Revue de presse des actualités locales - Mars 2021

Etoile ferroviaire de Tours : des propositions pour une relance

Alors que l’Etat souhaite développer de nouveaux “services express métropolitains“, à l’image du RER francilien, l’agglomération de Tours, avec son étoile ferroviaire à huit branches (en direction du Mans, Vendôme, Blois, Vierzon, Loches, Chatellerault, Chinon, Saumur) dispose d’une infractructure d’une exceptionnelle densité. Pourtant, depuis des décennies, cet atout n’est pas mis en valeur : les trains se sont raréfiés, des gares ont été fermées, le transport par la route est devenu hégémonique. Pourtant, les choses pourraient évoluer, car au mois d’octobre 2020, la direction de SNCF Réseau a remis au Ministre délégué aux transports un rapport qui préconise de développer des „services express régionaux métropolitains“ autour des grandes métropoles françaises. Des crédits ont été inscrits dans le plan de relance pour financer les études à réaliser, qui cocnerneront dans un premier temps les plus grandes métropoles. A Tours la part des trajets ferroviaires dans les déplacements du quotidien est modeste : 2,7 millions de voyages par an, ce qui représente moins de 10 % des déplacements. La SNCF propose notamment un rééquilibrage de l’offre, la création de nouvelles liaisons de périphérie à périphérie, et le développement de l’intermodalité avec des points de correspondance avec le tramway. Pour Tours Métropole, la priorité de son projet métropolitain est la seconde ligne de tram, cependant elle est prête à prendre part à un projet ferroviaire à condition qu’il y ait un soutien de l’Etat. Un comité de pilotage pourrait être organisé avec la Région. L‘ Association pour le développement des transports collectifs en Touraine (ADTT) préconise quant à elle la relance de l’étoile ferroviaire de Tours en rouvrant de petites gares comme celle de Fondettes-Saint-Cyr, en en créant de nouvelles (comme à Mettray-Tours nord), et en créant des connexions avec le tram à Joué-lès-Tours, La Riche, ou à Tours (au carrefour de Verdun).

(source : La Nouvelle République – 01/03/2021)

Les ânes arrivent à l’école : l’association Biodivercity hébergée à Mettray

A Mettray, l’ancienne école maternelle a été prêtée par la municipalité à l’association Biodivercity, laquelle a dû quitter le Château de Taillé, à Fondettes (où elle était hébergée jusqu’alors), le temps de pouvoir mettre au point un projet de logement pérenne à Chambray-lès-Tours.

Ainsi, outre les bénévoles et les salariées, les ânes, les lapins, les poules et le rucher de l’association ont déménagé de Fondettes à Mettray, où le site permet de faire paître les ânes, et attendant les „transum’ânes“  sur les sentiers dans le département, et d’installer des enclos pour les lapins et les poules. Les locaux permettent d’accueillir aux beaux jours des mini-camps avec des enfants de 6 à 12 ans, ou des actions auprès des enfants des écoles de Mettray. La reprise du club d’apiculture est également envisagée.

 

(source : La Nouvelle République“ – 01/03/2021)

