Revue de presse des actualités locales - Octobre 2021

Descartes : un arrêté préfectoral met en demeure la société gestionnaire de réparer le barrage

Le SIEIL (Syndicat Intercommunal d’Energie d’Indre-et-Loire) poursuit un projet de production d’hydroélectricité au barrage de Descartes, sur la Creuse. Pour mener ce projet, elle a créé une société d’économie mixte chargé de la conception et de la réalisation du réarmement du barrage, et une société gestionnaire, Force hydraulique de Descartes, a obtenu de l’État la gestion de l’ouvrage en 2019. L’objectif est de produire 5 000 MWh d’électricité chaque année soit la consommation de 2 350 habitants), le coût des travaux étant estimé à 7 millions d’euros. Des associations environnementales dont la SEPANT sont opposées au projet de réarmement du barrage, demandant qu’au contraire la continuité écologique soit rétablie sur la rivière Creuse, le barrage de Descartes étant le premier obstacle que rencontrent les poissons migrateurs en remontant de l’Atlantique pour se reproduire. Or une inondation subite de la Creuse le 14 juillet 2021 a fortement endommagé le barrage : des vérins et un clapet de 17,5 tonnes sont immergés au fond de la Creuse. En outre, les voies d’accès au barrage ne sont pas dimensionnées pour des engins lourds de travaux, nécessaires aux réparations. Dans ce contexte, la Préfète d’Indre-et-Loire a publié un arrêté mettant en demeure Forces hydrauliques de Descartes d’appliquer des mesures de protection de l’environnement, de restaurer l’ouvrage, et les passes à poissons permettant la continuité écologique. L’exploitant du barrage réplique que le dommage est dû à un défaut d’information de Vigicrues, qui ne l’avait pas prévenu de la montée des eaux, et qu’il a engagé à ce sujet une procédure en référé devant le tribunal administratif d’Orléans. La Préfète, dans l’immédiat, a accepté de proroger d’un mois son arrêté prescrivant les travaux de réparation du barrage.

Source : La Nouvelle République – 27/10, 28/10/2021

Fondettes : découvrir les richesses du bord de Loire avec Biodiv’En Loire

Une première sortie ouverte au public avait eu lieu le 1er octobre au départ du château de Taillé, avec pour thème « la Haie dans le paysage fondettois ». Par une belle journée d’automne, l’association Biodiv’En Loire a ensuite fait découvrir à une vingtaine de personnes les paysages ligériens à Fondettes, et Fabienne Pinard a partagé sa connaissance de la flore, dans un milieu caractérisé par la variété des plantes et des arbres présents. Cette sortie nature a suscité des idées d’autres activités chez les adhérents, comme celle d’un atelier de cuisine des plantes sauvages comestibles. L’association organise aussi un déplacement au festival international du film ornithologique de Ménigoutte (Deux-Sèvres), un grand rendez-vous pour ceux qui défendent la biodiversité.

Source : La Nouvelle République – 11/10, 26/10/2021

Nature et Environnement Val d’Amboise : un engagement confirmé en faveur de l’environnement

L’association Nature et Environnement Val d’Amboise (NEVA) tenait son assemblée générale le 19 octobre à Nazelles-Négron. Elle a confirmé son engagement poursuivi depuis 30 ans pour la sensibilisation et la protection de la nature. Dans son rapport moral, le président René Filatre a mis en avant le travail d’investigation de l’association dans le but d’apporter des contributions aux habitants et aux élus du Val d’Amboise sur des sujets environnementaux. Malgré la pandémie liée au Covid-19, l’association a été présente sur les grands sujets du moment, et a apporté ses propositions aux collectivités, notamment le plan climat et le plan agricole territorial, ainsi que sur l’application du PLUi. Un grand débat a été organisé par NEVA sur la politique agricole commune, et cette problématique fait l’objet d’un suivi attentif au conseil de développement du Pays Loire Touraine, ainsi que dans des commissions locales du Val d’Amboise, celle des services publics délégués, et celle des sites patrimoniaux remarquables. Le président a fait appel aux nouvelles forces vives, appelées à prendre le relais des équipes en place et apporter de nouvelles compétences, par des personnes partageant les valeurs de l’association. Le rapport moral du président ainsi que les rapports d’activité et financier ont été approuvé à l’unanimité des adhérents présents.

