Revue de presse des actualités locales - Janvier 2021

Rigny-Ussé : un marché à la Ferme au bois dormant

Un marché de produits locaux s’est ouvert, pendant les fêtes de fin d’année, à la Ferme du bois dormant, à l’orée de la forêt de Chinon, et à proximité de l’église Notre-Dame-de-Rigny. Les organisateurs de ce marché, Sébastien et Valentin, proposaient notamment aux familles leurs volailles, mais ont aussi invités quelques exposants amis, comme Rémy et Sandra, de MaBiquette à Villandry, Nicolas et Baptiste, apiculteurs à Savonnières, ou Benjamin, représentant les Jardins d’Izan, association de maraîchers. Les efforts des organisateurs ont reçu les remerciements des visiteurs, et ils vont rouvrir leur marché le 7 février, en espérant leur retour.

Source : La Nouvelle République – 04/01/2021

Epeigné-les-Bois : végétalisation du village, dans une démarche zéro phyto

La nouvelle équipe municipale d’Epeigné-les-Bois, en dépit des difficultés liées au second confinement, a à cœur de revoir la végétalisation du village, dans le respect d’une démarche zéro phyto. Ainsi, l’équipe municipale, avec l’agent technique, ont débuté les travaux dans le cimetière, en enlevant les graviers. Les allées ont ensuite été engazonnées, avec une semence choisie pour obtenir un faible rendement de pousse, et à n’avoir à effectuer que deux ou trois tontes par an. Des plantes vivaces ont été semées dans les espaces entre les tombes : l’objectif est de laisser la place à la nature, mais aussi de fleurir ces espaces, et de rendre l’entretien plus facile, en évitant un désherbage manuel chronophage. La poursuite de cette opération d’aménagement du cimetière doit se poursuivre en 2021. Peu après, à la suite d’un appel à bénévoles, ce sont les parents d’élèves et les enfants qui épaulaient l’équipe municipale pour la première journée d’un chantier participatif dans la cour basse de l’école locale. Un espace se voulant créatif et ludique sur le thème des cinq sens est prévu, avec plantations d’espèces à petits fruits, plantes aromatiques odorantes, création d’un hôtel à insectes, et fabrication de structures en bambou. Après ces premières plantations, le chantier participatif se poursuivra au printemps.

Source : La Nouvelle République – 05/01/2021

Dépôts sauvages de déchets dans la forêt domaniale de Loches : les élus se mobilisent

La veille de Noël, dans la forêt domaniale de Loches, sur la commune de Sennevières, une montagne d’ordures a été découverte : laine de verre, plaques de bois dominent, avec d’autres déchets de travaux et des déchets verts. Indignée, la Maire a lancé un appel à témoins, et prévenu l’Office National des Forêts, compétente pour ce secteur proche de l’Etang du Pas-aux-Anes, et elle observe que si l’on est capable de venir balancer ça avec sa camionnette, on est en mesure d’aller à la déchetterie… L’ONF a apposé des panneaux informant de la sanction pénale encourue (1 500 €), de la durée de dégradation des différents types de déchets, et faisant appel au civisme : « Merci de respecter la forêt ». La pollution des sols et des eaux est aussi une préoccupation, dans le Sud Touraine, où on trouve des dépôts sauvages un peu partout, même dans le bourg de Sennevières comme dans la forêt proche. Pour le vice-président en charge des déchets ménagers de la communauté de communes Loches Sud Touraine, c’est un scandale. Certains professionnels ne veulent pas aller dans les déchetteries, et payer pour la reprise des déchets du bâtiment. Il souhaite que l’on retrouve les coupables et qu’ils soient sanctionnés sévèrement. En attendant, la Communauté de communes fait appel au civisme des habitants.