Ligré : retour des moutons dans les vignes, pour traiter les sols sans pesticide

Un ancien responsable des services techniques à Saint-Maure-de-Touraine, Nicolas Mercuzot, s’est tourné vers l’élevage ovin, et a créé son entreprise „Les Brebis d’à-côté“, à La Roche-Clermault, pour principalement entretenir les 27 hectares attenant du Domaine de la Noblaie, à Ligré, dans le vignoble chinonais. Jérôme Billard, le gérant de ce domaine, avait travaillé en Nouvelle-Zélande, et vu les moutons y courir entre les vignes pour les entretenir, comme c’était le cas autrefois dans le Val de Loire. Les moutons sont lâchés dans les vignes de la fin des vendanges jusqu’au débourrement, ils broutent la végétation dans les sillons et au pied des ceps, ce qui permet un entretien de la partie aérienne. Et les crottes des moutons permettent de réensemencer la parcelle avec des bacteries et des levures, alors que la vie microbienne est complètement absente des terroirs désherbés et matraqués à coup de produits chimiques depuis cinquante ans, explique le gérant du domaine. Cela ramène un peu de vie animale dans la vigne, alors que la présence animale est devenue une donnée primordiale dans la conception du vin, quand on est passé exclusivement au bio. Dans le Val de Loire, dont les appelations sont précurseuses en terme de passage au bio ou à la biodynamie, les moutons sont appelés à se multiplier dans les années à venir, sachant que pour traiter six hectares de vignes, il faut une vingtaine de moutons. En un an, l’entreprise des „Brebis d’à-côté“ est déjà passée de 25 à 75 têtes.

(source : La Nouvelle République – 03/03/2021)

Sorigny : controverse autour d’un projet de parc éolien

Ayant apris qu’un projet d’installation de quatree éoliennes de 2,6 MW unitaires concernerait la commune de Sorigny, nombre d’habitants, inquiets notamment des dégâts paysagers aux abords de la D.21 (route de Louans) sont venus pour assister au conseil municipal le 11 mars, et ont été éconduits, en raison des restrictions liées à la crise sanitaire. Il est pourtant reproché au maire d’avoir occulté le dossier lors de la récente campagne électorale, alors qu’un flyer distribué par Engie Green aux habitants a révélé que le projet était pratiquement bouclé avec la municipalité. Le maire a répondu que c’est l’Etat, donc la Préfète d’Indre-et-Loire, qui met en oeuvre le schéma national éolien, et que le conseil municipal en mai 2018 a donné un feu vert à l’étude du projet. Une étude environnementale „quatre saisons“ a été menée, et des rencontres ont eu lieu avec les différents maires concernés. La délibération s’est conclue par un vote à bulletins secrets, dans lequel une majorité d’élus a dit non au projet éolien. Dans le débat, certains élus ont critiqué les pressions sur les communes pour adopter de tels projets, et les changements fréquents de réglementation ; le maintien des corridots écologiques et les dangers des éoliennes pour certaines espèces animales menacées ont aussi été soulignés. Une consultation de tous les sorignois a également été souhaitée. A la suite du vote négatif du conseil municipal le maire a mis en garde : pour lui, le projet demeure. D’où l’interrogation sur la prise en compte du vote, dans le contenu du Plan local d’urbanisme de Sorigny, et dans le Projet d’aménagement et de développement durable.

(source : La Nouvelle République – 04/03, 13/03/2021)

Des dizaines de chênes donnés en Touraine pour la charpente de Notre-Dame-de-Paris

L’élan de solidarité qui a suivi l’incendie de la Cathédrale Notre-Dame-de-Paris s’est traduit notamment par des annonces de dons de chênes, droits et de fort diamètre, pour la reconstruction de la charpente de la Cathédrale, brûlée lors de l’incendie. Ainsi, pour la forêt privée, la coopérative Unisylva, qui a son agence pour le Centre-Ouest à Saint-Avertin, et qui a fait remonter à l’Etat les propositions des propriétaires forestiers, une soixantaine de propriétaires de forêts se sont déclarés prêt à offrir 110 à 120 chênes, dont une quarantaine en Indre-et-Loire, pour la reconstruction de l’édifice parisien. Le groupement forestier de la Rouillardlère, en forêt d’Amboise (1 700 hectares de forêts) va donner 2 ou 3 grands chênes de 250 à 300 mètres de circonférence. Il faut en effet trouver  plus de 1 320 grands chênes pour cette reconstruction. A Sainte-Maure-de-Touraine, le groupement forestier de la Garnauderie offrira une dizaine de chênes centenaires. Les forêts domaniales de Touraine sont également généreuses : l’Office National des Forêts a sélectionné trente chênes sessiles de la forêt de Loches, parmi les plus beaux arbres de celle-ci, avec une moyenne d’âge de 200 ans et des troncs bien droits d’au moins 15 ou 20 mètres. Ces chênes sont destinés à constituer la flèche de la Cathédrale. Tous ces arbres devront être coupés avant le 15 mars, soit avant la montée de sève, et parce qu’on est à la lune descendante, pour un séchage du bois plus rapide. Pour Notre-Dame-de-Paris, c’est toute la filière qui se mobilise : des scieries ont également proposé de débiter le bois gratuitement, en fonction des dimensions requises.

