Revue de presse des actualités locales - Novembre 2020

Jardin Botanique de Tours : des travaux de rénovation pour le mieux-être animal

Le mauvais état de certaines structures bâties du Jardin Botanique a préoccupé dès le début de son mandat, Betsabée Haas, adjointe au maire déléguée à la biodiversité, à la nature en ville, à la gestion des risques et à la condition animale. Ainsi, la volière, qui date de 1866, est dans un état pitoyable : son soubassement en bois est pourri, et il n’y a plus d’oiseaux dedans car la plupart ont été victime d’une maladie (transmise par une bactérie qui prospère quand l’environnement est inadapté, et avec des parasites. La volière va être rénovée, et il a été décidé d’y installer ensuite des volatiles récupérés (par exemple des perroquets qui ont été mis en garde au Muséum d’Histoire Naturelle, en tant que NAC récupérés chez des particuliers). La volière redeviendra un élément remarquable du Jardin où les oiseaux auront de la place. Un temps, cette volière avait aussi abrité des singes, jusqu’à ce qu’un soigneur se soit fait attaquer par un macaque : les animaux sauvages peuvent devenir agressifs quand ils sont détenus dans de mauvaises conditions. L’abri des wallabies va également être refait, bien que plus récent (construit en 1909), car cette bâtisse en bois (« fabrique ») est très dégradée. Les travaux devraient avoir lieu fin 2020/début 2021.

Source : La Nouvelle République – 04/11/2020

Tours-nord : pollution de la Petite Gironde

La Ville de Tours a décidé de saisir le Procureur de la République, à la suite de la pollution par hydrocarbures du ruisseau de la Fontaine du Mié, qui se jette dans la Petite Gironde, le long de la rue de Suède à Tours-nord. En effet, 500 mètres de ruisseau sont gravement pollués, et des oiseaux ont été mazoutés. Trois barrages filtrants ont été posé, et un pompage des produits polluants est mis en place pour plusieurs jours. L’alerte avait été donnée par l’Association des Douets, le 21 octobre, auprès des pompiers et auprès de la Ville de Tours. Pollution accidentelle, ou malveillance ? Le service départemental d’incendie et de secours mène une inspection, avec la société chargée du pompage. Pour Christophe Sebaoun, conseiller municipal délégué à la préservation du patrimoine fluvial et des ressources aquifères, qui rappelle que la rivière est un milieu plein d’une vie animale et végétale, la saisine du Procureur de la République doit permettre à la fois de sanctionner les responsables de la pollution, de dissuader les futurs pollueurs, et de frapper les esprits. Mais, selon le président du Comité de Quartiers des Douets, ce n’est pas la première fois que la Petite Gironde est victime d’une pollution, pouvant provenir de la zone industrielle proche, mais aussi des gens qui viennent et déverser des déchets.

Source : La Nouvelle République – 05/11, 07/11/2020

Confinement : les chasseurs d’Indre-et-Loire bénéficient de dérogations préfectorales

Après avis de la commission départementale de la chasse et de la faune sauvage, la Préfète d’Indre-et-Loire a pris un arrêté autorisant, malgré le confinement qui s’impose à toute la population, les chasseurs à revenir sur le terrain pour chasser le grand gibier. Seule contrainte : ils devront préalablement déposer une déclaration de sortie de chasse auprès de la Direction Départementale des Territoires. Les tirs à poste fixe des pigeons ramiers, corbeaux freux et corneilles sont également autorisés, de même que le piégeage des espèces susceptibles d’occasionner des dégâts. La Préfecture a en effet considéré que les chasseurs participaient à une mission d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative, pour assurer la « régulation du grand gibier ». Selon le président des chasseurs d’Indre-et-Loire, cette régulation est attendue notamment par la profession agricole, notamment vis-à-vis des sangliers. Mais durant les trois derniers mois de 2019, 1500 cervidés ont été abattus en Indre-et-Loire. La fédération de chasse appelle cependant la plus grande vigilance dans le contexte sanitaire de la Covid-19 : pas question des traditionnels repas de chasse ! Pour les associations environnementales, il y a lieu une fois de plus de constater la complaisance des autorités publiques vis-à-vis des chasseurs, considérés comme une force électorale importante.

