Revue de presse des actualités locales - Avril 2021

Les intercommunalités tourangelles face au défi des déchets

Les onze intercommunalités d’Indre-et-Loire sont confrontées à la forte hausse de la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP, prélevée par l’Etat, notamment sur les ordures ménagères), qui va faire exploser le coût du traitement des déchets d’ici 2025. Ainsi, pour sa commune, le président de Loches Sud Touraine a calculé que le prix de la tonne de déchets va passer de 17 euros actuellement, à 65 euros en 2025. Ces hausses se répercutent sur le consommateur, alors que la vente des produits triés tels, que le carton, rapporte de moins en moins. Les représentants des intercommunalités se sont réunis le 6 avril à Tours Métropole, pour essayer de co-construire un projet commun, privilégiant une solution départementale. L’urgence est d’autant plus grande qu’un projet de centre de valorisation à Mettray a été retoqué, et qu’il est prévu de fermer les deux centres d’enfouissement actuels du Département : celui de Sonzay en 2029, celui de Chanceaux-près-Loches en 2024, tandis que l’incinérateur de Chinon (l’UVOM) devra aussi fermer, car il ne correspond plus aux normes. La piste suivie est celle d’une UPEV (Unité de production d’énergie verte), qui produirait des CSR (combustibles solides de récupération), pouvant produire de l’hydrogène, qui alimenterait les futures bennes à ordures, a indiqué Wilfried Schwartz. Martin Cohen, vice-président de la Métropole délégué à la collecte et à la vie circulaire des déchets, a précisé que cet équipement départemental, plus performant qu’un incinérateur, comprendrait une chaufferie qui pourrait être connectée à un réseau de chaleur, et pourrait aussi faire de l’électricité. L’investissement serait important (on parle de 60 M.€). Le lieu d’implantation reste à définir. Les présidents des communautés de communes souhaitent une participation financière de l’Etat, juste retour des ponctions croissantes dues aux taxes. En même temps, il faudrait que les habitants trient mieux : au moins 30 % du contenu des poubelles jaunes, dans la Métropole, donnent lieu à des « refus de tri », car contenant des déchets non appropriés (masques, verres, …).

(Source : La Nouvelle République – 07/04/2021)

Déploiement de la 5G : un sursis, et un temps de concertation organisé par la Métropole

Alors qu’à Orléans, la 5G est mise en place depuis février 2021, Tours préfère attendre, et la Métropole organise un temps d’échange et de concertation autour du déploiement de la 5G. Cette technologie donne lieu en effet à des interrogations sur son impact en matière de santé, d’économie, d’environnement de modèle de société. Pourtant, le passage à la 5G parait logique : la première génération de téléphonie mobile permettait de passer des appels, la 2G d’y ajouter du texte, la 3G de commencer à envoyer des images, la 4G de développer l’internet mobile et les usages vidéo. A terme, la 5G devrait connecter tout ce qui ne l’est pas actuellement, de l’industrie aux transports. Et le réseau 4G sera bientôt saturé, en raison de l’utilisation massive des téléphones mobiles et autres objets connectés. Un rapport est attendu de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail), pour le printemps 2021. Dans l’immédiat, un travail de réflexion est lancé par Maria Lépine, vice-présidente de la Métropole déléguée à la transformation numérique. Des groupes de travail sont constitués avec des experts, des habitants, des élus, des opérateurs de téléphonie mobile ; parallèlement, tout habitant de la Métropole peut envoyer une contribution sur le site de Tours Métropole. Un rapport devrait ensuite faire la synthèse, et un plan d’action devrait être mis en place. Parallèlement, la Ville de Tours, qui a exigé un moratoire des quatre opérateurs, la majorité municipale se faisant alors traiter d’anti-progressiste par l’opposition, organisait une autre concertation, préoccupée notamment par la non-augmentation des niveaux de champs magnétiques pour la population.

(source : La Nouvelle République – 08/04/2021)

ADEVE : une campagne de ramassage des déchets sur les chemins de Tauxigny-ST Bauld

L’Association de défense de l’environnement de la Vallée de l’Echandon, accompagnée d’autres associations de la commune de Tauxigny-St Bauld, a lancé une campagne de ramassage des déchets sur les routes et chemins de randonnée, le 18 avril, avec plus de 70 participants. La sécurité des ramasseurs a fait l’objet de la plus grande attention (panneaux de chantier, triangles et cônes de sécurité). Un objectif pédagogique est recherché avec l’exposition des déchets collectés dans des contenants grillagés, visibles de la route par les automobilistes, et avec une pancarte explicative. Puis les déchets sont triés et envoyés en déchetterie. Les bas-côtés de 40 km de routes ont été nettoyé, et près de 4 m3 de déchets ramassés, jusqu’à la zone d’activités de Node Park, où la collecte a été particulièrement abondante.