(source : La Nouvelle République – 04/03, 10/03, 11/03/2021)

Vente en vrac : progression dans les hypermarchés et les boutiques spécialisées

Le phénomène est apparu depuis une dizaine d’années dans la grande distribution : des rayons entiers, essentiellement de fruits, de légumes ou de produits secs, vendus en vrac. En 2020, les ventes ont augmenté de 41 % selon ces mosalités. Les grandes enseignes se sont en effet orientées dans la logique du zéro déchet, avec des produits souvent qualifiés de bio, et avec une pesée en libre-service. Les clients soit viennent avec leur contenant, soit utilisent des sacs kraft fournis par l’enseigne. Le nombre de produits offerts en vrac augmente chaque année, certains magasins se présentant maintenant comme spécialistes. Des épiceries spécialisées dans le vrac, avec des articles alimentaires, d’hygiène, des lessives, etc. se sont ouvertes à Tours : Autour du Vrac sur la Place Velpeau, Sur la Branche, Place de la Victoire (également épicerie en ligne), Day by Day rue des Halles. Mais le pionnier à Tours a été l’hypermarché Auchan de Tours-Nord : 200 références de produits en vrac dès 2002.

(source : La Nouvelle République – 10/03/2021)

Monts : la municipalité et la SEPANT organisent une balade sensorielle

Afin de valoriser l’Espace Naturel Sensible de Beaumer, la SEPANT a organisé le 7 mars, avec l’appui de la municipalité de Monts, une sortie nature à l’attention du public. Il s’agissait de découvrir cette zone humide au sud de l’Indre, refuge de biodiversité, et zone-tampon en cas d’inondation. La SEPANT a présenté la faune et la flore, comprenant nombre d’espèces protégées, comme l’emblématique fritillaire pintade. L’animatrice Emma Yao a fait pratiquer des exercices ludiques destinés à se reconnecter avec la nature, en faisant travailler ses sens : par exemple en identifiant les bruits autour de soi, ou en découvrant la perception propre aux différentes parties du corps en marchant les yeux fermés, guidé par une corde. Les participants, au sortir du confinement, ont apprécié de redécouvrir la nature. Quatre autres sorties nature sont programmées par la SEPANT au cours des mois suivants.

(source : La Nouvelle République – 11/03/2021)

Loches : extinction de l’éclairage public nocturne, étendue à de nouveaux secteurs

La Ville de Loches, cherchant un équilibre entre économies d’énergie et sécurité, et à se mettre en conformité avec les dispsoitions issues du Grenelle de l’Environnement, a commencé en octobre 2017 à réduire l’éclairage public dans plusieurs secteurs, entre 23 H. le soir et 6 H. le matin. Cette première mesure avait permis de réduire de 10 % les dépenses d’énergie liées à l’éclairage public. Le 15 mars, ces mesures sont étendues à d’autres secteurs, étant généralement bien accueillies par les habitants. Du point de vue environnemental, l’extinction de l’éclairage public nocturne permet de lutter contre la pollution lumineuse, et préserve la faune nocturne et la flore. L’élue en charge de l’urbanisme et des services techniques à la Mairie de Loches, sachant que le budget nécessaire à l’entretien et à la gestion de l’éclairage public est de 60 000 à 80 000 € par an, a annoncé le renouvellement du matériel : les ampoules classiques seront remplacées par des ampoules à leds, avec un abaisseur d’intensité qui permet à certaines heures de la nuit de ne faire fonctionner l’éclairage qu‘à 50 % de sa capacité habituelle.