Source : La Nouvelle République – 22/10/2021

La SEPANT a tenu un forum associatif à Joué-lès-Tours

L’association départementale de protection de la nature et de l’environnement est allé à la rencontre de ses adhérents et des associations amies, en organisant un forum associatif, qui a notamment permis de présenter la nouvelle directrice de la SEPANT, Astrid Barthélemy, et de faire le point sur les activités en cours en 2021 : des inventaires de biodiversité communale à Tours, Le Petit-Pressigny, Saint-Epain, Montbazon, Ballan-Miré, Epeigné-les-Bois et Monnaie ; des études visant à accompagner des communes en identifiant ses vulnérabilités face au changement climatique et les adaptations à mener en matière d’eau et d’habitat naturel (Objectif Climat 2030) à Vouvray, Villedomer et Athée-sur-Cher. La mise en œuvre du plan « Mares publiques de Touraine » pour le Conseil Départemental, visant à accompagner les collectivités pour préserver et restaurer ces milieux humides, et les plantations de haies menées en partenariat avec InPACT 37 constituent de nouvelles activités pour créer une nouvelle dynamique en faveur de la restauration des habitats naturels. Des concertations citoyennes sur le réemploi des déchets vont être organisées dans des communautés de communes d’Indre-et-Loire, après que la Communauté de communes Touraine Vallée de l’Indre ait ouvert la voie en 2019. La SEPANT a été lauréate en mai 2020 de l’appel à projets de l’Office français de la biodiversité, pour la stratégie de reconquête des habitats agropastoraux menacés en Indre-et-Loire, en partenariat avec InPACT 37 et Terre de Liens. Des tables de présentation des diverses activités de la SEPANT ont permis aux adhérents de mieux les connaître, tandis qu’un buffet leur a permis de se restaurer dans une ambiance conviviale.

Source : La Nouvelle république – 21/10/2021

Savonnières : une rivière de contournement du barrage sur le Cher, pour permettre le passage des poissons migrateurs

Un sujet de tension entre usagers de la rivière et défenseurs de l’environnement, sur le Cher, va peut-être disparaitre avec la création d’une rivière de contournement du barrage de Savonnières. Les poissons migrateurs vont enfin pouvoir remonter en venant de l’océan la partie aval du Cher, grâce aux travaux réalisés par la structure « Nouvel Espace du Cher » pour créer cette rivière de contournement. Regroupant avec Tours Métropole 3 communautés de communes concernées par le cours du Cher, elle a entrepris d’aménager la rivière, de rénover les nombreux ouvrages qui la jalonnent, en prenant en compte l’impératif de continuité écologique, avec l’appui de l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne, du Département d’Indre-et-Loire et de la Région. A Savonnières, le petit canal créé doit favoriser la remontée des grands migrateurs (anguilles, lamproies marines, grandes aloses). D’autres travaux sur les barrages à aiguilles de Larçay et de Véretz : ceux-ci sont préservés, mais sur les conseils notamment l’Office Français de la Biodiversité et de l’Etablissement Public Loire, les radiers de ces ouvrages ont été équipés de plots en béton, qui ralentissent le courant, permettant le passage, outre des grands migrateurs, des brochets, barbeaux, hotus, spirlins et autres poissons de rivière. En 2022 et 2023 d’autres travaux sont prévus sur les barrages de Saint-Aignan, et de Ballan-Miré (le Grand Moulin).

Source : La Nouvelle République – 15/10, 20/2021

Tours : les opposants au tracé de la 2ème ligne de tram s’organisent en collectif

Tandis que le SMAT (Syndicat des mobilités de l’agglomération tourangelle) présidé par le Maire de La Riche Wilfried Schwartz se déclare prêt à engager les procédures relatives à la construction de la 2ème ligne de tramway de l’agglomération, six associations opposées au tracé de celle-ci e sont regroupées au sein du collectif PAFT (Protection des Arbres et Fontaines de Tours) pour faire entendre leur voix. Elles ont prévu d’engager différentes actions pour sensibiliser les tourangeaux contre un projet qui, selon elle, va défigurer la ville. Ces associations relèvent de champ d’action très divers, de la protection du cadre de vie (Aquavit) et du patrimoine (Sites et Monuments) à une association commerciale et à une association d’intervention citoyenne (C’est Au Tour(s) du Peuple). L’abattage d’une partie des arbres du mail Béranger (et la fragilisation des autres) et la transformation de la Place Jean-Jaurès (suppression de l’une des deux fontaines cristallise leur opposition : c’est une « grave atteinte portée au patrimoine de la ville ». Et le sentiment que c’est maintenant que ça se joue : actuellement est en cours de réalisation un diagnostic racinaire des arbres du boulevard Béranger pour savoir s’ils résisteront à l’installation de al plateforme du tramway creusée à leurs pieds ; et que la consultation pour savoir comment sera dessinée la future place Jean-Jaurès est commencée, avec une des modalités de celle-ci (un happening festif sur la place mené par une compagnie bordelaise) a suscité une forte réprobation. Des ateliers doivent être organisés par Tours Métropole d’ici la fin de l’année. C’est pourquoi le Collectif se mobilise avant que le projet de 2ème ligne soit impossible à arrêter.

