Concours des pratiques agro-écologiques des prairies

Auparavant intitulé « Prairies fleuries », le concours général agricole « Pratiques agro-écologiques, Prairies & Parcours » s’adresse exclusivement aux éleveurs. Les prairies éligibles sont des herbages non semés, riches en espèces (prairies naturelles) qui sont fauchés et/ou pâturés pour nourrir le bétail. Le concours récompense les éleveurs dont les pratiques agro-écologiques contribuent activement à la préservation de la biodiversité. Il rassemble les acteurs agricoles et environnementaux sur le terrain et sensibilise le public à l’importance de l’agriculture, et en particulier de l’élevage, pour le maintien de la biodiversité et l’attractivité des territoires.

 En 2024, la SEPANT et la communauté de communes Loches Sud Touraine organisent le concours, sur les bassins versants de l’Indre amont et de l’Indrois. Le lauréat du concours local aura l’occasion de participer au concours national 2024 et ira défendre sa place au salon de l’agriculture.

En 2023, le concours s’est déroulé sur le bassin versant de la Brenne, en partenariat avec le Syndicat de la Brenne. Le lauréat local a remporté le 1er prix national dans la catégorie fauche au Salon de l’agriculture !

Participer en tant qu'éleveur

Vous êtes éleveurs, ayant au minimum 5 UGB et ayant des prairies sur les communes du territoire retenu cette année* ? Vous pouvez participer !

*Azay-sur-Indre, Beaulieu-lès-Loches, Beaumont-Village, Bridoré, Chambourg-sur-Indre, Chanceaux-près-Loches, Chédigny, Chemillé-sur-Indrois, Ferrière-sur-Beaulieu, Genillé, le Liège, Loches, Loché-sur-Indrois, Montrésor, Nouans-les-Fontaines, Orbigny, Perrusson, Reignac-sur-Indre, Saint-Hippolyte, Saint-Jean-Saint-Germain, Saint-Quentin-sur-Indrois, Saint-Senoch, Sennevières, Verneuil sur-Indre, Villedômain, Villeloin-Coulangé

Pourquoi ?   Le concours permet de mettre en valeur le rôle des éleveurs dans la préservation des milieux naturels. Les prairies naturelles alliées à des pratiques agroécologiques sont des atouts pour la biodiversité, la qualité de l’eau et le stockage de carbone. C’est également l’occasion de favoriser les échanges entre naturalistes, agronomes,  apiculteurs et éleveurs. 

Comment ? En prenant contact avec les organisateurs locaux au plus tôt, et avant le 1er mai 2024 pour avoir plus de renseignements. Il faudra par la suite sélectionner une parcelle représentative de l’exploitation, qui sera visitée et notée par le jury. 

Le jury sera composé d’une spécialiste en  production fourragère et  de spécialistes faune et flore pour évaluer de manière globale la parcelle. 

En savoir plus : 

Site du concours général

Paroles d’éleveurs / 10 bonnes raisons de participer

 

Dates clés  :

  • Inscription avant le 1er mai 2024
  • Passage du jury le 22 mai 2024 (présence obligatoire)
  • Remise des prix pour les participants du territoire : automne 2024
  • Février 2025 : participation au concours national et remise des prix au Salon International de l’Agriculture à Paris pour le lauréat d’Indre-et-Loire

 Contacts des organisateurs locaux :

  • Marion Poiré (SEPANT) : marion.poire [at] sepant.fr / 07.83.56.60.75

Zoom sur le concours général des prairies "fleuries"

Règlement national du concours

Le règlement national fixe les conditions d’organisation du concours et de participation. Il est commun à tous, et est complété par le règlement local propre à chaque territoire. 

Règlement local

Réglement local 2024 – En cours d’édition

Le concours local en 2023

Territoire du syndicat de la Brenne

Territoire concerné

Dactylorhiza viridis

Orchis grenouille (Coeloglossum viride)

Gentiane pneumonanthe

Gentiane pneumonanthe (Gentiana pneumonanthe) – Crédit photo Fiona BERGER-ROBINET

Le territoire du bassin versant de la Brenne

En 2023, la SEPANT et le syndicat du bassin versant de la Brenne ont organisé le concours en Indre-et-Loire, sur le bassin versant de la Brenne.