(source : La Nouvelle République – 13/03/2021)

Mazières-de-Touraine : un lotissement refusé, pour lutter contre l’étalement urbain

La Mairie de Mazières-de-Touraine, qui s’opposait depuis juillet 2017 au projet de création d’un lotissement au lieu-dit l’Offerrière, au nom de la lutte contre l’étalement urbain, a obtenu gain de cause devant la Cour Administrative d’Appel de Nantes. Dans le cas précis, il y avait eu un sursis à statuer de deux ans, sur le projet de lotissement d’un terrain privé, le maire estimant en effet que ce lotissement allait compromettre l’exécution du futur plan local d’urbanisme. Or le conseil municipal de Mazières-de-Touraine s’est donné comme objectif de limiter l’étalement urbain, en organisant le potentiel constructible à l’intérieur de la zone agglomérée, ou dans son prolongement immédiat à l’est, au plus près des équipements et des commerces. Les juges de la Cour Administrative d’Appel ont estimé que la décision de classer la parcelle en zone agricole, donc inconstructible, alors qu’elle jouxte une zone naturelle et de vastes espaces forestiers, „n’est entachée ni d’une erreur d’appréciation, ni d’un détournement de pouvoir“.

(source : La Nouvelle République – 17/03/2021)

Pesticides et distances de traitement vis-à-vis des riverains : la charte départementale est caduque

L’épandage des pesticides à proximité des habitations et des jardins des riverains fait l’objet d’un bras de fer entre les associations environnementales d’une part, la chambre d’agriculture et la FNSEA d’autre part, soutenues dans ce cas précis par l’administration préfectorale. Alors que les distances de non-traitement fixées par les textes réglementaires étaient de 5 mètres pour les cultures basses et de 10 mètres pour les cultures hautes, la chambre d’agriculture et la FNSEA avait été autorisées à adopter des chartes de bon voisinage, leur permettant de diminuer respectivement à 3 mètres et à 5 mètres ces distances réglementaires de non-traitement. Saisi de requêtes sur la légalité des chartes, le Conseil Constitutionnel a invalidé ces dérogations locales. Le Conseil a notamment estimé que les obligations de consultation du public fixées par la Charte de l’environnement n’étaient pas respectées. La consultation des seules populations riveraines des zones susceptibles d’être traitées ne satisfait l’exigence de participation possible de toute personne à la consultation. Pour les associations défendant l’environnement, telles que la SEPANT en Indre-et-Loire, c’est une victoire : le président de la SEPANT rappelle „qu’une bonne charte doit être le résultat d’un dialogue entre les représentants de la profession agricole et d’autres acteurs, notamment les associations de défense de l’environnement et des consommateurs“. Du côté des représentants de la FNSEA 37, c’est au contraire l’amertume qui est exprimée dans les réactions.

(source : La Nouvelle République – 20/03/2021)