Source : La Nouvelle République – 05/01/2021

Eco-score, un indicateur de l’impact sur la nature des produits que l’on consomme

Un collectif d’acteurs de l’alimentation a annoncé le lancement d’un éco-score » indépendant, pour mieux informer et sensibiliser le public sur l’impact environnemental des produits alimentaires. Ce projet de notation regroupe des applications pour les consommateurs, et sur le modèle du « nutriscore » délivre des notations allant de A à E. Il est indépendant du dispositif d’affichage environnemental prévu par la loi de lutte contre le gaspillage et pour une économie circulaire, dont certaines associations estiment que le mode de notation risquait de favoriser l’agriculture intensive, si son cycle de production était le plus court. L’analyse du cycle de vie d’un produit présente en effet des limites, selon les promoteurs du projet d’éco-score, même si cette analyse est incontournable : des fruits et légumes dits « bio » ont peut-être été cultivés en Afrique sur des terres rendues cultivables après une intense déforestation, qui a provoqué la disparition de nombreuses espèces ; puis ils ont été transportés dans de vieux camions très polluants et consommant énormément de carburants, , puis sur un bateau quia dégazé ses soutes à carburants en pleine mer… Outre le produit lui-même, il faut également évaluer des critères qualitatifs supplémentaires : la recyclabilité des emballages, les labels, la saisonnalité, par exemple.

Source : La Nouvelle République – 08/01/2021

Tours : le dispositif d’aide à l’achat a dopé les ventes de vélos

La prime allouée par la Ville de Tours entre le 12 octobre et le 31 décembre 2020, de 300 à 400 euros, avec un plafond fixé à 50 % du prix d’achat, a séduit un grand nombre de tourangeaux, désireux d’acheter un vélo, neuf ou d’occasion. On reconnait à la Ville de Tours que le budget prévisionnel de 50 000 € a été très largement dépassé (suscitant de vives critiques de l’opposition). En dehors de Tours, dans la Métropole, seule Fondettes a mis en place un dispositif comparable. A Tours, le dispositif a dopé la vente des vélos en fin d’année : augmentation des ventes de 50 % dans certains magasins spécialisés, par rapport à l’année précédente. Cela a permis aussi à certains d’acheter un vélo d’une gamme supérieure, rendue accessible grâce à l’aide de la Ville. Face à la forte demande, certains commerces spécialisés font face à une pénurie de vélos. Ceux qui se sont le plus vendu sont les vélos de villes, pour la vie quotidienne, et les vélos-cargos pour les loisirs des familles. L’autre mesure-phare prise par la municipalité de Tours pour encourager les habitants à circuler en vélo, la fermeture du Pont Wilson à la circulation automobile, fait l’objet d’une pétition pour la réouverture du Pont aux voitures, fait l’objet d’une pétition, à l’initiative des commerçants et artisans du centre-ville de Tours. Ceux-ci sont très en colère, car ils estiment que 75 % de leur clientèle se rend en voiture pour faire ces achats, et craignent que leurs commerces ferment les uns après les autres, les clients se rendant ailleurs, où l’on peut circuler. Cette première décision à forte portée symbolique, prise par le Maire de Tours, avait été annoncée comme étant expérimentale.

Source : La Nouvelle République – 09/01, 11/01, 13/01/2021

Une charte d’engagement régionale pour l’environnement et la santé

Comme point de départ, une notion complexe, issue de la recherche scientifique dans une quinzaine de disciplines, qui ont confrontés leurs travaux sur la pollution et ses conséquences sur l’environnement, et sur les espèces. Un mécanisme inquiétant à peu à peu été décrypté : celui des perturbateurs endocriniens. Ce mécanisme est issu de l’action mimétique des hormones naturelles par des produits chimiques présents dans l’environnement, et conduisant à des perturbations du vivant. Il fournit une explication à l’augmentation de certaines maladies chroniques, ou encore à la baisse de la fécondité. En 2018, le Conseil régional avait lancé une étude, en s’associant notamment avec des professionnels de la santé, et des services de l’Etat : « Sensibilisation des habitants aux enjeux des perturbateurs endocriniens ». La charte d’engagement régionale est issue de cette étude, ainsi qu’un plan d’action associé, qui ont été votés en session du Conseil régional en juillet 2020. La charte a été signée à l’Hôtel de Région le 7 janvier par le président François Bonneau, et le président du Réseau environnement santé, en présence des deux élues régionales porteuses du projet, Michelle Rivet et Alix Terry-Verbe. Cette charte engage la collectivité régionale à agir dans le domaine phytosanitaire, dans celui de l’alimentation, ainsi que dans l’information, et dans les marchés publics. Les autres collectivités de la Région sont invitées à signer également cette charte. L’action de sensibilisation a déjà obtenu des résultats, par exemple concernant le bisphénol A, dont l’usage a été suspendu dans le domaine alimentaire.

