Revue de presse des actualités locales - Décembre 2020

Une étude sur l’évolution des mobilités en Touraine, réalisée en 2019

Le Syndicat des Mobilités de Touraine a mené une étude de janvier à mai 2019 auprès de 8 700 habitants de Touraine, dont 5 700 dans le territoire couvert par le SMT (les 22 communes de Tours Métropole + Vouvray, Vernou, La Ville-aux-Dames), et a publié les résultats de cette étude sur ces 25 communes. Le nombre de déplacements s’élève à 1 115 000 par jour, dont 45 % ont lieu aux heures de pointe, soit entre 7 H. et 9 H. le matin, et entre 16 H. et 19 H. le soir. (_ % de ces déplacements font moins de 3 kms, le plus souvent des boucles aller-retour entre le domicile, et le travail, les courses, ou l’accompagnement des enfants à l’école. La part de la voiture demeure la plus importante (53 % des déplacements), mais diminue par rapport à la précédente étude menée en 2008 (- 4,3 %). La part des transports en commun augmente, notamment chez les jeunes, notamment grâce à l’ouverture de la première ligne de tramway : d’où pour le SMT la priorité à donner à la création d’une seconde ligne. Par ailleurs, 40 % des sondés disent être des cyclistes réguliers. L’autre enseignement fort de cette étude, c’est le nombre de personnes seules à bord de leur voiture : 99 % pour les déplacements aux heures de pointe. L’autosolisme est pour Christophe Boulanger, qui représente la Métropole dans le SMT, un vrai problème. Mais il met son espoir dans le développement du cyclable, une tendance lourde depuis une décennie, selon lui.

Source : La Nouvelle République – 01/12/2020

Tours Métropole : quelle place pour la nature ?

L’Agence d’Urbanisme de l’agglomération tourangelle (ATU) publie un « atlas de la métropole nature », pour aider à penser la végétalisation et la désimperméabilisation de la ville, dans le cadre de ses missions d’aide aux collectivités pour l’aménagement de leurs territoires. L’Atlas décrit le degré de naturalité des zones, et doit être complété par 4 cahiers destinés à proposer des solutions sur l’habitat collectif (déjà disponible), sur les secteurs d’activité et d’équipement, les tissus urbains mixtes, et l’habitat individuel. L’étude porte sur sept communes du cœur de la Métropole. Selon Céline Tanguay, architecte-paysagiste à l’ATU, depuis le grenelle de l’environnement, la question de la place du végétal et celle des sols imperméables sont des sujets de fond, nous avons connu des canicules et des confinements, les gens sont demandeurs d’une ville plus verte. 1 750 îlots urbains ont été définis, en les croisant avec les photos aériennes. Des différences de végétalisation très fortes sont constatées d’un quartier à l’autre, qui ont une résonance particulière lors des fortes chaleurs : lors de la canicule de juillet 2019, les températures dans la Métropole sont allées de 25 à 47 degrés ! C’est maintenant aux élus et aux services techniques d’utiliser cet atlas, pour définir les quartiers prioritaires pour un investissement végétal dans les prochaines années. En sachant que les changements prennent du temps : il faut entre 10 et 15 ans pour donner un nouveau visage à un quartier. Il vaut mieux planter de jeunes arbres, en leur laissant le temps de pousser en s’enracinant dans un bon sol. La ville de demain, un espace qui doit être mieux partagé, selon Céline Tanguay, constatant que le confinement a été plus facile à supporter pour ceux qui ont un jardin.