Tours Métropole : le projet de deuxième ligne de tram suscite des critiques

Alors que les manifestations d‘habitants de La Riche devant être expulsées pour la construction de la deuxième ligne de tram se succèdent, pour protester contre les montants insuffisants des indemnisations proposées, plusieurs spécialistes critiquent la conception de ce projet, son coût, et l’absence de pilotage qu’ils ressentent. Ceux qui s’expriment en effet sont les concepteurs des tramways d’Orléans, du Mans et de Tours, en tant que conseillers de Jean Germain ou adjoint de celui-ci. D’abord, le coût du projet leur parait faramineux : près d’un demi milliars (485 M€), qui se traduit par un kilomètre de voie nouvelle à 37 M€, contre 27 M€ pour la première ligne, dont le coût incluait pourtant un centre de maintenance (prévu pour servir à la deuxième ligne), et la construction de deux ponts. La facture de la deuxième ligne est gonflée notamment par un nombre important d’expropriation, surtout à La Riche (la moitié de la partie sud de la rue de la Mairie doit être rasée) pour faire passer le tram), représentant environ 100 M€, soit plus du cinquième du total. Le financement est loin d’être bouclé, car pour l’instant seul l’Etat s’est engagé à verser, 4,6 M€ HT dans le cadre du Plan de relance : cela représente 0,95 % du budget global. Les prolongements en extrémité de lignes coûtent cher et paraissent peu pertinents : les 2,5 km à Chambray au-delà de l’Hôpital Trousseau jusqu’ay quartier de la Papoterie, dans un corridor boisé ou pavillonnaire, est problématique. L’argument selon lequel cela permettra au lochois de laisser à ce terminus leur voiture pour cenir à Tours entre en conflit avec l’incitation qui leur est faite de venir à Tours par le train à hydrogène ! Le prolongemetn programmé de la ligne 1 jusqu’à l’aéroport de Tours, à l’avenir incertain (soit 800 mètres de ligne avec un ouvrage d’art à construire, pour franchir un boulevard) laisse aussi dubitatif : une navette électrique de type Citadine, au départ du terminus Vaucanson, serait sans doute très suffisante. La conception du parcours de la deuxième ligne, avec des passages tortueux à La Riche et à Tours, ne permet pas de gagner du temps par rapport à la voiture, voire même au vélo, observent encore les spécialistes, et ne permettra pas de dépasser les 30 000 à 40 000 voyageurs par jour (la première ligne atteint 70 000). Ils concluent que le dossier semble dépourvu de pilote, seuls des techniciens sont aux commandes, alors qu’il y faudrait des politiques spécialistes, et ayant le sens des deniers publics. Une deuxième ligne doit être en effet un moyen formidable de transformer la ville en réorganisant la circulation et en l’apaisant, ajoutent-ils.

(source : La Nouvelle République – 20/03/2021)

Tours Métropole : le président répond aux objections sur la deuxième ligne de tram

Le président de Tours Métropole Val de Loire et maire de La Riche, Wilfried Schwartz, a répondu aux interrogations de ceux qui avaient participé à la conception de la première ligne, et qui jugeait que le projet de deuxième ligne était mal conçu et mal maîtrisé. Le coût pris en compte est celui du projet global de mobilité, qui s’élève à 430 M€ (valeur 2018), et qui comprend l’enveloppe attribuée au tramway (369 M€ (valeur 2018), ce qui ramène le coût du kilomètre à 25 ME. Cette enveloppe financière intègre la remise à niveau technique d’environ 9 km de l’itinéraire commun avec la ligne A, notamment pour augmenter la puissance des sous-stations, afin de permettre le passage de deux lignes. Il est également compris dans l’enveloppe la réhabilitation de trois ouvrages d’art (pont sur l’autoroute A10 à Chambray-lès-Tours, et 2 ponts sur le Cher), ainsi que la reconstruction d’un ouvrage sur le Petit Cher. Il est également nécessaire d’étendre le centre de maintenance, pour augmenter ses capacités d’accueil des rames, et le stockage des pièces de rechange. Pour les expropriations, Wilfried Schwartz évalue leur coût pour l’instant à 28 M€, et non pas 100 M€ comme avancé par les critiques. Le projet global de mobilité de TMVL comprend également 25 km de voies cyclables, la réorganisation des bus à haut niveau de service, et la prolongation de la première ligne de tramway vers l’aéroport. En ce qui concerne le plan de financement, le président de TMVL observe qu’outre la quasi-totalité de l’enveloppe du plan de relance affecté à l’Indre-et-Loire, qui a été dévolu au projet de tramway (4,6 M.€), le projet est éligible à l’appel à projet Grenelle IV ; et il note que la première ligne de tramway a été financée par l’emprunt à hauteur de 310 M€. Les deux terminus de la deuxième ligne seront attractifs, car pourvus de parkings à proximité du boulevard périphérique. Le temps de trajet parait également attractif à Wilfried Schwartz, en dépit des nombreux virages dans certains secteurs. Le potentiel de cette deuxième ligne est de 50 000 voyageurs/jour, comme pour la première ligne, conclut-il.

