Revue de presse des actualités locales - Juillet 2021

Pesticides : la SEPANT réagit à la décision du Conseil d’Etat sur les distances minimales d’épandage

La SEPANT rappelle que le Conseil Constitutionnel a privé de base légale toutes les chartes départementales d’engagement des utilisateurs agricoles de « produits phytopharmaceutiques », élaborées par les Chambres d’Agriculture et la FNSEA, et validées par les Préfets. Il a en effet considéré que ces chartes départementales ne respectaient pas la Charte de l’Environnement) qui appartient au bloc de constitutionnalité) en ce qu’elle ne respectait pas les règles de concertation préalable avec le public. A la suite, le Conseil d’Etat a donné six mois au Gouvernement pour fixer de nouvelles dispositions en matière de zones de non-traitement à proximité des riverains, qui respectent les règles de consultation effective du public. La SEPANT, qui s’était opposée à la charte élaborée en Indre-et-Loire, en raison de l’auto-autorisation que s’accordait à travers cette charte la profession agricole pour diminuer les distances de non-traitement, avait appelé l’attention de la Préfète et de la Chambre d’Agriculture également sur le défaut de consultation effective du public, comme de concertation avec les associations environnementales. La SEPANT demande donc, dans l’attente de la future consultation annoncée, que la charte départementale soit retirée du site officiel de la Préfecture d’Indre-et-Loire.

Source : La Nouvelle République – 29/07/2021

Les cigognes noires mettent à l’arrêt un projet éolien

L’autorisation d’exploitation pour un projet de parc éolien à La Chapelle-Blanche-St- Martin et Vou, dans le Ligueillois, a été annulé par la Cour administrative d’appel de Nantes, en raison de la présence de cigognes noires dans les environs du site prévu pour ce parc. C’est un nouveau rebondissement pour un projet combattu depuis dix ans par les maires et les populations locales, mais pour lequel la Préfecture d’Indre-et-Loire avait délivré les permis de construire et les autorisations nécessaires à l’implantation de 5 éoliennes, après qu’une précédente autorisation ait été annulée en 2017 par le tribunal administratif puis en 2018 par la Cour administrative d’appel. Or, la cigogne noire est une espèce protégée, classée en danger d’extinction sur la liste rouge des oiseaux nicheurs en Centre-Val de Loire. Espèce farouche et discrète, la cigogne noire, qui niche en forêt, est un oiseau à grand territoire : en période de nourrissage des jeunes, les adultes se déplacent jusqu’à 20 km du nid. Or les 15 et 24 juin 2020, le passage à l’aplomb direct du site d’implantation des éoliennes, de respectivement quatre, puis une cigogne noire, ainsi que le passage à proximité le 18 juin 2020 de trois individus, prouve que la présence de la cigogne noire ne peut plus être considérée, selon la Cour, comme seulement éventuelle, mais comme réelle, actuelle et régulière, sur le site d’implantation du projet. Si l’habitat terrestre de la cigogne noire est peu affecté par la présence d’éoliennes, il en va différemment de ses besoins d’espaces pour le vol. En effet, notent les juges, sa grande envergure et son type de vol, ras au-dessus de la canopée, la rendent sujette au risque de collision avec les pales des éoliennes. Pour sa défense, la Société Volkwind disait avoir recours au système « DTBird Detection » : mais l’efficacité de ce dispositif est jugée très relative. Au surplus, la Société n’avait prévu son installation que sur 3 éoliennes sur 5. D’où l’annulation des autorisations administratives, et une indemnisation des communes, associations et particuliers requérants. Il y a lieu de rappeler qu’outre le Commissaire-enquêteur, la Commission départementale de la nature, des paysages et des sites (CDNPS) avait émis un avis défavorable à ce projet.

Source : La Nouvelle République – 28/07/2021

Montrésor : un projet de chauffage urbain par géothermie

Plusieurs bâtiments de la petite ville de Montrésor, proches de la Mairie, vont être chauffés par géothermie, à l’issue des travaux qui viennent de débuter par un forage, le 20 juillet. Ce forage est descendu jusqu’à 63 mètres pour des tests de débit. Un diagraphiste effectue ensuite une mesure de débit sur tout le tubage, pour définir à quelle profondeur il faudra arrêter le forage. Ici, c’est à 25 mètres de profondeur, pour un débit de 17 m3 par heure. Le forage définitif sera effectué en septembre, avec un diamètre de 445 mm. Les travaux sont menés par la Société Van Ingen Forages de Tournon-Saint-Pierre (37), qui utilise la technique de la radiesthésie pour ses recherches d’eau.