Source : Tribune Hebdo – 14/10/2021

Paulmy : inauguration d’une centrale photovoltaïque

Une nouvelle centrale photovoltaïque a été inaugurée, à Paulmy, sur 14 hectares : 27 500 panneaux, une puissance de 11,7 MWc un coût de 11 millions d’euros. Cette installation réalisée par la Société Neoen (de septembre 2020 à août 2021) dans une ancienne carrière de kaolin avait fait l’objet d’une enquête publique préalable, dans laquelle la SEPANT avait fait une déposition défavorable : en effet cette zone située entre deux forêts s’était revégétalisée spontanément, après la fermeture de la carrière, et devait donc être considérée à ses yeux comme une zone naturelle à préserver. La conclusion de l’enquête publique avait cependant été favorable au projet, les élus locaux le soutenant vigoureusement : pour le maire comme pour le président de la Communauté de communes, « le terrain, inculte, ne pouvait pas être affecté à grand-chose d’autre, et on ne consomme pas d’espace agricole ». Pour le sous-préfet de Loches, représentant l’Etat, l’aboutissement de ce projet illustre la capacité de chacun à faire un geste pour atteindre l’objectif fixé par la stratégie nationale en matière d’énergies renouvelables, d’atteindre 40 % de la production d’énergie en 2030.

Source : La Nouvelle République – 04/10/2021

Départ de Saint-Pierre-des-Corps, implantation à Druye : redéploiement de Primagaz en Indre-et-Loire

Le site (classé Seveso seuil haut) de la Société Primagaz à Saint-Pierre-des-Corps va être démantelé progressivement à partir de 2022 : d’abord le dégazement de toutes les installations du site (réservoirs, canalisations, etc.), puis le démantèlement de tous les équipements, en commençant par les circuits d’eau et d’électricité, et en finissant par les sphères. Seule la Société Liotard (fabrication de cuves et de réservoirs) restera sur le site corpopétrussien. A Druye, Primagaz installe un « relais vrac », une station-service pour le GPL afin d’approvisionner les clients locaux (le site est classé Seveso seuil bas). Un réservoir d’une capacité de 400 m3 destiné à stocker du propane permettra en effet de livrer 30 à 35 clients par jour, de Saumur à Blois, Châteauroux ou Poitiers. La capacité de stockage sera très inférieure à celle du site de Saint-Pierre-des-Corps (200 tonnes, contre 1 150 tonnes à St Pierre-des-Corps). De ce fait, une étude de plan de prévention des risques technologiques ne s’impose pas, mais les mesures de sécurité et de surveillance du site sont les mêmes que pour l’usine de Saint-Pierre-des-Corps, avec cependant des systèmes de maintenance de conception plus récente.

Source : La Nouvelle République – 02/10/2021

Assises du journalisme à Tours : Nicolas Hulot empêché de débattre sur le changement climatique

Nicolas Hulot été invité dans le cadre des Assises du journalisme, à Tours, pour débattre du changement climatique, le 29 septembre. Mais le débat organisé à la salle Thélème devant 600 personnes a été empêché par des militantes féministes tourangelles, en raison des accusations de viol qui pèsent sur l’ancien ministre, notamment une affaire remontant à 1997 qui a été classée sans suite en 2008 par le procureur, en raison de la prescription, ce que les militantes en question jugent insupportable. Observant que 1 % seulement des plaintes pour viol aboutissent à une condamnation, elles ont voulu aussi interpeller les journalistes organisateurs des assises sur le choix de leur intervenant : elles demandent de l’éthique dans l’écologie, la transition écologique ne pouvant se faire sans transformation de la société. Nicolas Hulot a condamné ce mode d’action, qui a privé les participants d’un débat écologique important, tandis que le président des assises du journalisme déclarait que « le débat public, ce n’est pas ça », qu’en tant que journaliste il n’a pas « à se positionner sur qui est coupable et ne l’est pas : il y a une justice pour cela », que « la parole était prise en otage », alors que « personne ne peut contester la légitimité de Nicolas Hulot à s’exprimer sur le climat ».

Source : La Nouvelle République -01/10/2021