Source : La Nouvelle république – 12/01/2021

Le Ginkgo Biloba du Jardin Botanique de Tours, prix « coup de cœur » au concours de l’arbre de l’année

Le Ginkgo Biloba du jardin Botanique de Tours a été planté en 1843. L’une de ses particularités est d’être un sujet mâle, sur lequel une branche femelle a été greffée en 1910. Cet arbre remarquable a été présenté au concours de « l’arbre de l’année » organisé par l’ONF et le magazine « Terre sauvage ». Parmi 300 arbres qui étaient candidats (chiffre réduit à 14 après une première sélection), et après un vote en ligne du public jusqu’au 5 janvier, le Ginkgo Biloba de Tours a été choisi par les votants, et a remporté le prix « coup de cœur », l’un des trois prix décernés dans le cadre de ce concours annuel.

Source : La Nouvelle République – 15/01/2021

Masques à usage unique : Neutraliz les recycle à grande échelle

La société Neutraliz était une petite structure spécialisée dans les huiles essentielles. Avant d’opérer sa mue pour assurer le recyclage des masques utilisés pour se protéger du Covid-19. Déjà, au printemps 2020 pour répondre à une demande de ses clients, cette société avait commercialisé des dizaines de milliers de masque grâce à un partenariat avec un fabriquant en Tunisie. Puis elle s’est rapprochée de deux entreprises locales (AIM à St Pierre-des-Corps et Chanet Peinture à Montlouis) pour proposer un système de désinfection avec des bidons de 5 litres de solution hydroalcoolique. Découvrant le risque en terme de gestion des de déchets lié aux masques à usage unique, les deux associés à la tête de l’entreprise ont travaillé tout l’été pour comprendre les freins techniques au recyclage des masques, et s’efforcer de les abolir. Ils se sont alors rapprochés d’une société spécialisée dans le traitement des déchets, Embiback, à Sublaines, pour modéliser une chaîne de transformation. Mais pour ce faire, il faut d’abord collecter les masques jetés : des collecteurs ont été conçus, bornes transparentes déployées dans la Métropole de Tours, ainsi que dans 130 sites en France. 1 800 masques tiennent dans chaque borne, avec 2 % de matières polluées. Une fois remplie, la borne est recouverte d’un couvercle (en carton, puis en plastique issu du recyclage). Au bout de 72 heures (délai de stabilisation pour les bactéries) la borne est vidée chez Tri 37, à La Riche, et son contenu traité avec un rayonnement UV type C (le même qui est utilisé dans l’agroalimentaire pour désinfecter et neutraliser virus, germes et bactéries). Trente secondes suffisent pour cette opération, et la fourgonnette utilisée pour la collecte est également désinfectée. Puis les masques passent par différentes étapes : une machine va dissocier mécaniquement l’élastique, la barre nasale, et la partie principale. Le traitement va conduire à la production de billes de propylène : une tonne traitée permet d’en obtenir 420 kg. Le propylène est vendu à l’industrie (automobile, textile, agriculture, pêche, …). Une ligne de production devrait être installée dans la Métropole, pour articuler tout le process, l’investissement représentant de l’ordre de 2,4 millions d’euros. Neutraliz pense passer bientôt à une vingtaine de collaborateurs, et peut-être trois fois plus dans 3 ans.