Source : La Nouvelle République – 27/07/2021

Monts : la prairie de Beaumer accueil des brebis pour un éco-pâturage

Un projet d’éco-pâturage pour l’entretien d’espaces verts avait été adopté à l’unanimité, sur proposition de l’équipe municipale de Monts, fin 2020. Trois brebis de race solognote (2 adultes et une agnelle de 4 mois) ont été installée sur une parcelle municipale de 2 000 m2, qui a été clôturée, et équipée d’un abri ainsi que d’un abreuvoir automatique. Supervisée par l’adjoint au Maire chargé de l’environnement et du développement durable, le projet a été réalisé en partenariat avec Belle Pâture, société d’éco-pâturage qui conserve la propriété des brebis, et d’Orchis, une structure de réinsertion professionnelle qui a réalisé la clôture. Les habitants peuvent venir voir les brebis en se promenant le long de l’Indre, en s’interdisant de rentrer dans l’enclos, et en veillant à tenir les chiens à distance du grillage. Un concours sera lancé dans les écoles de Monts pour trouver un nom aux brebis. Un autre projet d’éco-pâturage est à l’étude, à Monts, en relation avec la création d’un jardin et de verges partagés, avec l’association Monts-truc-en-plumes, qui gère déjà un poulailler collectif.

Source : La Nouvelle république – 22/07/2022

Chinon : réflexions sur le climat, à l’occasion de la crue de la Viennel

Hydrobiologiste et responsable du pôle scientifique de l’eau à Chinon, Michel Bacchi, après avoir été interrogé sur les répercussions de la sécheresse en 2019, a répondu aux questions sur la crue de la Vienne en 2021, qui a affecté les zones basses de la commune, et sont consécutives à 2 mois ½ de pluies intenses sur le bassin de la rivière. La rapidité de la montée des eaux a surpris en plein mois de juillet ; mais pour les spécialistes ces phénomènes de crue sont rares mais pas exceptionnels, et le lien avec le changement climatique n’est pas évident. Certes, les tendances annoncées se traduisent par plus d’orages, plus de pluies à certaines périodes, avec des étés plus caniculaires, mais aussi des tempêtes plus violentes. Ce qui est certain, c’est que les conditions d’inondabilité des terrains sont de plus en plus mauvaises : entre 1956 et 2013, plus de la moitié des haies a disparu dans le secteur de Pontille, où vit Michel Bacchi. Si on veut ralentir les crues, la seule solution est de replanter des haies, et d’arrêter d’artificialiser les sols, sinon les dégâts matériels et humains vont se multiplier. Outre les aléas météorologiques, Michel Bacchi note à court terme une invasion de moustiques sur le bord de la Vienne, et plus largement l’apparition de nouvelles espèces animales venues du sud, en relation avec le réchauffement climatique : les cigales, mais aussi des oiseaux comme le guêpier d’Europe, le héron garde-bœufs, la fauvette à tête noire. Observer la faune et la flore, c’est un bon révélateur du changement climatique !

Source : La Nouvelle République – 20/07/2021

Montbazon : la SEPANT enseigne la préservation de la biodiversité

Au terme d’un inventaire de biodiversité communale, la SEPANT organisait à Montbazon une sortie de découverte de la biodiversité, animée par Chloé Gislot, chargée de mission. Un groupe d’une vingtaine de personnes, dont la maire de la commune Sylvie Giner, ont parcouru la Bretonnière et sa retenue d’eau, le secteur de Bazonneau et la vallée de la Raintrue, des zones humides avec des prairies, dont la gestion a été évoquée, et des peupleraies. Le rôle important des « boires » a été souligné, avec la présence d’espèces protégées d’amphibiens, en particulier la salamandre tachetée et le triton palmé, parmi de nombreuses plantes spécifiques des zones humides, comme les centaures, aurigan et chicorées. Les questions ont porté sur les espèces exotiques envahissantes, mais aussi sur le rôle des haies au sein des écosystèmes, et sur les corridors écologiques. La commune va restaurer plusieurs mares, dans le but de sauvegarde les populations d’amphibiens.