Le bassin versant de la Brenne d’une superficie de 463 km² s’étend sur près de 40 communes des départements de l’Indre-et-Loire et du Loir-et-Cher. La population de ce territoire est d’environ 25 000 habitants.  Le bassin est composé majoritairement de limons des plateaux et est à dominante céréalière et en partie viticole (sud du bassin versant en appellation Vouvray). Les prairies permanentes représentent près de 5 % de cette surface agricole (1 570 ha), se situent essentiellement en fond de vallée et sont gérées par une quinzaine d’éleveurs.
 
Les zones humides du bassin de la Brenne ont été inventoriées par la SEPANT entre 2015 et 2017. Au total, 1182 ha de zones humides ont été recensées, soit 2,6 % de la surface du bassin versant. Les prairies représentent un tiers des surfaces de zones humides, soit environ 350 ha. Une analyse sur le bassin des cartes d’État-major et des images aériennes anciennes a permis de montrer que les prairies humides avaient perdu environ 60% de leurs surfaces entre 1950 et aujourd’hui. C’est essentiellement, sur les têtes de bassins versant que la perte fut la plus importante, les prairies humides ayant été massivement drainées et converties en cultures de céréales. Parmi les prairies encore en place, il est apparu qu’une part importante était dans un état de conservation dégradé, essentiellement à cause des pratiques de fertilisation.
 
Malgré tout, le territoire comporte quelques prairies humides oligotrophes particulièrement riches en biodiversité. Cet habitat est considéré comme en danger critique d’extinction en région Centre – Val de Loire. Au total, onze espèces végétales inscrites sur la liste rouge régionale ont été répertoriées au sein de ces prairies. Parmi les espèces les plus patrimoniales, on peut citer par exemple l’Orchis grenouille (Dactylorhiza viridis), le Trèfle étalé (Trifolium patens) ou la Gentiane pneumonanthe (Gentiana pneumonanthe). Le maintien des prairies constitue un enjeu environnemental majeur, aussi bien pour la qualité de l’eau que pour la biodiversité.
 
Très sensibles à ces problématiques, le Syndicat de la Brenne et la SEPANT ont porté en 2018 un Projet Agro-Environnemental et Climatique (PAEC) centré sur les prairies humides afin d’aider au maintien des surfaces en herbes, voire de reconvertir des terres cultivées en prairies, et de favoriser les pratiques respectueuses de la biodiversité. Par ailleurs, le Contrat territorial 2017-2022 comportait des actions de restauration des prairies humides les plus patrimoniales. Un nouveau Contrat territorial de bassin sur la période 2023-2028 est en phase de finalisation. Ce Contrat territorial contient des actions fortes sur la restauration des prairies humides.

 

Le lauréat local en 2023

Catégorie «fauche exclusive»    M. Housseau, éleveur au Boulay

1er prix national dans la catégorie Fauche exclusive !

La recherche d’un fourrage de qualité est prioritaire pour l’éleveur : le fait d’avoir un foin diététique et très appétant constitue un réel atout pour son troupeau. Par ailleurs, il manifeste un réel souci de préservation de la diversité floristique de la parcelle. Les pratiques en place sont tout à fait compatibles avec le maintien de cette diversité floristique :
– absence totale de fertilisation
– la fauche est faite toujours tardivement (fin juin à juillet).

De fait, cette parcelle accueille une végétation de prairie humide oligotrophe alcaline (Molinion caeruleae), un habitat en danger critique d’extinction en région Centre-Val de Loire. On y trouve une flore tout à fait exceptionnelle pour une prairie de plaine. On y dénombre vingt espèces végétales déterminantes ZNIEFF dont des espèces particulièrement menacées à l’échelle régionale (Orchis grenouille, Orchis négligé, Trèfle étalé). A noter la présence d’une belle population de Gentiane pneumonanthe, une espèce protégée régionale devenue tout à fait exceptionnelle en contexte alcalin dans la région. Il est frappant de constater la grande densité d’espèces par unité de surface : 62 espèces sur un seul relevé phytosociologique de 30 m² ! Le maintien de ce type de prairie est donc un réel enjeu en terme de préservation de biodiversité. Dans le secteur, beaucoup de prairies sont plantées en peupliers, abandonnées ou fertilisées pour accroître leur productivité.

L’éleveur est impliqué dans le Contrat territorial Bassin de la Brenne. Il a bénéficié d’aides financières de l’Agence de l’eau pour ré-ouvrir une partie de la parcelle qui avait été abandonnée depuis plus d’une décennie. Il souhaite mettre en œuvre de nouveaux travaux de restauration de prairies à forte valeur patrimoniale.

