La cartographie de l’éclairage nocturne par le Cerema
Point sur la pollution lumineuse
Le Cerema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement), établissement public relevant du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, a mis en ligne une cartographie gratuite qui présente les pratiques d’éclairage nocturne dans 19 262 communes, analysées grâce à des images satellites entre 2014 et 2024. Les résultats indiquent que 62 % des communes éteignent totalement leur éclairage la nuit, tandis que 18 % optent pour une extinction partielle ou une modernisation de leur parc. Seules 131 communes ont repris l’éclairage en cœur de nuit après l’avoir interrompu.
Orléans est souvent cité comme un contre-exemple : la ville a longtemps maintenu un éclairage public intensif toute la nuit, avec une couverture quasi-continue des axes principaux et secondaires. Cette politique, motivée par des préoccupations de sécurité et d’image urbaine, a entraîné une augmentation notable du halo lumineux au-dessus de l’agglomération, impactant fortement la biodiversité locale et la qualité du ciel nocturne.
Sur Tours, des efforts notables ont été réalisés ces dernières années, afin de réduire la pollution lumineuse. Il convent de poursuivre cet effort, notamment en sensibilisant puis sanctionnant les infractions, sans oublier l’éradication des lampadaires boules encore présents dans la cité tourangelle.
La réduction de l’éclairage nocturne est loin d’être synonyme de hausse de la délinquance. C’est dans l’équilibre entre innovation, sécurité et concertation que réside la réussite de ces nouvelles politiques urbaines.