(Source : La Nouvelle République – 08/04, 21/04/2021)

Entretien des digues : la nouvelle taxe GEMAPI suscite la fronde des élus

La gestion des digues de la Loire et de ses affluents doit être transférée aux intercommunalités depuis 2018 et d’ici 2024, avec la compétence dite « GEMAPI »(Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations, l’Etat conservant sa compétence sur le lit de la Loire. La responsabilité pénale des présidences des intercommunalités sera engagée, et, ces collectivités étant à fiscalité propre, et le transfert de compétence se faisant sans moyens financiers, elles devront financer les travaux par le prélèvement d’une taxe, financée à 60 % par les entreprises et à 40 % par les particuliers. Elle pourra aller jusqu’à 40 € par habitant. Les collectivités concernées visent plutôt une hypothèse basse, mais elles savent que leurs habitants vont protester : « la comcom impose un impôt supplémentaire », vont-ils dire, alors qu’il s’agit « d’un transfert de charge de l’Etat aux collectivités locales, sans moyens. C’est sournois » observe Jean-Luc Dupont, président de Chinon Vienne et Loire, faisant aussi le parallèle avec l’augmentation massive de la taxe générale sur les activités polluantes, pour l’enfouissement et la valorisation des déchets. Dans une motion, les élus demandent que l’Etat accompagne les collectivités dans leurs investissements sur les digues, à hauteur de 80 %, sur l’ensemble de l’endiguement du Val de Loire, que les digues soient domaniales ou non domaniales. Le coût des travaux de consolidation d’une digue est de l’ordre d’un million d’euros du kilomètre, dans le Val de Loire : leur réalisation suppose le transfert de moyens financiers par l’Etat vers les EPCI. Les élus demandent également d’être associés à l’élaboration du Plan Loire grandeur nature.

(source : La Nouvelle République – 10/04, 13/04/2021)

Lutte contre l’éolien en Touraine et en Berry : onze associations s’unissent

Constatant que la pression des promoteurs de l’éolien est de plus en plus pressante, pour implanter des parcs éoliens en Touraine et en Berry, 11 associations (7 de l’Indre-et-Loire, 4 de l’Indre) ont décidé de se coordonner, et de renforcer leur action en créant une confédération, lors d’une rencontre le 3 avril au Petit-Pressigny. Cette fédération a été baptisée « Vent contraire en Touraine et Berry », et sa première présidente, Maggy Ernst, représente l’Association de défense de l’environnement du Besland, les représentants des associations du Pressignois et de Martizay sont vice-présidents. Ils espèrent que leurs associations seront ainsi mieux représentées auprès de pouvoirs publics dans les débats sur l’éolien, et pouvoir ester en justice si des recours sont nécessaires devant les tribunaux. Ils espèrent aussi que le sujet s’invitera dans les campagnes électorales à venir, ce qui n’a guère été le cas jusqu’ici. Les créateurs de l’association observent que beaucoup de communes du Sud-Touraine et de l’Indre se sont prononcées clairement contre l’implantation de parcs éoliens, mais que cette volonté populaire est ignorée par l’Etat. La dégradation du patrimoine paysager, avec les éoliennes, est de nature à nuire fortement au développement du tourisme, qui représente une ressource annuelle de 45 M.€ pour la seul Communauté de communes Loches Sud Touraine. Ils dénoncent aussi le coût exorbitant pour le contribuable des énergies éolienne (et photovoltaïque), et dénoncent la norme française de 500 mètres pour la distance éoliennes-habitations, alors que le standard européen est le plus souvent de 1,2 km.

(source : La Nouvelle République – 14/04/2021)

Etang d’Assay : des travaux de grande ampleur l’ont mis à sec

L’étang d’Assay est devenu un espace naturel sensible du Département d’Indre-et-Loire, couvrant 44 hectares (dont 34 en eau) sur les communes d’Assay et de Champigny-sur-Veude, entre Chinon et Richelieu. Acquis par le Département en 2019, il fait l’objet depuis d’importants travaux. En vue de la restauration de la digue, l’étang a été mis complètement à sec, tandis qu’un aménagement routier sur la D.26 et une aire de jeux ont déjà été réalisés en limite du site. L’espoir est que les oiseaux, et notamment les oiseaux migrateurs, reviennent après ces travaux, pour faire de l’Etang d’Assay un site majeur pour l’observation ornithologique. Un observatoire sera aménagé, ainsi qu’une tour d’observation, tandis que la pêche ne sera pas tout de suite possible, même si l’Etang sera ré-empoissonné après les travaux. D’ores et déjà, il est possible aux randonneurs de suivre un circuit de découverte tracé autour de l’Etang.