Parcelle lauréate de la catégorie “fauche exclusive”

Les partenaires du concours en 2023 en Indre-et-Loire

Le concours local en 2022

En vert foncé, le territoire de la zone Natura 2000 “Changeon Roumer”

Azuré de la sanguisorbe

Cuivré des marais

Le territoire des vallées du Changeon, de la Roumer et du Lathan

En 2022, la SEPANT et le parc naturel régional Loire Anjou Touraine  ont organisé le concours en Indre-et-Loire, sur le territoire des vallées du Changeon, de la Roumer et du Lathan.

Ce territoire, nouveau pour l’organisation du concours, est situé en tête de bassins hydrographiques avec les sources du Lathan au Nord, la vallée du Changeon à l’ouest (source de l’Authion) et la vallée de la Roumer à l’Est. Cette zone rurale est composée de terrains tantôt secs, tantôt humides en raison d’une géologie complexe. Les exploitations utilisant les prairies sur le site sont essentiellement en polyculture-élevage. L’élevage est tourné principalement vers le bovin allaitant, même si plusieurs exploitants sont diversifiés en ovins et porcins (Hommes notamment). Le pâturage est le mode de gestion le plus répandu, parfois précédé d’une fauche. Certaines parcelles sont aussi uniquement fauchées en fin de printemps, notamment en vallée du Changeon. Cette activité tend à régresser localement car elle souffre d’une fragilité économique de la filière, liée à la faible valorisation économique de ses produits, qu’il s’agisse de bovin viande et plus encore du bovin laitier.

Le maintien des prairies naturelles (permanentes) constitue un enjeu important pour ce territoire, inclus entièrement ou partiellement selon les communes dans le PNR Loire-Anjou-Touraine et les sites Natura 2000 « Complexe du Changeon et de la Roumer » (ZSC) et « Lac de Rillé et forêts voisines d’Anjou et de Touraine » (ZPS).

Parmi les habitats d’intérêt communautaire recensés, les prairies humides (prairies à Jonc acutiflore, prairies de fauche à Sanguisorbe officinale) constituent un axe de travail important. La préservation de ces habitats d’origine agricole représente un fort enjeu car ils abritent des espèces patrimoniales en forte régression au niveau national et européen, telles que des papillons : l’Azuré de la Sanguisorbe (2 stations seulement en Région Centre-Val de Loire), le Cuivré des marais ou le Damier de la Succise. Ces espaces ainsi que les pelouses sèches sont parmi les plus menacés à court ou moyen terme, du fait de l’abandon progressif de l’élevage et de pratiques d’entretien parfois inadaptées aux enjeux écologiques.

Les pratiques extensives des prairies permettent de contrôler les intrants et d’adapter le chargement en cas de pâturage. Concernant les prairies de fauche à Sanguisorbe, le maintien de la diversité floristique doit être recherché avec la mise en place de dates de fauche adaptées à la biologie des espèces remarquables, tout en permettant la production d’un fourrage de qualité.

L’organisation du concours « Pratiques agro-écologiques Prairies & parcours » constitue une opportunité de travailler avec les éleveurs sur les pratiques les plus équilibrées entre production de fourrage et de biodiversité et de promouvoir celles qui réussissent le mieux à atteindre ce double objectif.

 

 

Le lauréat local en 2022

Catégorie «fauche exclusive» –   M. NEVOIT, GAEC de la Thibaudière

Présence d’une biodiversité exceptionnelle : plus de 70 espèces végétales présentes, dont certaines en danger d’extinction au niveau régional comme le Laîche à épis distants ou la Grande sanguisorbe. Cette diversité florale permet de maintenir des ressources pour les insectes pollinisateurs. Le  jury note l’abondance d’orthoptères, de papillons et de  pollinisateurs sauvages. Les haies accueillent nombre d’oiseaux et petits mammifères.

Utilisation agricole : La fertilisation ciblée est idéale pour ce type de parcelle : intéressante pour la flore qui en tire partie sans altérer les propriétés du sol et de l’eau. La date de la fauche est adaptée : par rapport à l’humidité de la parcelle. Elle permet de préserver les grandes qualités écologiques de la parcelle, créant des conditions accueillantes pour l’Azuré de la Sanguisorbe tout en produisant du foin de qualité et en quantité. De plus, l’utilisation de la parcelle en prairie de fauche est en adéquation avec le contexte humide, participe à l’autonomie fourragère de l’exploitation.