Source : La Nouvelle république – 20/07/2021

Frelons asiatiques : l’Institut de recherche sur la biologie de l’insecte recherche des nids

L’institut de recherche sur la biologie de l’insecte (IRBI), basé à la Faculté des Sciences de Tours, a notamment pour objectif la mise au point d’outils de lutte contre le frelon asiatique (vespa velutina) qui soient sélectifs, efficaces, et respectueux de l’environnement. Pour cela, l’IRBI invite les tourangeaux à signaler la présence de nids, qu’il vient chercher sans frais pour les propriétaires de terrains, et sans utilisation de produits chimiques. L’opération de collecte, démarrée en 2019, a déjà permis de récolter plus de 300 nids, mais l’équipe de l’IRBI en a besoin de plus. Le frelon asiatique est de taille supérieure aux abeilles et aux guêpes, avec des pattes jaunes, un thorax noir, et une face orangée. Le nid peut mesurer jusqu’à un mètre de haut, on le trouve par exemple dans des cabanes de jardin, dans des haies, à la cime des arbres, sous des avancées de toit, parfois dans des parasols. Pour observer les nids, il vaut mieux ne pas approcher à mois de 4 ou 5 mètres d’eux, sinon on risque une attaque collective. Les méthodes de lutte contre cette espèce invasive se développent en Europe, de l’appâtage empoisonné au tir à la carabine. La plus largement utilisée, le piégeage à la bière sucrée, est fortement déconseillée par l’IRBI, comme par la SEPANT. En effet, ces pièges attirent une grande diversité d’insectes autres que les frelons asiatiques, et constituent une menace pour la biodiversité des insectes, d’autant que l’efficacité de leur impact sur les populations de frelons asiatiques n’a pas été démontrée.

Source : La Nouvelle République – 17/07/2021

Neuillé-Pont-Pierre : des ombrières photovoltaïques installées sur le parking du centre commercial

L’inauguration de l’installation de 4 000 m2 d’ombrières photovoltaïques sur le centre commercial de l’hippodrome, à Neuillé-Pont-Pierre, a eu lieu le 14 juillet, au terme de 3 années nécessaires pour le développement du projet, et de 6 mois pour la réalisation du chantier. L’objectif était, tout en améliorant le confort de stationnement des clients en les protégeant de la chaleur et des intempéries, de participer à la transition énergétique grâce à cet espace aménage pour la production d’énergie renouvelable. Huit structures métalliques ont été construites, avec 1 782 modules installés sur les toits, totalisant une puissance de 775 kWc pour une production annuelle de 864 MWh qui sera injectée dans le réseau public. Cette installation, actuellement l’une des plus importantes de la Région, couvrirait la consommation d’une population de 500 personnes, l’investissement global se montant à 900 000 euros. Le projet se traduira par une économie de 259 tonnes de CO2 par an, contribuant ainsi aux objectifs de la loi sur la transition énergétique (32 % d’énergies renouvelables au niveau national, d’ici à 2030). La réalisation du projet a été assurée par Solaire-Touraine-Poitou, sa filiale Sergies en charge de la maîtrise d’œuvre, EneR Centre-Val de Loire (partenaire du Syndicat d’énergies d’Indre-et-Loire sur les projets d’énergies renouvelables).

Source : La Nouvelle République – 15/07/2021

Vallée de l’Indre : le SAVI poursuit ses efforts contre la jussie

L’équipe du Syndicat d’aménagement de la Vallée de l’Inde (SAVI) procède chaque été, à partir de la fin du mois de mai, à l’arrachage manuel et systématiques des stations de jussie sur l’ensemble du linéaire de l’Indre depuis Courçay jusqu’à Avoine. Cette plante aquatique originaire d’Amérique du Sud a été introduite en France au XIXème siècle comme plante d’ornement de bassins dans des jardins. Petit à petit, elle a envahi les cours d’eau et les étangs sur l’ensemble du territoire français. Son développement effréné pose de graves problèmes : en couvrant la surface de l’eau elle empêche la lumière d’atteindre les autres plantes aquatiques, et peu à peu celles-ci disparaissent, avec la biodiversité animale qui les accompagne. La jussie se propage en France par bouturage : il ne faut ni la cueillir, ni l’arracher, sous peine d’aggraver sa dispersion. Le SAVI est aidé dans ce travail par des associations d’insertion : Orchis, Entraide et Solidarité, Objectif, cette dernière étant intervenu dernièrement dur la Douve de Montbazon. Jusqu’à fin septembre, la campagne se poursuit ; en 2020, elle avait porté sur plus de 2 050 m2 de jussie, traitées dans 270 stations.