(source : La Nouvelle République – 19/04/2021)

La Riche : la Ressourcerie maintient le cap

La Ressourcerie La Charpentière, rue Marcel Dassault à La Riche, s’est ouverte en avril 2015, dans un local de 750 m2, avec 3 personnes. Le local est maintenant de 1090 m2, et, la Ressourcerie s’est bien inscrite dans le paysage tourangeau, comme lieu privilégié du réemploi et de l’échange. Avec aussi, outre la brocante, des espaces équipés pour la réparation et les échanges de savoir. Sophie Robin, responsable du site, a vécu l’augmentation rapide de la fréquentation et du nombre des adhérents (jusqu’à près de 700 adhérents, fin 2019). Depuis, elle a connu le contrecoup de la crise du Covid, le nombre d’adhérents est retombé à 150, et il n’est plus question d’organiser encore une grande fête annuelle. Mais il y a toujours un accueil, des bénévoles nombreux et fidèles, et des clients, au moins jusqu’au troisième confinement !

(source : La Nouvelle République – 21/04/2021)

Huismes : restauration d’un ruisseau aux Fontaines d’Ozon

Le Syndicat d’Aménagement de la Vallée de l’Indre (SAVI), en partenariat avec la Communauté de communes Chinon Vienne et Loire, la commune de Huismes et les propriétaires riverains, a réalisé des travaux de restauration sur le ruisseau la Riasse, en aval du lavoir des Fontaines d’Ozon. Les travaux ont consisté en la recréation d’un lit au gabarit moins large (1 mètre au lieu des 15 mètres actuels), car cette sur-largueur se traduit par une stagnation de l’eau, et un réchauffement conduisant à une forte évaporation en période estivale, diminuant d’autant le débit disponible. L’opération va permettre au ruisseau de retrouver une dynamique de cours d’eau, un moindre réchauffement et donc moins d’évaporation, une capacité d’auto-épuration, et surtout une meilleure qualité écologique du cours d’eau. La végétation ayant été arrachée lors des travaux, des réensemencements de plantes hélophytes (semi-aquatiques) et d’arbustes le long du cours d’eau vont être effectuées, à l’automne prochain. L’ensemble du chantier (19 000 € TTC) a été financé à 80 % par l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne, la Région et le Département.

(source : La Nouvelle République – 21/04/2021)

L’alimentation bio concerne de plus en plus de tourangeaux

Lors d’une réunion publique en visioconférence, Emmanuel Denis, le Maire de Tours, a annoncé l’intention de la municipalité de s’attaquer au projet en question, et pour cela de résilier le contrat de concession signé en 2019 avec Icade, pour reprendre la maîtrise d’œuvre dans sa totalité, abandonnant notamment les 360 logements prévus par Icade. Depuis une quinzaine d’années, les municipalités tourangelles successives ont manifesté leur intention de redynamiser ce quartier de Tours qui parait triste, bien que desservi par le tramway. L’école élémentaire Victor Hugo ne sera pas démolie mais réhabilitée, de même que l’ancienne Mairie de Saint-Symphorien, mémoire des lieux. Les commerces du site seront confortés, et un nouvel équipement public, la « Maison de la Démocratie » avec des salles de réunion, y sera construit. La revégétalisation des lieux sera recherchée, car le Haut de la Tranchée est un espace extrêmement minéral, dédié à la voiture et au tramway, et peu attrayant. Un groupe de projet va être mis en place avec des habitants, piloté par une personne que la Ville va recruter, afin de co-construire ce projet, dans le sens défini par la municipalité.

(source : La Nouvelle République – 30/04/2021)

Tours Nord : le projet du Haut de la Tranchée relancé

La deuxième ligne de tramway de Tours est programmée pour passer par les boulevards Béranger et Heurteloup. Or une étude menée en 2018 par un expert, Laurent Herquin, docteur en écologie et spécialiste des arbres, jette un doute sur les risques que ferait peser les travaux du tramway sur le système racinaire des platanes présents, et partant sur leur survie. Cette étude, commandée par Tours Métropole, était restée confidentielle, jusqu’à ce qu’un riverain la fasse connaître à quelques associations (dont l’Aquavit et la SEPANT) et aux candidats aux élections municipales. A partir d’analyses faites par ouvertures de tranchées, l’étude révèle que les remarquables alignements d’arbres de ces boulevards subiraient de gros impacts, notamment 40 % d’entre eux avec de très grosses sections (racines charpentières), dont l’ablation ou la suppression entraineraient des désordres mécaniques et/ou physiologiques. Les risques sont particulièrement élevés Boulevard Heurteloup, et sur les rangées nord du Boulevard Béranger. Le Maire de Tours, favorable au tracé par les boulevards, assure qu’on ne prendra aucun risque avec ces arbres, qu’on sera extrêmement prudent, et que des expertises complémentaires seront menées par le Service des parcs et jardins. Il faudra connaître l’éloignement nécessaire et la profondeur des soubassements techniques, avant de mener les travaux. Certains candidats aux élections municipales préconisent un autre parcours pour la future deuxième ligne de tramway.

Source : La Nouvelle république – 22/01/2020