Revue de presse des actualités locales - Mai 2020

Rochecorbon : des capsules de phéromones pour protéger les vignes

A Rochecorbon, commune grande productrice de vin de Vouvray, les vignes sont souvent proches des habitations, ce qui ne manque pas de poser problème avec les riverains lors des pulvérisations de pesticides. Il faut donc rechercher d’autres modalités de lutte contre les insectes ravageurs. L’alternative est « la confusion sexuelle », une forme de lutte biotechnique contre la tordeuse de la grappe, issue de deux papillons nuisibles, l’endemis et le cochylis. L’action consiste à diffuser des capsules contenant des phéromones, qui leurrent les ravageurs et les empêche ainsi de se reproduire. Le coût de cette application est de 200 € à l’hectare. Elle a été mise en oeuvre par Alain Le C., qui est à la tête de 25 hectares de vignes, et est par ailleurs président du Syndicat des vins de Vouvray. Compte tenu de l’importance stratégique de ce vignoble, il souhaite que la municipalité de Rochecorbon participe à la dépense : la Mairie de Rochecorbon s’est engagée dans l’opération a raison de 50 € à l’hectare, et cela sur 5 ans. Une première tranche de capsules a été installée sur 150 hectares, à raison de 500 capsules par hectare : c’est donc assez long, et l’appel à volontaires locaux a été contrecarré par le confinement lié au Covid-19.

Source : La Nouvelle République – 04/05/2020

Ambillou : une exploitation agricole bio à la Plaine Terre

Ludivine et son associé Fabien se sont rencontrés au Lycée Agricole de Fondettes, et sont tous deux passionnés pour la terre et pour l’environnement. L’une a exercé dans le domaine de la mécanique et de la vente de matériel à l’agriculture, l’autre est devenu technicien de rivière, basé à Château-Renault. Ils ont pris plusieurs années pour trouver leur terrain à cultiver, et l’ont trouvé à la Pleine Terre, à Ambillou. Ils ont créé une ferme maraîchère, cultivée en bio (Fabien poursuit son autre activité professionnelle à mi-temps). Ils ont mis en place un contrat de paniers, valable six mois : ils proposent des paniers de produits de saison, et ceux qui souscrivent offrent une heure de leur temps pour réaliser des semis, plantations ou récoltes. Les enfants de l’école locale, sont également invités, et peuvent retrouver ainsi ce qu’ils ont planté dans leur assiette. Les nouveaux exploitants espèrent la création d’une AMAP, et collaborent déjà avec d’autres producteurs locaux de produits complémentaires. Leur installation a été aidée par des subventions de l’Union Européenne, pour les serres ; de la Région, via le Pays Loire Nature, pour l’aménagement, et de la Communauté de communes pour des aspects économiques.

Source : La Nouvelle République – 08/05/2020

Reprise des ballades en forêts : attention à la faune sauvage

près deux mois de confinement, le déconfinement fixé au 11 mai est très attendu, en particulier par les amateurs de sorties en forêt. Pour la faune sauvage, ce n’est pas forcément une bonne nouvelle, car le calme qui s’est instauré dans la nature risque de disparaître. L’Office National des Forêts (ONF), notamment, demande la vigilance aux randonneurs qui se lancent à nouveau dans les massifs boisés. En effet, à l’approche de la période de la mi-avril à la mi-juin, la faune est particulièrement sensible, à cause des naissances. Cette année est d’autant plus particulière qu’après le confinement, la faune va devoir réapprendre des réflexes de protection, à cause du retour de la présence humaine. Outre l’homme, les chiens peuvent représenter pour elle un danger particulier. L’ONF recommande de garder les animaux de compagnie près de soi, et en contrôle direct : du 15 avril au 30 juin, pendant la période des naissances, il est obligatoire de tenir les chiens en laisse, sous peine d’amende, selon un arrêté du 16 mars 1955 relatif à l’interdiction de divagation des chiens. Il est également préconisé une très grande prudence au volant en zone forestière. Si des animaux sauvages ont été aperçus s’aventurant dans des villages et même des villes, lors du confinement, ils peuvent aussi l’être sur les routes, n’étant plus habitués aux dangers de la circulation des véhicules.