Source : La Nouvelle République -13/07/2021

Moustique tigre : vigilance depuis son apparition en Indre-et-Loire

Apparu en 2020 en Indre-et-Loire (3 cas détectés à Tours et à Joué-lès-Tours), le moustique tigre, jusqu’alors présent uniquement dans le sud de la France, est maintenant présent dans la Région Centre-Val de Loire, et l’Agence régionale de Santé (AS) a mis en garde les populations début juillet. Des pièges ont été installés dans 17 communes d’Indre-et-Loire. Alerte excessive ou prématurée ? Selon le Professeur Bernard, spécialiste des maladies infectieuses au CHU de Tours, ce petit insecte zébré est potentiellement vecteur de nombreuses maladies infectieuses (dengue, chikungunya, zika), mais une surveillance régulière est assurée par les organismes spécialisés, comme le Laboratoire Inovalys à Tours-Nord, et ceux-ci ne font pas valoir de difficultés particulières dans notre Région, sinon de premières pontes détectées fin juin dans l’agglomération de Châteauroux. L’ARS rappelle les « gestes barrières », à savoir vider ses arrosoirs, et ses pots de fleurs, pour éviter que l’eau ne stagne ; mettre en place des moustiquaires sur ces contenants quand c’est possible. Les services d’espaces verts des villes de Touraine assurent une vigilance renforcée, mais soulignent qu’à ce stade des mesures de démoustication sont peu nécessaires, et auraient un impact certain sur la biodiversité. En cas de piqure, les pharmaciens peuvent fournir un traitement basé sur l’icaridine, molécule bien tolérée par les enfants.

Source : La Nouvelle république – 09/07, 20/07/2021

Tours : « Faites de la biodiversité », deux jours pour rencontrer les acteurs de la sauvegarde de la nature

La Ville de Tours a organisé au Bois des Hâtes deux jours pour fêter la biodiversité. Des ateliers étaient organisés par les services de la Ville, comme le rempotage, et des associations en lien avec la nature étaient présentes, des apiculteurs aux croqueurs de pomme (et à la SEPANT), pour présenter leurs activités. Des intermèdes musicaux étaient prévus, ainsi que des visites guidées en forêt. La manifestation était parrainée par Alain Bougrain-Dubourg, président de la LPO, qui avait fait le déplacement, pour fêter la biodiversité tout en déplorant son déclin, et en s’investissant pour son épanouissement. Pour le Maire de Tours, « pour notre première année de mandat il était essentiel de lancer cette belle fête. On parle souvent de dérèglement climatique, et les phénomènes météo récents en sont un écho, mais la disparition des espèces est un sujet extrêmement important également. Il faut s’y attaquer, et faire de la biodiversité toute l’année ». Bethsabée Haas, adjointe chargée de la biodiversité, expliquait de son côté « on voulait partager un moment festif et se dire que les problématiques écologiques ne sont pas que des angoisses, on peut aussi en faire des solutions, pour montrer aux gens que la nature est une alliée ».

Source : La Nouvelle République – 05/07/2021

Pollution : l’hôpital de Chinon condamné pour des déversements d’eaux usées dans la nature

Le Tribunal de Police de Tours a condamné le 24 juin le Centre hospitalier du Chinonais pour dépôt d’ordures. Cette condamnation fait suite à la découverte en février 2016 d’un déversement d’eaux usées (120 m3 par jour pendant un mois, selon le plaignant) à proximité du captage d’eau potable de l’établissement, et au dépôt de plainte par une association pour pollution et mise en danger de la vie d’autrui. Le Tribunal a reconnu la pollution, et a condamné le centre hospitalier à payer des amendes. La directrice du centre hospitalier du Chinonais observe que les faits sont anciens, et n’ont eu aucune conséquence sur la santé humaine ; et que, dès qu’il a eu connaissance du problème, le centre hospitalier à mené les travaux nécessaires pour que la pollution cesse.

Source : La Nouvelle République,- 03/07/2021