Source : La Nouvelle République – 07/11/2020

Centrales photovoltaïques : les projets se multiplient en Touraine

De séances de conseil municipaux en annonces d’enquêtes publiques, les prévisions de projets de parcs photovoltaïques au sol se multiplient en Touraine, témoignant de l’activité intense de leurs promoteurs. A Pernay, la centrale photovoltaïque se concrétise : demande de permis de construire déposé par un grand groupe spécialisé, enquête publique à venir. A Braye-sur Maulne, le conseil municipal a constitué un groupe de travail pour étudier un projet de panneaux solaires à La Lande. A Auzouer-en-Touraine, c’est un parc agrivoltaïque de 160 hectares qui est en projet, porté par un groupe d’agriculteurs voulant diversifier leurs ressources : électricité et élevage ovin. A Bléré, un parc photovoltaïque est en projet sur d’anciennes carrières et des pelouses calcicoles. A Langeais, se sont deux projets de ce type qui sont étudiés, l’un à La Touche, l’autre à la Boutevelière, qui vont faire l’objet d’enquêtes publiques. Dans le Sud-Touraine, après Paulmy, et après un projet annoncé à Preuilly-sur-Claise, c’est à Draché que l’on découvre un projet de 7 750 panneaux sur 4,13 hectares au lieu-dit les Esserts de Randoux. A chaque fois, des ressources importantes sont annoncées pour les communes concernées. Pour la SEPANT, il s’agit d’une nouvelle forme de détournement d’espaces agricoles ou naturels, lorsque les parcs photovoltaïques au sol ne sont pas prévus sur des sites déjà artificialisés.

Source : La Nouvelle République – 12/11, 18/11, 19/11, 26/11, 28/11/2020

Une PAC plus verte : les organisations agricoles de Touraine partagées

Les arbitrages concernant la future Politique Agricole Commune ont été rendus dernièrement par le Parlement Européen. La nouvelle PAC, qui a l’ambition d’être plus « verte », doit entrer en vigueur pour six ans à partir de 2023. Le président de la FNSEA 37, juge raisonnable la création « d’éco-dispositifs » pour financer la transition écologique du secteur agricole, avec 20 à 30 % des aides directes versées aux agriculteurs, consacrées à des programmes environnementaux. IL aurait souhaité cependant un renforcement des aides à l’hectare pour les zones intermédiaires au potentiel agricole limité, et s’inquiète de voir les aides au développement rural (le second pilier de la PAC) confiées aux Régions. Pour la Coordination Rurale en Indre-et-Loire, qui n’est pas hostile au verdissement de la PAC et souhaite une aide renforcée aux petites structures, « il va falloir faire plus avec autant qu’avant », et l’accent est mis surtout sur la valorisation des prix des produits agricoles : il faut soit réguler, soit compenser si l’on va garder des prix bas. Pour la Confédération Paysanne, « la PAC se verdit, mais c’est un verdissement de façade pour pouvoir continuer de produire plus et à moindre coût pour l’agro-industrie ». Le plafonnement des aides directes à l’hectare lui parait insuffisant, et elle déplore que les petites exploitations maraîchères n’aient pas droit aux aides européennes. Elle souhaiterait que les programmes agro-environnementaux soient renforcés.

Source : La Nouvelle République – 17/11/2020

Bossay-sur-Claise : utiliser les moulins pour l’hydroélectricité ?

