Revue de presse des actualités locales - Mars 2020

Gestion des déchets en Indre-et-Loire : Jean-Luc Galliot quitte la présidence du Syndicat départemental Touraine Propre

Jean-Luc Galliot, Maire de Notre-Dame-d’Oé et vice-président de Tours Métropole Val de Loire délégué aux politiques environnementales et à la qualité de vie (développement durable, déchets, propreté urbaine) était depuis 20 ans et jusqu’en mars 2020 président du Syndicat Mixte Touraine Propre. A la veille des élections municipales, il a décidé de quitter ses différents mandats, et lors de la dernière séance de présidence de ce Syndicat, il a tenu à tirer le signal d’alarme, au sujet de la capacité de l’Indre-et-Loire à gérer ses déchets. « Si rien n’est fait, on devra faire face à un véritable tsunami fiscal », faisant allusion notamment à la hausse programmée de la taxe générale sur les activités polluantes, qui affectera l’utilisation des centres d’enfouissement des ordures ménagères, rendant cette solution dissuasive, et de l’absence de solution de remplacement. L’ensemble des parlementaires du Département a du reste envoyé une lettre à la Ministre de l’Environnement pour évoquer une « possible catastrophe écologique ». L’incinérateur de Chinon doit fermer entre 2023 et 2025, le centre d’enfouissement de Chanceaux-près-Loches en 2022, et celui de Sonzay en 2030. Le président sortant du Syndicat Touraine Propre ne voit pas trop comment continuer à traiter les 80 000 tonnes de déchets ménagers résiduels, sauf à utiliser les incinérateurs situés dans d’autres départements, à grand renfort de camions ! Par ailleurs, le traitement des biodéchets le laisse dubitatif : selon ses calculs, cela induirait un investissement de 4,6 millions d’euros pour, au mieux, collecter 5 000 tonnes par an. En outre il juge difficile d’établir un travail pérenne et efficient si les pouvoirs publics changent fréquemment les règles applicables au fonctionnement de la gestion des déchets.

Source : La Nouvelle République – 02/03/2020

Luzillé : de vieilles canalisations en PVC empoisonnent l’eau potable

Depuis le début de l’année, à Luzillé, la communauté de communes de Bléré-Val de Cher distribue des bouteilles d’eau aux habitants une fois par semaine. La cause en est le circuit de distribution d’eau potable, concernant une quarantaine d’habitants. Cette eau est contaminée par du CVM (chlorure de vinyle monomère) : produit purement synthétique, ce gaz incolore est classé comme cancérigène depuis 1987, et il augmente le risque de développer un cancer du foie chez ceux qui l’absorbe. Derrière cette cause, il y a les vieilles canalisations en PVC installées depuis les années 50. Le CVM est émis par ces canalisations, quand il n’y a pas assez de débit, en bout de ligne, l’eau stagnant et de chargeant de CVM. Un gros dossier sur ce sujet trône sur le bureau du Maire de Luzillé. Car au 1er janvier la compétence de la distribution d’eau potable a été transférée à l’intercommunalité. Dans le cadre de ce transfert, un audit du réseau de canalisations a été réalisé. Des échantillons prélevés sur dix-sept ont montré que sur sept points différents le seuil légal autorisé était dépassé. Su l’un des points, une concentration de 1,64 microgrammes par litre a été observée, soit plus de trois fois la quantité maximale autorisée. L’eau doit donc être interdite à la consommation (sauf à être portée à ébullition), ce qu’a fait l’Agence régionale de la Santé (ARS), qui a ordonné à l’intercommunalité de mettre en place une distribution d’eau en bouteille. Refaire les canalisations ? Cela couterait plus d’un million d’euros, selon le Maire, mais qui paiera ? Une rencontre avec l’ARS est prévue entre l’ARS et l’intercommunalité après les élections municipales. Mais on peut craindre que d’autres zones rurales aient aussi de vieilles canalisations en PVC, tout aussi toxiques.

Source : La Nouvelle République – 03/03/2020

L’urgence climatique, thème des Assises internationales du journalisme prévues à Tours

La crise du Covid 19 aura eu raison de la 13ème édition des Assises générales du journalisme, prévues à Tours du 31 mars au 3 avril, avec comme sujet à traiter le regard de la presse sur le réchauffement climatique. Organisés par l’association Journalisme et Citoyenneté, une cinquantaine d’ateliers, workshops et débats auraient dû avoir lieu à l’Espace Mame, avec quelques « grands témoins » : Nicolas Hulot, ancien ministre de la Transition écologique, l’explorateur Jean-Louis Etienne, ou la présidente du GIEC Valérie Masson-Delmotte. Mais ce grand rendez-vous qui devait s’imposer comme une référence dans le paysage journalistique est devenu un non-événement en raison de la pandémie et du confinement.