Parcelle lauréate de la catégorie “fauche exclusive”

Parcelle lauréate de la catégorie “fauche exclusive”

Les partenaires du concours en 2022 en Indre-et-Loire

Le concours local en 2021

En bleu, le territoire de la zone Natura 2000 “Vallée de la Loire” et en violet le périmètre d’actions étendu

La grande pimprenelle (sanguisorba officinalis) observée dans une prairie du concours © C.Caugant

Le territoire de la Vallée de la Loire en Indre-et-Loire

En 2021, la SEPANT et le conservatoire d’espace naturel Centre – Val de Loire ont organisés le concours en Indre-et-Loire, sur le territoire de la Zone Natura  2000 de la Vallée de la Loire en Indre-et-Loire.

La vallée de la Loire traverse le département d’Indre-et-Loire d’est en ouest.  La richesse écologique de la zone a permis son classement dans le réseau Natura 2000 à double titre : (Directive européenne Oiseaux) ZPS « Vallée de la Loire d’Indre-et-Loire » (FR 2410012) et (Directive européenne Habitat – Faune-Flore) Zone spéciale de conservation ZSC « La Loire de Candes-Saint-Martin à Mosne » (FR2400548). Cette section fait également partie du périmètre de classement Unesco pour sa haute valeur patrimoniale paysagère.

 L’activité agricole est encore bien présente sur ces zones avec, dans le val inondable une orientation privilégiée en polyculture-élevage. Cette activité et encore plus d’élevage spécialisé subit néanmoins une pression très forte de diverses activités qui s’y développent avec pour conséquences : perte de surfaces en herbe et artificialisation des sols. A cela s’ajoute des départs en retraite des éleveurs, la fragilisation économique du monde agricole et la concurrence de l’agriculture intensive par rapport à des activités moins rentables qui participent à la disparition progressive des prairies naturelles sur les bords de Loire. Depuis plusieurs années des actions en faveur de leur préservation de ces prairies humides très particulières et de ces milieux à fort enjeux (biodiversité, zone d’expansion des crues, économique, paysager, protection contre l’érosion des sols.) sont engagées de manière concertée et collaborative au travers la politique Natura 2000. Le déploiement de projet agro-environnemental et climatique (PAEC) à l’échelle de l’ensemble du val inondable ou encore de l’opération Pasto’Loire qui vise à étendre le pastoralisme comme mode d’entretien des bords de Loire constitue des exemples d’actions engagées et opérationnelles.

 Pour cette 1ère année de concours sur ce territoire c’est l’ensemble du val inondable que nous avons visé et ciblé pour ce vaste territoire concerné, en priorité les communes d’Amboise, Limeray, Nazelle-Négron,

 

Le lauréat local en 2021

Catégorie «fauche exclusive»    M. Romanger, éleveur à Noizay

Le jury a tenu à récompenser cette parcelle pour l’importante biodiversité qui s’y trouve et pour la cohérence de l’usage qui en est fait.le lauréat a su s’affranchir des contraintes d’exploitation qu’il a sur cette parcelle en adaptant ses pratiques. Le caractère inondable, qui empêche le pâturage hivernal, lui permet cependant d’avoir une souplesse d’exploitation plus importante en retardant la flore. Cette inondation qui est souvent perçu comme une contrainte est pourtant ici mise à profit par l’exploitant.Le jury a fortement apprécié les qualités écologiques de cette parcelle : la flore est diversifiée puisqu’on y retrouve plus d’une cinquantaine d’espèces, dont plusieurs sont patrimoniales comme la Sanguisorbe. Cette diversité floristique permet aussi d’accueillir une diversité faunistique importante, notamment en entomofaune. Elle permet également de fournir des ressources variées et une bonne partie l’année pour les insectes pollinisateurs.

Enfin, le jury  a souhaité valoriser M. Romanger dont l’exploitation repose en outre sur un système de quasi 100 % de prairies ce qui reste rare sur le territoire où la polyculture-élevage reste largement majoritaire.

Le jury a également tenu à récompenser la qualité des autres prairies présentées à ce concours par les 3 autres candidats, en remettant un prix spécial “excellence floristique”, “excellence faunistique” et “excellence trame bocagère”.