Source : La Nouvelle République – 15/01/2021

Sorigny : Nature et Environnement consulte ses adhérents

Faute d’avoir pu tenir son assemblée générale en 2020, l’association Nature et Environnement est contrainte de présenter le bilan de l’année 2020 à distance, et son président Gérard Van Oost appelle les adhérents à voter par e-mail jusqu’au 20 janvier, pour donner leur avis sur le fonctionnement de l’association. Nature et Environnement, avec une quarantaine d’adhérents, travaille à la préservation du cadre de vie de proximité, et l’association gère depuis 1978, par convention avec la commune de Sorigny, le site de cinq hectares des Hauts-Arpents, dont elle a fait un havre de paix et un refuge de la biodiversité. Nature et Environnement étudie par ailleurs un projet de composteur collectif communal, et est présente auprès de la Communauté de communes Touraine Vallée de l’Indre en siégeant notamment à la Commission consultative des services publics (déchets, eau potable, assainissement), et à la concertation sur le Plan climat-air-énergie territorial, ainsi qu’au conseil d’administration de la SEPANT. L’association qui a mis en valeur le site des Hauts-Arpents (plantations, aménagements de sentiers dans les espaces forestiers, aménagement d’un étang et préservation des marais), peut organiser des visites du site par petits groupes. Fort de cette expérience de restitution d’un espace à la nature, Gérard Van Oost suggère de repenser aujourd’hui la gestion emprises délaissées aux abords des voies ferrées, des autoroutes et grandes voies de circulation, ou autour des zones industrielles. Ces espaces importants appelleraient une gestion plus fine que le fauchage ou le désherbage chimique, souligne-t-il.

Source : La Nouvelle République – 15/01, 20/01/2021

Amboise : débat autour du projet photovoltaïque sur le site de la Boitardière

Alors que le projet de création d’un parc photovoltaïque sur les terres agricoles à La Boitardière avait été combattu par des écologistes locaux mais aussi par la SEPANT, au nom de la lutte contre l’artificialisation des sols et de la préservation des espaces agricoles et naturels, le président de la Communauté de communes du Val d’Amboise avait annoncé son intention d’abandonner le projet, qui avait aussi fait l’objet de prises de position défavorables des services de l’Etat. La polémique autour du projet photovoltaïque et de sa suppression continue cependant, par voie de presse. Un ancien élu de la précédente majorité municipale défend le projet, arguant du dérèglement climatique qui est lié notamment à l’utilisation des énergies fossiles, dont il faut limiter l’utilisation en recourant à des énergies renouvelables et décarbonées. Un élu écologiste d’une commune proche d’Amboise a fait une mise au point en rappelant que le photovoltaïque doit être soutenu, mais pas dans n’importe quelles conditions : il faut favoriser la pose de panneaux solaires sur les bâtis existants ou nouveaux, publics ou privés, et sur les friches industrielles inexploitées. Il ne faut pas sacrifier des terres agricoles pour fournir des énergies renouvelables, dans le cadre de projets souvent surdimensionnés par de grands groupes industriels et financiers. C’est aussi, pour cet intervenant, un enjeu démocratique : la transition énergétique doit être prise en main par les citoyens au niveau local, et ne doit pas être laissées à quelques entreprises nationales ou étrangères, qui « décident de l’avenir des territoires à notre place ».

Source : La Nouvelle République – 19/01, 28/01/2021

Chambray-lès-Tours/St Avertin ; concertation sur le futur site hospitalier Trousseau