(source : La Nouvelle République – 20/03/2021

La Celle-Saint-Avant : controverses sur une nouvelle carrière de sable

La Société GSM, qui exploite des carrières pour approvisionner les entreprises du bâtiment et des travaux publics en granulats (sables et graviers), exploite déjà une carrière à La Celle-Saint-Avant avec une installation de traitement, ainsi que des sites satellites à Descartes, Parçay-sur-Vienne et Danger-Saint-Romain. Elle projète d’ouvrir une nouvelle carrière d’environ 25 hectares en deux parties, dans un autre secteur de La Celle-Saint-Avant, afin d’anticiper l’épuisement de ses carrières existantes, et d’en prendre le relais. Compte tenu des réserves de gisement disponibles, la Société GSM compte exploiter cette nouvelle carrière durant 25 ans. Des riverains se déclarent opposés au projet, d’une part en raison de la destruction d’une grand partie des habitats de la flore et de la faune du secteur, du fait du défrichement puis du décapage des sols ; d’autre part en raison des risques de pénurie d’eau, pour les agriculteurs riverains, le niveau des nappes souterraines er celui des étangs s’abaissant avec l’exploitation des carrières. Les riverains ont peur également des matières nuisibles qui pourrait être apportées pour l’exploitation, et des rotations des camions (une trentaine par jours au maximium, selon le futur exploitant), avec les nuisances sonores et l’impact sur la voirie locale. Le conseil municipal de la Celle-Saint-Avant a déjà approuvé la modification du Plan Local d’Urbanisme pour permettre l’activité projetée. Il doit maintenant se prononcer sur l’activté elle-même. L’exploitant a bon espoir, car il a procédé aux études géologiques et aux études d’impact environnemental requises, il s’est engagé à compenser en aménageant un plan d’eau, et en recréant des habitats favorables à la flore et la faune locales (pelouses, mares temporaires, boisements) en périphérie de la zone d’exploitation.

(source : La Nouvelle République – 20/03/2021)

Marais de Taligny : une biodiversité restaurée, et une volonté d’ouverture au public

Au sud de Chinon, à La Roche-Clermault, le marais de Taligny est la seule réserve naturelle régionale de l’Indre-et-Loire. Le périmètre de cette réserve va être étendu pour atteindre près de 35 hectares. Ce site exceptionnel, géré conjointement par la Communauté de communes Chinon Vienne et Loire et par le Parc Naturel Régional Loire-Anjou-Touraine, a fait l’objet ces trois dernières années de campagnes de restauration des cours d’eau qui l’irriguent, ce qui a permis de “réhumidifier le marais“. Celui-ci, qui avait été asséché dans l’après-guerre pour en faire une peupleraie, a retrouvé sa fonction d’éponge : il stocke l’eau en hiver et la restitue en été, lors des périodes de stress hydrique, assurant une filtration de l’eau. Ces travaux ont porté leurs fruits puisque le site abrite maintenant au moins 450 espèces végétales, dont une vingtaine sont très rares (samole de Valérand, euphorbe velue, pigamon jaune, …) et plus de 580 espèces animales comme le butor étoilé (oiseau échassier des roselières), l’agrion de Mercure (libellule), le castor d’Europe, … Le marais est redevenu un réservoir de biodiversité. Le souci des élus est de l’ouvrir plus largement au public, en aménageant des sentiers à travers les roselières et les plans d’eau, pour découvrir la nature sans l’abimer. Ces élus rêvent en outre de relier par des circulations douces le marais de Taligny à l’abbaye de Seuilly et à la Devinière, pour permettre aux visiteurs de découvrir tour à tour ces trois joyaux du sud du Chinonais.