Source : La Nouvelle République – 03/12/2020

Barrage de Descartes : un projet de production d’hydroélectricité

A la demande de la Société Forces Hydrauliques de Descartes, une enquête publique a eu lieu, en vue du « réarmement » du barrage de Descartes-Buxeuil, pour la production d’électricité. A l’issue de cette consultation les Préfètes de l’Indre-et-Loire et de la Vienne prendront un arrêté interpréfectoral de validation ou de rejet du projet. Celui-ci, d’un coût annoncé d e5,7 millions d’euros, consiste à remettre en fonctionnement le barrage pour produire annuellement autour de 5 kWh d’électricité. Face au fort impact d’un tel projet sur des espèces protégées, et sur la continuité piscicole et sédimentaire de la rivière Creuse, il est prévu d’installer des turbines compatibles avec le passage des poissons, de moderniser la passe à poissons existante, et d’en créer une seconde avec un local de comptage. Une centrale hydroélectrique avait existé entre 1861 et 1961, au profit de la papeterie de La Haye-Descartes, jusqu’au raccordement de celle-ci au réseau national d’électricité. De 1982 à 2014, le barrage a été entretenu par le Conseil général d’Indre-et-Loire, qui l’a notamment équipé d’une passe à poissons multi-espèces et d’une passe à anguilles (passes dont des associations ont déploré le mauvais fonctionnement). Depuis 2014, l’entretien et la gestion du barrage ont été confiés au Syndicat intercommunal de l’énergie d’Indre-et-Loire (SIEIL), dans la perspective d’une mise en valeur hydroélectrique, tout en améliorant la continuité écologique de la rivière. Et, en 2018, une première mise en concurrence avait été réalisée, pour l’obtention d’une autorisation temporaire d’occupation du domaine public fluvial, pour une durée de 40 ans (marché obtenu par le groupement « Forces Hydrauliques de Descartes »). Il y a lieu de rappeler que la SEPANT demandait au contraire la transparence du barrage (ou son effacement), de façon à obtenir une véritable continuité écologique de la Creuse dans sa partie tourangelle.

Source : La Nouvelle République – 03/12/2020

Vallée de Courtineau : un inventaire culturel, faunistique et floristique

La Vallée de Courtineau mérite la distinction de site classé ou inscrit, affirme Jean-Paul Desaché, illustre personnalité de Sainte-Maure-de-Touraine, où il a créé (et préside encore) l’Association de Botanique et de Mycologie. Avec deux de ses amis de l’association, il s’est lancé dans l’inventaire culturel, faunistique et floristique de la Vallée de Courtineau, qui s’étend sur 6 km entre les communes de Saint-Epain, Sainte-Catherine-de-Fierbois, et Sainte-Maure-de-Touraine. La publication de cet inventaire a été réalisée en novembre 2020. Tout y est, de l’histoire et des légendes aux constructions remarquables, aux moulins et aux habitations troglodytes, mais aussi la description du patrimoine naturel remarquable de cette vallée. On y décrit par exemple les 17 espèces de chauves-souris présentes, mais aussi les 135 variétés de lichens, espèce s que l’on ne trouve que dans des zones non polluées. Les auteurs, au-delà de l’inventaire, interpellent sur la fragilité de l’écosystème de la Vallée de Courtineau, et au-delà sur l’urgence écologique mondiale. Ils ont constaté la disparition de l’écrevisse à pattes blanches, qui était abondante dans les rivières, dans leur jeunesse. Parmi plusieurs explications, Jean-Paul Desaché pointe la responsabilité de la pollution des eaux, par défaut d’assainissement de certaines habitations de la vallée, qui déverses leurs eaux usées directement dans le Courtineau : un véritable écocide, selon cet auteur.

Source : La Nouvelle République – 04/12/2020

Perrusson : polémique en raison de l’installation de gens du voyage dans une zone naturelle