Source : La Nouvelle République – 11/05/2020

La Riche : La Belle et la Blette contre le gaspillage alimentaire

L’association « La Belle et la Blette » a été créée en 2019 par Clément et Thibault, qui s’étaient rencontrés quelques années plus tôt pendant leurs études d’écologie et des éco-systèmes. Ils y ont conçu un intérêt pour la lutte contre le gaspillage alimentaire, et pour la relocalisation de la nourriture, production comme consommation. Cet intérêt correspond à un mouvement international, celui des « incroyables comestibles », et pour Clément et Thibault elle se traduit par la création d’un verger en permaculture, à La Riche. L’association vise en particulier à la récupération et à la transformation de plus de 15 000 tonnes de fruits et légumes invendus ou non commercialisables, lors des trois prochaines années. Elle souhaite avoir pour alliées les associations caritatives, contre el gaspillage, et souhaite renforcer la résilience du territoire et sa sécurité alimentaire, par la création de nouvelles zones nourricières. Ces zones doivent correspondre à d’autres enjeux, tels que la biodiversité, le climat, et revêtir une dimension éducative, culturelle et sociale, selon les créateurs de La Belle et la Blette. Ils vont essayer d’obtenir de la Métropole la disposition de parties d’espaces verts pour y faire pousser des légumes et des fruits, et par ailleurs recherchent un local pour y transformer des produits agricoles dans de bonnes conditions d’hygiène et de sécurité.

Source : La Nouvelle République – 12/05/2020

Castors : le piégeur de ragondins est leur ami

Retraité du bâtiment, âgé de 80 ans et habitant à Monts, Gilbert Linck est piégeur agréé par la Préfecture d’Indre-et-Loire depuis 22 ans, avec pour mission d’éliminer les ragondins, sur les berges des rivières. Il lui arrive assez souvent de piéger accidentellement des castors : 58 en 2019, de toutes les tailles de 2 kg pour les plus jeunes à 30 kg pour les adultes, indique-t-il. Aussitôt repérés dans les pièges, ils sont caressés et libérés, car il s’agit d’une espèce protégée. Le castor a notamment colonisé l’Indre. Il se reproduit en février, t les naissances ont lieu en juin. La femelle a en moyenne une portée de trois petits, qui apprennent à nager en quelques heures dans l’entrée de leur hutte. En grande partie nocturne, le castor vit en petits groupes familiaux de 5 ou 6 individus. Le sevrage s’effectue pendant le premier été. Le castor n’est pas agressif, contrairement au ragondin. Selon Gilbert Linck, quand on le caresse, il se met debout avant de partir tranquillement. Parfois le piégeur le rappelle, le castor fait demi-tour, on lui donne une pomme qu’il déguste sur place. Certains castors se font piéger plusieurs fois dans l’année.

Source : La Nouvelle République – 13/05/2020

Tours Métropole : aménagement de nouvelles pistes cyclables avec le déconfinement

Avec le déconfinement, beaucoup de ceux qui vont travailler redoutent la promiscuité dans les transports en commun, et envisagent de prendre leur voiture. Conformément aux recommandations gouvernementales, Tours Métropole les encourage fortement à prendre plutôt leur vélo, et pour cela a prévu la mise en place de pistes cyclables transitoires, « afin de favoriser la pratique du vélo et que les cyclistes se sentent sécurisés, les automobilistes ayant souvent du mal à partager avec eux les voies de circulation » explique Michel Gillot, le « Monsieur Vélo » de la Métropole. Ce réseau provisoire fait plus de 30 kilomètres (soit plus de 60 km dans les deux sens), et est réparti sur 7 communes. Ce réseau préfigure une partie du schéma 2030, avec deux catégories de pistes cyclables : celles qui empruntent l’espace public, matérialisé par des « baliroads » (barrières rouges et blanches), comme celles de la rue des Tanneurs, ou du Pont d’Arcole sur le Cher ; d’autres plus douces avec une signalétique au sol, comme sur le Pont Wilson ou sur l’Avenue Maginot. Les pistes citées ont été mises en place pour le 11 mai. L’objectif est notamment de sécuriser les points les plus sensibles où il est nécessaire de rendre la circulation paisible. L’élaboration du réseau est fondée sur l’analyse des flux domicile-travail, avec des échanges avec les collectivités concernées, la consultation du Collectif cycliste 37, et la réunion d’un comité de pilotage restreint. Les décisions sont arrêtées en bureau métropolitain, avec l’accord des maires des 22 communes métropolitaines. En juin, une fois le réseau installé, un comité d’évaluation fera le point, en tenant compte des retours, tant des cyclistes que des commerçants. Tours Métropole espère que le succès des pistes cyclables sera comparable à celui qu’elles connaissent dans de nombreuses villes « cyclables » européennes.

Source : La Nouvelle République – 14/05/2020

Décharges sauvages sur les bords du Cher

Cela a-t-il été favorisé par la fermeture des déchetteries publiques pendant deux mois ? En tout cas, des décharges sauvages sont apparues un peu partout dans la nature, dégradant l’environnement. C’est notamment le cas à proximité de la piste cyclable du Cher à vélo, sur les bords du Cher, en limite de la commune de Saint-Pierre-des-Corps : des déchets de chantier ont été apportés par camion et déversés au bord du Cher. Des associations ont fait part de leur indignation, et attendent que la Mairie de Saint-Pierre-des-Corps, informée du délit, entame des poursuites contre un contrevenant qui a été identifié par un passant.