Des travaux de restauration ont été menés au Moulin de la Roche-Berland à Bossay-sur-Claise, avec l’aide notamment de l’Association des amis et utilisateurs de la Claise et de ses affluents. Les propriétaires de moulins sont tenus en effet à l’entretien des berges et des diverses installations attenantes au cours d’eau. Il a fallu procéder au désenvasement, puis au nettoyage et au changement des vannes, pour permettre le bon fonctionnement du flotteur. Celui-ci permet de régulariser le débit de la Claise pour maintenir son niveau. A cette occasion le propriétaire, Raoul Guichané, s’est posé la question de la production possible d’hydroélectricité, une énergie « propre » utilisant la chute d’eau, et qui n’est pas source de pollution. Il observe que si les 100 000 moulins hydrauliques étaient équipés de turbines pour la production électrique, cela pourrait produire plus de 1 000 MW, pour la consommation des propriétaires ou pour l’injection dans le réseau électrique, compensant largement les pertes en ligne dans la distribution à basse tension. Or des constructeurs français ont mis au point des machines de petite puissance, adaptés à tous les types de chute d’eau. Reste le problème de la compatibilité avec la politique de continuité écologique des cours d’eau pour la faune piscicole, qui invite au contraire à effacer les obstacles rencontrés sur les cours d’eau.

Source : La Nouvelle République – 20/11, 27/11/2020

Semblançay : des coiffeurs s’engagent pour l’environnement

Engagées pour la réduction des déchets, et dans des éco-défis, cette coiffeuse de Semblançay et sa fille ont rejoint l’association Coiffeurs justes, qui recycle les cheveux coupés, collectés dans les salons, et envoyés chaque mois à l’association. Parmi les usages de ces cheveux : des répulsifs pour gibier, des fertilisants pour le jardin, des absorbants d’hydrocarbure sous forme de « boudins », pour faire face aux marées noires.

Source : La Nouvelle République – 27/11/2020

Amboise : trop de terres bétonnées sur la zone de la Boitardière

La SEPANT a déposé un recours devant le Tribunal Administratif d’Orléans, contre l’approbation du Plan Local d’Urbanisme intercommunal de la Communauté de Communes du Val d’Amboise, constatant Une artificialisation massive des terres agricoles à Amboise (+ 112 hectares à la Boitardière, entre Amboise et Chargé, auxquels s’ajoutent notamment 12 hectares au Grand Malpogne, près de Chanteloup) prévue par ce document d’urbanisme. Dans un communiqué commun entre la SEPANT et la Confédération Paysanne, cette artificialisation d’espaces agricoles et naturels, pour créer des zones commerciales et des zones industrielles a été dénoncée, alors que l’Indre-et-Loire est au-dessus de la moyenne nationale pour la consommation des terres agricoles. La SEPANT a envoyé des naturalistes observé la diversité sur les terres ainsi promises à la construction, et ont dénombré plusieurs espèces classées vulnérables, ainsi que des espèces protégées au plan national. Or aucune demande d’autorisation de destruction d’habitats d’espèces protégées n’a été déposée par la Communauté de Communes. Le PLUi contesté contient également des contradictions avec le SCoT (qui limite à 90 hectares pour tout le territoire du Val d’Amboise les zones consacrées au développement économique) et avec le SRADDET arrêté par le Conseil Régional, qui préconise une stricte limitation de l’artificialisation des terres. Tandis que la SEPANT veut faire de ce dossier un exemple pour la Touraine, la Confédération Paysanne rappelle qu’avec le changement climatique les rendements ne progressent plus, on ne peut pas laisser des terres cultivables disparaitre avec le bétonnage. « Le monde d’après risque d’être pire que le monde d’avant » craint le porte-parole de la Confédération paysanne. La SEPANT obtiendrait cependant gain de cause sur un point : le retrait du projet de parc photovoltaïque à la Boitardière, qu’a annoncé le Président de la Communauté de communes du Val d’Amboise, prévoyant en outre une révision du PLUi dans les deux ans.

Source : La Nouvelle République – 30/11/2020