Des gens du voyage ont acheté une parcelle dans les prairies des Mauvières, à Perrusson, dans une zone classée N2 dans le PLU de la commune, et y ont installé leurs caravanes. Quand il l’a appris, le Maire a adressé un procès-verbal au procureur de la République de Tours. En effet, une zone naturelle fait l’objet d’une protection juridique : c’est un espace à protéger en raison de la qualité des sites, des milieux naturels offrant une biodiversité intéressante, des paysages, ou des boisements. On ne peut donc pas en modifier la destination, en implantant des habitations et en y générant des pollutions ; d’autant que l’espace en question se trouve en zone inondable, et à proximité de l’Espace Naturel Sensible (ENS) des Prairies du Roy, relevant de la Communauté de communes Loches Sud-Touraine. Des riverains ont également lancé une pétition pour protester contre cette installation. La vice-présidente de la Communauté de communes observe que ces ventes de terrain se font de gré à gré, sans consultation des collectivités, et observe qu’une partie des gens du voyage veut de sédentariser, et que de tels achats se reproduiront. La directrice de Tzigane Habitat, association spécialisée dans le logement des gens du voyage, une raison importante est la difficulté de cohabitation sur les aires d’accueil des gens du voyage, et le désir de ceux-ci de posséder un terrain familial, évitant la promiscuité. Ils achètent des terrains dans des zones non-constructibles, parce qu’ils sont moins cher…

Source : La Nouvelle République – 06/12/2020

Charentilly : des castors bien installés sur la Choisille

Depuis l’éradication des ragondins dans ce secteur, les castors ont fait de la Choisille et de l’Etang du Clos Faroux à Charentilly une villégiature de prédilection, y construisant huttes et barrages, depuis une dizaine d’années. Ils rongent quelques arbres bordant l’étang, et les amas de branches dans l’eau leur servent de provision pour l’hiver.

Source : La Nouvelle République – 08/12/2020

Loches Sud-Touraine : des panneaux photovoltaïques sur 12 bâtiments publics

La Communauté de communes Loches Sud-Touraine a été approchée par la Société d’économie mixte locale EneR Centre-Val de Loire (filiale du Syndicat Intercommunal d’Energie d’Indre-et-Loire), pour lui proposer de porter un projet photovoltaïque : l’installation de panneaux solaires sur les bâtiments publics, ainsi que des ombrières au-dessus de leurs parkings et de leurs toitures. Un avis d’appel à manifestation d’intérêt concurrent a été publié le 3 décembre par le président de la Communauté de communes Loches Sud-Touraine, le projet étant suivi par la vice-présidente Martine Tartarin, en charge de l’énergie, du climat et de la fibre optique, au sein de la Communauté de communes. Douze sites ont été retenus, tels que la nouvelle gendarmerie de Loches, la maison médicale de Saint-Flovier, des ateliers-relais à Preuilly-sur-Claise et à Genillé, le gymnase communautaire du Collège de Montrésor. Les ombrières sur parkings vont concerner le centre de tri postal de Ligueil, le centre aquatique Naturéo à Loches, la base de loisirs de Chemillé-sur-Indrois, la crèche de Tauxigny-Saint Bauld. Le bâtiment Ballard, à Loches, accueillera des panneaux solaires à la fois sur ses toitures et en ombrières. Le principe est de louer ces endroits à l’entreprise qui installera les panneaux, et qui revendra l’énergie produite à EDF. Pour la Communauté de communes, c’est une opération exemplaire en matière d’énergies renouvelables, et qui figurera dans le Plan Climat air-énergie territorial. L’installation des panneaux solaires pourrait s’effectuer en 2021.

Source : La Nouvelle République – 10/12/2020

Poubelles jaunes : la Touraine doit faire mieux, en attendant le centre de tri régional