Source : La Nouvelle république – 15/05/2020

Pour la SEPANT, confinement et déconfinement sont sources de difficultés

La SEPANT, comme beaucoup d’associations, a du rapidement déterminer les règles à suivre en période de confinement, puis de déconfinement limité, avec des règles strictes de distanciation sociale. Son président expliquait : « L’association se consacre à des activités bénévoles, voire militantes, d’autre part à des travaux d’étude sur la biodiversité, les milieux naturels, l’eau, l’agriculture, le développement durable, s’efforçant d’aider les collectivités ou les entreprises à mieux prendre en compte leur impact environnemental, d’où la nécessité de l’emploi de 9 salariés. Le confinement a ainsi perturbé le fonctionnement de l’association ». C’est ainsi que certains postes de travail ont pu s’adapter à la situation, comme par exemple pour les inventaires naturalistes qui ne peuvent pas être reportés en raison de la phénologie des espèces. Mais les autres tâches d’intervention, d’accompagnement auprès des écoles et des collectivités n’ont pas pu être assurées, obligeant à recourir au télétravail pour certains postes. Les règles du déconfinement vont entrainer la prolongation temporaire du télétravail pour les salariés, et la mise en place d’un planning de présence très strict, de façon à ce qu’il n’y ait jamais deux personnes présentes simultanément dans le même bureau. L’accueil des bénévoles et l’accueil du public sont durablement interrompus, sauf relations par mail. Le président craint aussi les conséquences financières de cette situation pour l’association : « Le retard de l’installation des nouvelles municipalités, et par suite des communautés de communes, avec le report de partenariats, et le manque des contacts de l’année qui sont souvent le point de départ de projets financés l’année suivante, constituent une grave menace, non seulement pour l’exercice budgétaire 2020, mais surtout pour celui de 2021 », dit-il.

Source : La Nouvelle république – 16/05/2020

Tours : une AMAP dans le quartier de Monconseil

L’AMAP de la Grenouillère fête son premier anniversaire en mai 2020. Née de la volonté de familles de l’habitat participatif de l’éco-quartier de Monconseil, cette association pour le maintien d’une agriculture paysanne compte 45 adhérents. C’est exigeant sur le plan logistique, mais l’AMAP pourrait distribuer une dizaine de paniers en plus à des adhérents supplémentaires. Elle travaille avec le maraîcher des Jardins de la Butte, de Bueil-en-Touraine, et les paniers de légumes fraichement cueillis sont distribués chaque vendredi en fin d’après-midi dans le local de l’AMAP. Trois tailles de paniers sont offertes au choix, et en complément des produits du terroir sont proposés à la commande : pain au levain naturel, farines, bières, fromages de chèvre, de vache ou de brebis, miels, tisanes, savons artisanaux. Un élément important, donc, de l’animation de cet éco-quartier.

Source : La Nouvelle République – 19/05/2020

Un gypaète barbu, rapace des montagnes, recueilli à Sorigny

Dans la campagne sorignoise, au lieu-dit La Métiverie, un habitant a trouvé près de son domicile un gypaète barbu qui, harcelé par des corbeaux et sans doute épuisé, ne parvenait quasiment plus à voler. Or cet oiseau de grande taille vit normalement en montagne (Alpes, Pyrénées), et pas en Touraine. C’est la police de l’environnement (OFB) de Montbazon qui, alertée, est intervenue, et a transféré le volatile au refuge « Sauve qui plume » à Chanceaux-sur-Choisille, où l’on soigne les animaux sauvages blessés. Selon les spécialistes, l’oiseau s’est sans doute perdu à cause de courants ascendants, qui l’ont mené dans la région tourangelle. Une fois nourri et rétabli, le gypaète barbu devra être transporté dans les Pyrénées, pour y être libéré.

Autre oiseau rarement vu en Touraine, dans un jardin de Saint-Cyr : une huppe fasciée, très bel oiseau coloré doté d’une huppe érectile rousse et noire, d’un long bec mince et recourbé, d’un chant typique de sons lourds, se nourrissant de larves, vers de terre et autres insectes, et qui, étant très craintif, est rarement observé. La huppe fasciée est un oiseau migrateur, qui est en France d’avril à septembre, puis qui retourne en Afrique. Il est rare de pouvoir ainsi l’observer en Touraine.