(source : La Nouvelle République – 21/03/2021)

Tours Vallée du Cher : opérations spectaculaires contre les déchets sauvages

Une quarantaine de volontaires ont participé à une opération de nettoyage des berges du Cher organisée par Team River Clean 37 au Pont-aux-Oies, au nord de Joué-lès-Tours, sur environ 2,5 km en contrebas du pont de la rocade. Le matériel était en grande partie fourni par Tours Métropole : gants, bottes, masques, pinces, grands sacs poubelle, et deux grandes bennes de camion. Celles-ci ont été remplies en quelques heures de quatre tonnes de déchets, des morceaux de vélos aux restes de chantiers, et même des crânes de chèvres ! L’association Team River Clean 37, créée en 2019, compte grâce aux réseaux sociaux un millier de sympathisants, et intervient notamment à la demande de la Ville de Tours. Le 20 mars également, l’association Magnetic Academy 37 avait pris position sur le Pont Saint-Sauveur, au-dessus du Cher, pour y pratiquer la pêche à l’aimant, et récolter la ferraille gisant au fond de la rivière, pour la nettoyer (seuls les métaux ferreux sont concernés, l’aimant ne ramassant ni l’alumunium, ni l’argent). La récolte a été bonne : environ 500 kilos, avec des plaques de fonte, des panneaux de signalisation, six vélos, des menottes, des barres de fer, de petits coffres-forts vides… Sur d’autres sites, sur le Cher, Magnetic Academy 37 a parfois remonté des scooters ou des motos. La pêche à l’aimant peut être parfois dangereuse : en 2019, du côté d’Esvres-sur-Indre, un pêcheur à l’aimant est tombé sur une grenade quadrillée, et un obus de 28 cm de longueur ; et la brigade fluviale de la gendarmerie a mis en garde contre les risques liés à cette activité. En règle générale, les trouvailles des pêcheurs à l’aimant finissent chez les ferrailleurs.

(source : La Nouvelle République – 22/03/2021)

Amboise : un projet de lotissement au Grand Malpogne fédère les contestations

C’est l’apparition d’un panneau annonçant la création d’un lotissement, avenue de Chanteloup, dans le secteur du „Grand Malpogne“ au sud de la commune d’Amboise, qui a donné l’alerte. Un collectif de riverains s’est immédiatement constitué, pour la défense du cadre de vie, et a exigé des informatios de la Mairie : l’affaire était complètement (et discrètement) bouclée, le permis de construire était délivré ! Les membres du collectif en ont demandé le retrait, pointant l’absence de prise en compte des aspects environnementaux, une densité de logements excessive, l’insuffisance de la voirie ainsi que des équipements collectifs. Cette contestation a rencontré celle des écologistes locaux , qui fustigent l’étalement urbain sur ce secteur d‘Amboise encore largement rural, la perte de biodiversité dans ce secteur alors que des naturalistes l’ont jugée très riche, des constructions pavillonnaires serrées qui „mitent“ peu à peu toute cette partie sud d‘Amboise. Les deux contestations, des riverains et des écologistes, se sont retrouvées sur le terrain le 20 mars pour une manifestation commune, et la contestation n’est pas prête à s’apaiser à Amboise.

(source : La Nouvelle République – 22/03/2021)

Sauvons la biodiversité : un guide pour agir au quotidien, par une auteure tourangelle