Les derniers chiffres-clés sur la collecte des déchets n 2019 sont plutôt rassurants : le geste de tri reste fortement ancré dans le quotidien des consommateurs, selon le directeur de l’éco-entreprise CITEO (ex-Eco-Emballages), qui fiance le recyclage pour les collectivités territoriales. Le relâchement constaté au premier semestre 2020 est sans doute dû à la crise sanitaire, la fermeture des déchetteries ayant eu pour conséquence l’augmentation des indésirables dans les poubelles jaunes, et par suite les « refus de tri ». Les habitants d’Indre-et-Loire ont trié globalement 77,20 % des déchets ménagers recyclables (moyenne des français : 70 kg ; moyenne régionale : 71,6 %). La poubelle jaune a reçu plus d’emballages légers, totalisant 19,70 % de déchets recyclables (+ 2,6 %). La collecte de verre a représenté 38,5 kg par habitant, la collecte de papier (en net recul, du fait du développement du numérique) 19 kg par habitant. Les consignes de tri prévoient la prise en charge de 100 % des emballages recyclables d’ici la fin 2022, y compris les pots, les barquettes et les films. Pour atteindre cet objectif, les collectivités d’Indre-et-Loire misent sur le nouveau centre de tri régional du Val de Loire, qui sera implanté à Parçay-Meslay, qui pourra traiter annuellement 45 000 tonnes d’emballages, pour un bassin de 900 000 habitants de l’Indre-et-Loire, d’une partie de la Sarthe et du Loir-et-Cher. Mais ce grand centre de tri ne sera opérationnel que fin 2023 : d’ici là, des solutions transitoires devront être trouvées. L’extension des consignes de tri à tous les emballages (4 kg supplémentaires par habitant) devrait avoir une incidence financière limitée pour les collectivités, car l’éco-organisme verra sa participation financière passer de 600 à 660 € la tonne de plastique récupérée. Selon CITEO, l’étape suivante, pour maîtriser les frais de collecte, sera la tarification incitative, qui pour l’instant ne concerne que 8 % de la population de la Région.

Source : La Nouvelle République – 11/12/2020

Ballan-Miré : la dernière tranche de l’opération immobilière « ZAC de la Pasqueraie 3 » ne se fera pas, et son espace restera à la nature

Lors d’une délibération du conseil municipal de Ballan-Miré de décembre 2020, portant sur le compte-rendu annuel de la concession de la ZAC Pasqueraie 3 avec la Société d’Equipement de Touraine (SET), la première Adjointe Laure Javelot a annoncé que la municipalité souhaitait mettre fin par anticipation à l’opération Pasqueraie 3. Celle qui fut la présidente de l’Association « Pour un cadre de vie préservé à Ballan-Miré », laquelle avait combattu le projet jusque devant le Tribunal Administratif pour préserver une zone naturelle de 17 hectares au nord de la partie urbaine de Ballan-Miré, connait particulièrement bien le dossier. La première Adjointe a rappelé que l’équipe municipale avait fait campagne contre la troisième tranche de l’opération, et que depuis 6 mois le Maire et elle-même ont rencontré à plusieurs reprises la SET, aménageur de cette zone, pour négocier le compromis permettant d’arrêter l’urbanisation entreprise par la précédente équipe municipale. Les permis de construire déjà accordés par la précédente municipalité ne seront pas remis en cause, ni les investissements déjà consentis pour viabiliser les logements en cours de construction (voirie et raccordements aux différents réseaux), qui desserviront environ 190 logements sur les 340 prévus dans le schéma initial. Ainsi, la municipalité sera en capacité de restituer 7 à 8 hectares à la nature, soit environ la moitié de l’espace naturel promis à l’urbanisation, entre les bois de l’Houdrillère et les bois de la Salle, dans un corridor écologique de la trame verte et bleue de la Métropole Tourangelle, qui pourra ainsi être sauvé. Le Maire a précisé qu’au terme de la négociation avec la SET évoquée ci-dessus, l’avenant permettra le versement, désormais sécurisé, d’un total de 1,4 M€ au profit de la commune.