 

Parcelle lauréate de la catégorie “fauche exclusive”

Les partenaires du concours en 2021

Le concours local en 2020

En vert, le territoire de la zone Natura 2000 des Basses Vallées de la Vienne et de l’Indre

La Fritillaire pintade (Fritillaria meleagris) pousse dans les prairies humides

Le territoire des Basses Vallées de la Vienne et de l'Indre

En 2020, la SEPANT et le Parc naturel régional (PNR) Loire-Anjou-Touraine ont organisés le concours en Indre-et-Loire, sur le territoire de la Zone Natura  2000 des Basses Vallées de la Vienne et de L’Indre. Les lauréats
du concours local ont eu l’occasion de concourir pour le titre national en 2021 !

Situées à l’ouest de l’Indre-et-Loire, au cœur du Parc naturel régional Loire-Anjou-Touraine, les Basses vallées de la Vienne et de l’Indre constituent une vaste zone inondable désignée en site Natura 2000 (ZPS). Ce site est principalement composé de prairies naturelles inondables et s’étend sur 5671 ha et 22 communes. 

L’enjeu de préservation des prairies est très fort sur ce territoire. Sur le plan paysager, la conservation des prairies et du complexe bocager du Véron (Val de Vienne) ont conduit à la création récente d’un site classé, lui-même intégré au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Les enjeux concernent aussi bien les habitats que les espèces : on peut citer la présence assez abondante de la Fritillaire pintade pour la flore. Cette espèce protégée est typique des prairies humides riches en nutriments .On peut noter également la présence d’espèces d’oiseaux prairiaux très menacées telles que le Râle des genêts ou le Tarier des prés pour lesquelles la date de fauche des prairies (entre mai et surtout juin) a un impact majeur. 

L’activité agricole est importante sur le site : 136 exploitants déclarants dont 23 avec au moins 50% de surface sur le site. Elle repose schématiquement sur deux grandes orientations : l’élevage bovin pour la viande et celui pour le lait (de moins en moins présent).

Les lauréats locaux en 2020

 

Catégorie « pâturage prioritaire, fauche secondaire ».    Mme Françoise Chevalier, éleveuse à la Roche-Clermault

Le jury a souhaité récompenser cette parcelle car elle présente le meilleur équilibre agroécologique. La gestion du pâturage tournant réalisée sur la parcelle s’inscrit dans un mode de gestion applicable aux parcelles alentours, et permet de remplir les objectifs de l’éleveuse.Le jury a souligné la cohérence entre les caractéristiques de la parcelle (prairie humide en zone inondable, au sein d’un îlot de plusieurs parcelles ayant une gestion similaire), les objectifs de l’éleveuse (nourrir et maintenir en état un lot de 9 génisses et 2 vaches de mars à novembre, en limitant le risque de parasitisme) et les pratiques réalisées.Le mode de gestion des haies taillées en têtard, ainsi que sa localisation proche de la Vienne et  du bocage du Véron participent au maintien de la trame bocagère. Cette trame bocagère présente de nombreux avantages pour l’accueil et l’alimentation de nombreuses espèces.

 

Catégorie « fauche exclusive ».    M. Damien Coric  et sa parcelle de Saint- Germain-sur-Vienne

Le jury a choisi de récompenser cette prairie car elle présente une diversité intéressante, et une gestion adaptée aux objectifs de l’éleveur et aux enjeux du territoire, tout en participant à l’autonomie fourragère de l’exploitation. Ces enjeux sont la préservation de la qualité de l’eau, la préservation des oiseaux de plaine dont le Râle des genêts et le maintien de l’ouverture du paysage remarquable du val de Vienne, en lien avec le site UNESCO et le futur site classé de la Confluence Loire-Vienne.La diversité floristique est élevée, et au-delà de l’intérêt écologique, permet d’avoir un foin de bonne qualité en quantité. Le foin fibreux est bien valorisé par les vaches allaitantes en hiver, et l’éleveur produit assez de foin pour être en autonomie fourragère et en revendre une partie. Le jury souligne que l’usage agricole réalisé sur la parcelle met à profit le caractère humide de la parcelle qui permet d’exploiter tardivement une végétation plus ou moins précoce, dont le cycle est retardé. Cette prairie, et l’usage qui en est fait, permettent de confirmer l’intérêt des prairies inondables pour les éleveurs et pour la biodiversité, notamment dans un contexte de sécheresses répétées.

 

Remise des prix 2020

Parcelle lauréate de la catégorie “pâturage prioritaire”

Parcelle lauréate de la catégorie “fauche exclusive”

Les partenaires du concours en 2020 en Indre-et-Loire