Journaliste scientifique d’origine sarthoise, et installée en Touraine depuis une quinzaine d’années, Catherine Levesque a publié „Sauvons la biodiversité !“ aux éditions Delachaux et Niestlé (celles du fameux guide ornithologique, bible des amis des oiseaux). La nature va mal, Catherine Levesque en dresse le constat dans différents domaines (agriculture, climat ,technologies, écosystèmes, …°, et pour chaque thématique abordée figure dans le livre un encadré „Concrètement, on fait quoi ?“ qui avance des propositions d’actions simples, à la portée de chaque individu, telles que acheter moins de vêtements, manger moins de viande, ou faire réparer ses appareils ménagers avant d’envisager d’en acheter des neufs. Très sensible à la question de la biodiversité, Catherine Levesque, qui s’est formée aux sciences „sur le tas“, a voulu vulgariser cette matière, faire comprendre les enjeux de la biodiversité : on ne protège bien que ce qu’on connait bien… Son désir d’écrire ce livre est né à la lecture d’un titre du journal Le Monde, en mars 2018 : „Pourquoi les oiseaux disparaissent ?“ Au-delà de ce projet, l’auteure estime que c’est le modèle économique et aussi social dont nous dépendons qu’il faut remettre en cause. Et elle essaie de mettre en pratique pour elle-même les recommandations de son livre.

(source : La Nouvelle République24/03/2021)

Le Département d’Indre-et-Loire s’engage pour améliorer la performance thermique des bâtiments

Dans le cadre du Contrat de performance environnementale voté en septembre 2020, le Département d’Indre-et-Loire s’est fixé comme objectif d’améliorer les qualités d‘isolation thermique et de réduire l’empreinte carbone des bâtiments départementaux, afin d’accroître leur performance écologique globale. Cela concerne près d’une centaine de bâtiments départementaux, des centres administratifs et centres routiers aux monuments, représentant 110 000 m2 au total. Un bilan carbone sera réalisé, et 11 M€ seront investis cette année, en donnant la priorité à la baisse d’au moins 30 % des consommations énergétiques liées au chauffage. Le Département souhaite également développer sa production d’énergie photovoltaïque, sur ses bâtiments, pour atteindre 40 % de l’électricité consommée (hors chauffage). La réduction de l’empreinte carbone doit passer non seulement par la rénovation thermique, mais aussi par la création de puits de carbone naturels en plantant des arbres et des haies, et en diminuant les surfaces imperméables. Dans le domaine de l’eau, le Département espère diminuer la consommation d’eau potable d’au moins 20 %. L’évolution du mix énergétique est illustrée par la future chaufferie biomasse à Parçay-Meslay, qui alimentera Inovalys (ex-Laboratoire de Touraine), la Maison des Sports, et une partie des services techniques départementaux. Ce centre sera doté d’une salle pédagogique, destinée au public, et notamment aux collégiens, où il sera possible d’observer à travers une vitre le fonctionnement des installations.

(source : La Nouvelle République – 25/03/2021)

L’artificialisation des sols progresse encore en Indre-et-Loire

En dépit d’une sensibilisation accrue à la limitation de la consommation des espaces naturels et agricoles, et du fait que la loi Elan encourage les collectivités à limiter l’étalement urbain,  l’artificialisation des terres continue à progresser dans la Région Centre-Val de Loire : entre 2012 et 2018, selon les statistiques du Ministère de la transition écologique, 2 500 hectares d’espaces naturels ont disparu dans la Région, (soit une hausse annuelle de 0,3 %). L’artificialisation a progressé plus vite en Indre-et-Loire, avec une moyenne annuelle de 0,5 %, et 950 hectares consommés en six ans (à comparer aux 1 920 hectares consommés entre 2006 et 2012). Cette progression, supérieure à celle de la Région et plus généralement de la France hors Ile-de-France, reste cependant enviable par rapport au taux d’artificialisation que connait l’Ile-de-France, avec un taux de 21,8 %. La Région Centre-Val de Loire se situe au 10ème rang des régions françaises pour la progression de l’artificialisation des terres. Il y a lieu de rappeler l’objectif de „Zéro artificialisation nette“ affiché par le Plan Biodiversité de l‘Etat, afin de lutter contre l’érosion rapide de la biodiversité, et de limiter le changement climatique.

(source : La Nouvelle république – 31/03/2021)