Les habitats agropastoraux sont représentés en Indre-et-Loire par les prairies, les landes, les pelouses et les bas-marais. Ces habitats dépendent entièrement des pratiques d’élevage extensif qui exploitent les fourrages par la fauche ou le pâturage. Cependant, avec notamment la politique de modernisation de l’agriculture née dans les années 1950, l’exode rural qui s’en est suivi, la mondialisation des échanges des produits agricoles et la promotion du maïs ensilage pour nourrir les animaux par la Politique Agricole Commune de 1992, le nombre d’éleveurs a fortement diminué. Entre 1990 et 2010, environ 1 000 fermes d’élevage ont disparu en Indre-et-Loire. Ce qui a conduit à une régression significative des habitats agropastoraux.
Or, ces habitats comportent des fonctions écologiques primordiales car ils :
- Sont nécessaires à la réalisation du cycle de vie de nombreuses espèces animales et végétales ;
- Accueillent des espèces animales et végétales présentes uniquement dans ces milieux ;
- Stockent de l’eau et ont un rôle épuratoire ;
- Stockent du carbone ;
- Diminuent les risques d’inondations.
Dans un contexte de changement climatique et de crise de la biodiversité, leur préservation constitue donc un enjeu majeur.