Un « dialogue citoyen » a été lancé dans le cadre du projet « Horizon 2026 » du Centre Hospitalier Universitaire de Tours (CHRU) au sujet du site hospitalier Trousseau. Celui-ci doit en effet être profondément restructuré : abandon progressif de la tour centrale, accueil des activités dans de nouveau locaux, transfert des activités de l’hôpital pour enfants de Clocheville et de la clinique psychiatrique de St Cyr-sur-Loire… Le plan proposé à la concertation dans le cadre du « dialogue citoyen » comporte un volet « transition écologique », en dépit de la forte densification du site par de nouvelles constructions au détriment des espaces verts. Parmi les principaux engagements devant traduire cette « ambition écologique », le CHRU compensera les abattages d’arbres nécessaires à la réalisation du projet par des replantations d’un nombre identique d’arbres, dans la cadre d’un inventaire précis des arbres présents sur le site. Ces replantations seront suivies par un écologue, afin de créer une trame verte reliant le Parc de la Branchoire au Vallon des Martyrs, via le nord du site hospitalier Trousseau. Des espaces d’intérêt écologique, identifiés dans le diagnostic environnemental, seront préservés. Les eaux pluviales feront l’objet d’une rétention sur une zone humide du Parc, et dans des bassins enterrés. Les parkings à créer au nord du site feront l’objet de la mise en place d’éclairages autonomes 100 % photovoltaïques, et des panneaux solaires thermiques sur le bâtiment d’hébergement permettront de couvrir 30 % de ses besoins d’eau chaude. Tours Métropole Val de Loire a par ailleurs lancé une étude de faisabilité en vue de l’implantation sur le site Trousseau d’un réseau de chaleur décarbonée (chauffage bois, ou géothermie). Le volet biodiversité du plan de restructuration du site Trousseau parait très faible, par comparaison avec le volet énergétique, aux yeux des associations environnementales.

Source : La Nouvelle République – 21/01, 25/01/2021

Lombricompostage : l’équipe des « Vers de Tours » s’est lancée dans l’aventure

L’idée de quatre tourangeaux associés dans l’équipe des Vers de Tours est de collecter, auprès de différents clients, les stocks de déchets biologiques dans des bacs laissés à leur disposition, et de les transporter en tricycle à remorque jusqu’à un site de La Riche, mis à leur disposition pour leur installation lombricole. Le lombricompost créé sera à vendre. Pour l’instant, les associés doivent se contenter de deux tournées par semaine, limitée à des magasins bio dont ils récupèrent les invendus, un fleuriste, une association caritative qui distribue des repas, notamment : la cible principale, les restaurateurs, est pour l’instant inaccessible, les restaurants étant fermés en raison du Covid-19. Les Vers de Tours ne peuvent pas s’offrir de salaires, mais à terme leur modèle économique pourrait se traduire par la création de 2,5 ETP, des emplois locaux durables. Leur projet s’inscrit dans la philosophie de l’économie circulaire, et de la relation ville-campagne.

Source : La Nouvelle République – 21/01/2021

Centrale nucléaire d’Avoine-Chinon : à la recherche des déversements de tritium dans la Loire

Les membres du collectif « Sortir du nucléaire » sillonnent une fois par trimestre les bords de Loire, en amont et en aval de la Centrale nucléaire d’Avoine, afin de faire des prélèvements dans la Loire, et d’identifier éventuellement des taux élevés de radioactivité. Les prélèvements sont ensuite envoyés à l’Association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest (ACRO) pour les faire analyser. L’ACRO avait en effet révélé des taux de radioactivité anormaux dans la Loire (de l’ordre de 310 becquerels par litre) à hauteur de Saumur en 2019, dus à des lâchages de tritium. De tels taux n’ont pas été constatés en 2020, alors que l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a mené une campagne intensive de prélèvements, et a constaté une radioactivité de 15 becquerels (ce qui est encore trop pour les anti-nucléaires). Ces derniers constatent une plus grande difficulté à sensibiliser les populations locales à leur cause, par rapport aux années 1970. Ainsi, pour les associations de pêche, il y a surtout de l’inquiétude au sujet des cyanobactéries, qui sont pour elles beaucoup plus dangereuses que le tritium. Quant au site de production nucléaire chinonais, il a connu une année 2020 délicate, avec une baisse de production en relation avec la crise sanitaire et la moindre consommation d’électricité, mais aussi des arrêts de tranches liées à des visites décennales et des opérations de maintenance. Les contrôles liés à la radioprotection ont augmenté, et une étude pour déterminer comment mieux diluer les rejets dans la Loire doit être présentée à la Commission locale d’information (CLI).

