Pesticides dans l'eau du robinet

Le point en Indre-et-Loire

En 2019, l’ARS (Autorité Régionale de Santé) a publié les résultats de la qualité de l’eau distribuée au robinet en 2018. Certaines valeurs nous avaient interpellées : 45% de la population d’Indre-et-Loire est concernée par la présence de pesticides dans l’eau du robinet. 

Pour en savoir plus, voir notre communiqué de presse à ce sujet ici : Pesticides et eau du robinet en Indre-et-Loire : où en est-on ?

Suite à la lecture de ces résultats, nous avons pris contact avec les Communautés de Communes (CC) concernées par ces dépassements afin de connaitre leurs projets pour rétablir la situation. Voici les réponses que nous avons recueillies pour le moment :

  • La CC Val d’Amboise : seule la commune de Lussault-sur-Loire était concernée. Le niveau élevé de la Loire en janvier 2018 a engendré la présence de pesticides dans les ressources alluvionnaires, dans lesquelles la commune s’alimente. Dès connaissances, le forage a été stoppé, et la commune a été alimentée à partir de l’interconnexion avec la ville d’Amboise. Pendant un mois, 900 mètres cube d’eau ont été évacués du forage, ce qui a permis  un retour à la normale des mesures et une remise en service du forage pour l’alimentation en eau. Il n’y a pas eu de nouveaux dépassements des normes depuis.
  • La CC Touraine Vallée de l’Indre, dans l’impossibilité d’engager un programme d’action pour limiter la présence des pesticides relevés dans l’eau (ceux présents pour la CCTVI sont interdits d’usages depuis 2003…), a mis en place depuis le 21 novembre 2019 une unité de traitement des pesticides au niveau du réservoir de la Rousselière à Cheillé.
  • La CC Gatines et Choisilles, Pays de Racan n’a pas la compétence eau et assainissement, nous a invité à nous rapprocher des communes concernées pour connaitre le syndicat ayant la compétence.
  • Tours Métropole a mis en place des actions correctives immédiates dès connaissances de ces dépassements, à savoir la dilution avec des eaux de la nappe profonde et la mise en oeuvre de traitements renforcés lorsque les usines étaient équipées. La métropole a également décidé de renforcer la fréquence d’analyse des est pesticides dans les eaux distribuées. 
    •  Pour les secteurs de Tours, Savonnièes, Villandry et Joués-lès-Tours,  toutes les mesures effectuées après le printemps 2018 sont conformes
    • Quartiers de Tours Nord : choix avant l’hiver 2018 d’alimenter les quartiers concernés par l’usine de l’île Aucard, équipée pour réaliser des traitements complémentaires permettant l’élimination des molécules de pesticides
    • Fondettes : dilution des eaux avec un retour à la normale au bout de 30 jours. Puis expérimentation d’un traitement des pesticides sur l’usine de Fondettes, à valider par des essais en 2020 pour une mise en oeuvre d’une ‘usine de traitement en 2022
    • Saint-Cyr-sur-Loire et La-Membrolle-sur-Choisille : Le traitement est impossible au vu de la configuration des installations actuelles. La métropole a validé l’acquisition d’une parcelle à Saint-Cyr-sur-Loire pour anticiper la construction d’une unité de traitement d’ici 2022.