Source : La Nouvelle République – 20/05, 21/05/2020

Le Département d’Indre-et-Loire rouvre les Espaces Naturels Sensibles

Le Département d’Indre-et-Loire rouvre les Espaces Naturels Sensibles (ENS) qu’il gère, et qui ont été fermé au public pendant la période de confinement. Sur l’Ile de la Métairie, à La Ville-aux-Dames, Fabrice Boigard, vice-président du Conseil départemental chargé de l’environnement, et Christophe Caugant, responsable de la gestion des ENS étaient sur place pour cette réouverture le 20 mai, constatant que d’une part des nidifications s’étaient déroulées sur les plages de la Loire pendant le confinement, et d’autre part que le public commençait à revenir s’y aérer. A l’entrée du site, les règles de distanciation et de sécurité sanitaire sont rappelées, ainsi que les invitations à respecter la flore et la faune. Fabrice Boigard rappelait que le Département dépense 3 millions d’euros par an sur les ENS, et que chacun doit veiller à leur préservation, en ne jetant pas les masques et les gants. Les jeux restent fermés, les plages et les grèves encore interdites, et les rassemblements de plus de dix personnes sont interdits. Les animations vont reprendre sur certains ENS, comme le domaine de Candé, à Monts. L’entretien va reprendre : élagage, fauche différenciée, bûcheronnage, poses de clôtures, plantations de haies vives, aménagement de parcours d’observation en partenariat avec des associations. L’an dernier, il y a eu 322 animations dans les ENS, pour les scolaires ou le grand public. Le dernier investissement du Conseil départemental dans ce domaine, après les acquisitions du site de l’Etang d’Assay, et de l’Etang de l’Archevêque à Villedomer, concerne l’itinéraire du Cœur de France à vélo (ex « Cher à vélo »), en 2019, avec le tronçon reliant cette piste à la gare de Véretz-Montlouis.

Source : La Nouvelle République – 22/05/2020

Sécheresses estivales : il faut agir au printemps

Parmi les régions qui risquent d’être impactées à nouveau par la sécheresse en 2020, selon le Ministère de la transition écologique, figurent notamment la plupart des départements du Centre-Val de Loire, et surtout tous ceux du Massif Central, lequel joue normalement un rôle de château d’eau, et qui connait des déficits pluviométriques depuis plusieurs années. En outre, selon le Centre départemental de météorologie de Parçay-Meslay, les orages des dernières semaines ont eu un impact bien moindre qu’espéré sur le taux d’humidité des sols, en raison de vents de nord-est qui se sont révélés très desséchants. Le débit de la Loire est déjà très bas à Orléans (- 26 % par rapport à celui de 2019, qui était déjà historiquement bas). Face au phénomène récurrent de sécheresse estivale, au moins depuis 2016, la question se pose de préserver une ressource en eau, devenue de plus en plus rare en période estivale. Plusieurs acteurs syndicaux et associatifs, participants à l’Observatoire Sécheresse d’Indre-et-Loire, plaident pour des mesures de préservation de l’eau à prendre dès le printemps, afin d’anticiper et d’encadrer les restrictions qui vont inévitablement être décidées en urgence au mois de juillet. Ils soulignent que la politique de l’eau (et de al biodiversité des milieux aquatiques) est financée par les consommateurs, et que ceux-ci devraient avoir leur mot à dire sur l’utilisation de l’eau qu’ils payent aux agriculteurs. Pour le référent sécheresse de la Confédération Paysanne, très critique vis-à-vis de l’irrigation massive de certaines cultures qui souvent commence dès le mois d’avril, il faudrait que l’irrigation soit réservée aux cultures à haute valeur ajoutée ou à la survie des troupeaux, tout en accompagnant les agriculteurs dans cette transition vers une sobriété des usages de l’eau. En tout cas, il ne faut pas attendre le mois de juin pour réunir l’Observatoire Sécheresse, pour prendre la mesure de la différence entre les besoins agricoles, et le potentiel de ressource en eau, mais étudier plus en amont les différents indicateurs, pour prendre à temps les mesures appropriées.

Source : La Nouvelle République – 27/05/2020

Le Pays Loire-Touraine reçoit une labellisation au titre des Contrats de transition écologique

Le Pays Loire-Touraine couvre le Grand Est de l’Indre-et-Loire : Blérois, Amboisie, Castelrenaudais. Un an après avoir obtenu un premier label « territoire d’industrie », il a obtenu le 26 mai 2020 une deuxième labellisation, cette fois au titre des Contrats de transition écologique (CTE). Ce contrat, en contrepartie d’un engagement à change de modèle à travers la transition écologique et solidaire, permettra d’obtenir une assistance de l’Etat pour le lancement de nouveaux projets liés à l’environnement (par exemple la création par une commune d’une unité de chauffage au bois), un soutien pour le lancement de formations techniques, ou une aide pour accompagner une transition agricole. Il appartient maintenant au Conseil du Pays de définir en lien avec les acteurs publics et privés les projets environnementaux qui permettront ce soutien de l’Etat et les prêts de la Banque Publique d’Investissement, pour les trois ans à venir.

Source : La Nouvelle République – 29/05/2020, Infos Pays Loire Touraine – mars-juin 2020