Source : La Nouvelle République – 21/01, 30/01/2021

La SEPANT « en quête d’éleveurs de biodiversité » pour réhabiliter des milieux naturels

Damien Avril, chargé de mission flore – habitats -géomatique à la SEPANT, rappelle que l’existence de certaines espèces est strictement conditionnée à des habitats particuliers. C’est notamment le cas des habitats agropastoraux, qui sont très riches sur le plan de la biodiversité : ils abritent des plantes spécifiques, mais aussi des papillons, des punaises et une centaine d’autres insectes, ainsi que certains champignons, et des micro-organismes. C’est pour défendre ces habitats spécifiques que la SEPANT a concouru et a été lauréate de l’appel à projets « MobBiodiv’2020 » de l’Office français de la biodiversité. Elle se donne deux ans pour mener à bien le projet « Eleveurs de biodiversité » porté par Damien Avril. Le but du projet est de remettre en place des espaces agricoles où les bêtes ne se nourrissent qu’à l’herbe, et sont dehors presque toute l’année. Or ce mode d’élevage est précisément en déclin, en Touraine, et les habitats agropastoraux disparaissent rapidement. Ce sont des milieux naturels dédiés à l’activité d’élevage, comme les prairies, pelouses, bas-marais ou landes, maintenus comme terrains de pâture pour les ovins, caprins ou bovins, ou pour la fauche. Ces terrains sont généralement impropres à la culture, à cause d’un sol soit trop humide, soit trop sec ou trop acide. Un mode d’élevage qui préserve la biodiversité, mais qui recule en raison d’un contexte économique défavorable. Ce recul se fait parfois au profit de la forêt, ce qui fait disparaitre les espèces qui ont besoin d’un fort ensoleillement, et de peu de concurrence. Les landes à bruyères ont reculé de 90 % en un siècle en Touraine, les pelouses calcicoles (sèches) de 70 à 80 % de leur surface, et les tourbières alcalines, particulièrement riches sur le plan botanique, ont quasiment disparu en Touraine, drainées ou converties en étangs. Le travail de Damien Avril consiste d’abord à cartographier l’ensemble des zones menacées, à les signaler aux propriétaires et aux collectivités, puis à leur proposer des projets « clé en main » après diagnostic écologique, plan de gestion, et mesures de restauration du milieu si besoin est. Le retour à l’élevage du mouton, peu exigeant en terme de richesse nutritionnelle des terrains, peut être préconisé. La communication auprès des agriculteurs et la recherche d’outils fonciers sont menées par deux partenaires de la SEPANT : InPACT 37 et Terres de liens. Il s’agit en effet de s’appuyer sur des éleveurs déjà installés, ou de nouveaux éleveurs s’installant.

Source : La Nouvelle République – 22/01/2021

Bassin de la Vienne : une prime pour supprimer son plan d’eau

L’établissement public territorial du Bassin de la Vienne (EPTB) a en charge l’amélioration du fonctionnement hydrologique de la Vienne et de ses affluents, et mène une politique d’adaptation au changement climatique dans un territoire s’étendant sur deux régions et huit départements. L’EPTB a annoncé la mise en place d’une aide de 1 000 à 2 000 euros aux propriétaires d’étangs de plus de 500 m2 dans le bassin de la Vienne, s’ils acceptent de supprimer leur plan d’eau. En effet, les plans d’eau, généralement créés pour en faire un lieu de pêche, se sont multipliés dans le bassin de la Vienne, y compris dans la partie située en Indre-et-Loire. Souvent installés en barrant un ruisseau affluent de la rivière, ces étangs par leur nombre nuisent à l’approvisionnement en eau de la Vienne, notamment en période de basses eaux estivales. D’où l’effort consenti pour en diminuer le nombre ; en espérant que les espaces ainsi dégagés seront traités en prairies humides, afin d’y préserver la biodiversité, comme l’a exprimé la SEPANT, qui approuve globalement cette démarche de l’EPTB.

Source : La Nouvelle République – 27/01/2021