Source : La Nouvelle République – 12/12/2020

Projets éoliens en sud-Touraine : un climat conflictuel

L’Indre-et-Loire est le dernier département vierge d’éoliennes dans la Région Centre-Val de Loire. En grande partie pour des raisons patrimoniales (nombreux château et sites classés, environnementales : la Loire classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, présence de l’aéroport, etc.), mais pour les promoteurs de l’industrie éolienne il existe un eldorado : le Sud Touraine. Des projets existent, qui s’ils se concrétisaient se traduiraient par l’implantation de plus de 60 éoliennes, principalement dans le Lochois. Cette perspective angoisse une partie de la population, qui se mobilise avec ses élus contre ces projets (stimulés par la perspective d’un plan de relance assorti d’aides gouvernementales). Deux projets ont obtenu un feu vert préfectoral : à Vou et La Chapelle-Blanche-St Martin, et au Petit-Pressigny, en dépit de l’opposition des conseils municipaux concernés, et de la Communauté de communes Loches Sud-Touraine. Des contentieux sont en cours, portés par des municipalités ou des associations locales anti-éoliennes, qui font des appels à dons car les procédures coûtent cher (déjà plus de 10 000 € contre le projet de Vou/La Chapelle-Blanche-St Martin). En face quelques élus locaux pro-éoliens ont créé l’association (NEST (Nouvelles énergies sud-Touraine) pour dialoguer avec les porteurs de projets, et essayer de développer un co-financement participatif. Les projets à l’étude concernent Charnizay (15 éoliennes), Tournon St-Pierre, Bossay-sur-Claise, Abilly, Nouans-les-Fontaines (10 à 12 éoliennes), Sepmes (la demande d’autorisation d’exploiter a été déposée en octobre), Bridoré ; un projet à Dolus-le-Sec serait abandonné, en raison de la proximité de la zone Natura 2000. L’impact sur la santé humaine des ultrasons générés par le fonctionnement des éoliennes n’est pas prouvé, en revanche les symptômes physiques liés à l’angoisse dû à la présence des éoliennes est bien réel chez nombre de personnes vivant à proximité. Et l’impact très néfaste des éoliennes sur l’avifaune et sur les chiroptères est, lui, de mieux en mieux documenté, fournissant des arguments aux opposants aux éoliennes.

Source : La Nouvelle République – 16/12/2020

Projet de forêt urbaine à Tours-Nord : premiers coups de pioche

L’idée était née dans l’atelier environnemental du conseil de quartier Saint-Symphorien, et le projet avait été sélectionné par le Conseil Départemental, dans le cadre du budget participatif qu’il avait mis en place. Le projet de forêt urbaine Place Archambault (espace libre au croisement de l’Avenue Maginot et de l’Avenue Daniel-Mayer) répond à une forte attente des habitants de Tours-Nord, mécontents du bétonnage massif de leurs quartiers. Le projet commence à prendre forme, avec le soutien de l’Association « Les Planteurs d’Idées » et du Service des espaces verts de la Ville de Tours, le projet ayant reçu un écho favorable de la part de Betsabée Haas, adjointe au maire en charge de la biodiversité et de la nature en ville. Le 10 décembre, la première phase de l’opération a débuté par un carottage du terrain, révélant un substrat de falun et de terre argileuse. Si les subventions attendues sont obtenues et le budget bouclé, les plantations pourraient avoir lieu à l’automne 2021, dans un esprit de participation, et de suivi des jeunes arbres pendant trois ans, jusqu’à leur bonne implantation. Une clairière pourrait être laissée dans cette forêt urbaine, espace de bien-être et de pédagogie sur les arbres et sur la petite faune.

Source : La Nouvelle République – 17/12/2020

La mulette épaisse, moule classée vulnérable en Europe, étudiée dans la Vallée de l’Indre

Il faut sauver la mulette épaisse, moule d’eau douce (unio crassus), qui est en forte régression partout dans le monde, et qui est classée comme vulnérable dans la liste rouge UICN des espèces menacées. Pour cela, il faut la connaître mieux, et on peut l’observer dans la zone Natura 2000 de la Vallée de l’Indre, de Loches à Bridoré. La première observation a été effectuée lors de la création de cette zone en 2005. Cela oblige aussi à maintenir son habitat, sauf à risquer de perdre le label Natura 2000. Comme il y a peu de travaux sur cet animal dans le Sud Touraine, une étude a été lancée par le Syndicat mixte Pays Castelroussin- Val de l’Indre, sachant qu’il y avait une forte attente de la DREAL au niveau régional, la mulette épaisse étant le seul mollusque classé d’intérêt communautaire au titre de la Directive Habitat-Faune-Flore. Il faut donc essayer de quantifier les populations, étudier ses habitats et la répartition de l’espèce. Or celle-ci est « bio-indicatrice », elle signale la dégradation des milieux (disparition des habitats, pollution, etc.), laquelle provoque la diminution de sa population. Or, pour la moule épaisse, c’est un effondrement : l’association Caudalis, chargée du comptage, a dénombré en 2019 12 individus vivants ou morts entre Perrusson et Bridoré, et seulement 3 individus en 2020, un vivant et deux morts. L’étude sera poursuivie en 2020, et pratiquant des analyses ADN et morphologiques. Parallèlement, la Communauté de communes Loches Sud-Touraine va s’efforcer de définir pour l’Indre un programme d’actions permettant d’atteindre le bon état écologique des cours d’eau. La moule épaisse pourra, peut-être, bénéficier de la restauration écologique de l’Indre, si elle y est encore présente. Sa contribution à l’amélioration de la qualité de l’eau est pourtant importante, puisqu’elle est capable de filtrer jusqu’à 85 litres d’eau par jour !

Source : La Nouvelle République – 28/12/2020

Saint-Nicolas-de-Bourgueil : une espèce protégée a élu domicile dans l’église

Une colonie de grands murins, une des plus grandes chauves-souris vivant en France, est installée depuis de nombreuses années dans la charpente de la nef de l’église e Saint-Nicolas-de-Bourgueil. Vivant là une grande partie de l’année (mars à octobre), 230 individus y ont été dénombrés : c’est l’une des plus importantes colonies d’Indre-et-Loire, suivie par la LPO depuis 20210. Le grand murin a une envergure pouvant atteindre 45 cm, et il vit en moyenne 4 à 5 ans, mais pouvant atteindre 20 ans. Sur place, à partir de mars, les grands murins mettent bas, élèvent leurs petits, et pratiquent une casse nocturne intensive, sur des territoires pouvant atteindre plusieurs dizaines de kilomètres. Ils se nourrissent d’insectes et d’araignées, souvent attrapées au sol. Contrairement à la pipistrelle, l’espèce la plus commune dans nos régions, les grands murins utilisent principalement leur ouïe pour repérer leurs proies. Ils sont utiles à l’homme en éliminant les moustiques et en régulant les populations d’insectes ravageurs, comme la chenille processionnaire, ou la tordeuse de la grappe. A Saint-Nicolas-de-Bourgueil, un accord a été conclu entre la municipalité et la LPO pour réaliser des aménagements spécifiques, comme l’installation de bâches dans la nef de l’église, pour protéger le monument des déjections produites par ces chiroptères, ou des panneaux informatifs expliquant leur présence aux visiteurs.

Source : La Nouvelle République – 31/12/2020

Jardins familiaux de Tours : accepter la cohabitation des jardiniers traditionnels, et naturels

Les jardins familiaux sont confrontés à la cohabitation entre jardiniers traditionnels, et ceux qui veulent jardiner avec des méthodes naturelles, et qui se font reprocher de ne pas bien entretenir leurs parcelles. Ainsi, certains ont renoncé à leurs parcelles, parce que leur pratique de la permaculture ne plaisait pas aux jardiniers majoritaires sur un site de jardins familiaux. Pour la maire-adjointe déléguée à la biodiversité et à la nature en ville, elle-même locataire d’un jardin familial à La Riche, il y a de la place pour tout le monde et pour toutes les pratiques de culture. Il faut dialoguer, rencontrer chaque président d’association, et clarifier les choses en affirmant la mixité des usages. Un nouveau livret sera rédigé à destination des jardiniers, et il est pour elle hors de question que l’on renvoie des particuliers parce qu’ils pratiquent des méthodes alternatives. Il serait nécessaire aussi d’intégrer des zones de biodiversité dans les jardins familiaux, afin de favoriser une faune auxiliaire des jardiniers. On constate une forte demande de jardins familiaux à Tours : il faudrait créer de nouvelles parcelles, par exemple en en prévoyant dans chaque nouveau projet immobilier. Des projets peuvent être envisagés à Tours-Nord (avec pour préalable la dépollution des sols), mais aussi à L’ile Balzac, sur le Cher.

Source : La Nouvelle République – 31/12/2020