Source : La Nouvelle République – 04/03/2020

Tours : des poubelles connectées, intelligentes et plus écologiques

Pour l’instant, elles ne sont déployées dans la ville qu’à cinq exemplaires. Grâce à un système de capteurs, ces poubelles intelligentes peuvent déclencher de façon autonome le compactage des déchets, ce qui leur permet d’avoir une capacité cinq fois supérieure à une poubelle classique. Et une fois le taux de remplissage optimum atteint, un signal est envoyé au service chargé de la propreté urbaine et de la gestion des déchets, qui effectue la collecte. Cette plus grande capacité de stockage grâce au compactage permet de diminuer de 70 à 80 % les trajets de collecte. Cette poubelle intelligente, créée par la Société Bigbelly, fonctionne aussi en autonomie énergétique, grâce à un panneau solaire qui alimente une batterie nécessaire au fonctionnement des capteurs déclenchant le compactage. Le panneau solaire reste opérationnel par temps couvert. Pour ouvrir le tiroir dans lequel sont déposées les ordures, le concepteur s’est contenté de moyens simplement mécaniques, une poignée, ou une pédale déclenchant l’ouverture avec le pied. Discrètes, d’un gris anthracite (pour respecter les règles du secteur sauvegardé), ces poubelles connectées sont nettement plus chères que les poubelles-corbeilles : 6 500 €, contre 1 000 €. C’est pourquoi elles ont été installées à titre expérimental, et le dispositif ne pourra être étendu que très progressivement : il y a en effet à Tours 1 600 poubelles-corbeilles.

Source : La Nouvelle République – 05/03/2020

Monts : la population de pigeons régulée par la Mairie

L’augmentation des populations de pigeons dans les villes est une source de préoccupation pour les élus, car elle pose notamment des problèmes de salubrité. Pour assurer celle-ci la commune de Monts installé un pigeonnier sur la prairie de La Fontaine, ainsi qu’un dispositif de capture au niveau de l’église, afin de réguler la population de pigeon dans le secteur du vieux-bourg. La colonie accueillie dans le pigeonnier est d’une cinquantaine d’individus. Les femelles capturées sont stérilisées, ce qui dès la première année du dispositif a permis une diminution des populations de pigeons de 266 unités.

Source : La Nouvelle république – 05/03/2020

Courcoué : lancement du concours Eco-trophée 2020 à la Ti’biod’aire

Le dixième concours Eco-trophée, organisé par le Parc naturel régional Loire-Anjou-Touraine, permet de distinguer des initiatives, un savoir-faire, un engagement pour l’environnement. Le concours comprend trois catégories : préservation de la biodiversité et des paysages, préservations des ressources naturelles et énergétiques ; innovation sociale et implication territoriale. Les candidats sont recherchés dans le périmètre du Parc naturel Loire Anjou Touraine : entreprise du secteur privé, structures de l’économie sociale et solidaire. Cette année, le lancement départemental a été assuré à la ferme « La Ti’bio d’aire », chez Magali et Samuel Savaton, qui avaient été lauréats en 2019 dans la catégorie « Implication territoriale ». Cette exploitation agricole couvre 122 hectares convertis à l’agriculture biologique, surtout en production de céréales, mais également un élevage de vaches allaitantes, et un autre de porcs de Longué, ainsi qu’une aspergeraie. Céréales et herbages sont majoritairement transformés en aliments pour le bétail, en huiles, en farines ou en produits secs. La Ti’bio d’aire dispose d’une huilerie, d’un moulin, d’un laboratoire. Les produits obtenus, ainsi que la viande de porc et celle de bœuf sont vendus en circuits courts dans le département. Un magasin est également installé dans la ferme où l’on peut acheter les productions locales, ainsi que celles d’une quinzaine d’autres producteurs. Outre les deux associés, l’entreprise implantée à la Thibaudière emploie deux salariés, et forme des apprentis et des stagiaires.

Source : La Nouvelle République – 06/03/2020

Nazelle-Négron : Fête de la Biodiversité

La seconde fête de la biodiversité a eu lieu à Nazelles-Négron dans le cadre de l’Agenda 21 de la commune, avec la participation de NEVA, de la LPO, de la SEPANT, et du Syndicat du bassin de la Cisse. Au centre socio-culturel ou autour de l’étang des Pâtis, les habitants ont pu découvrir la biodiversité à travers des jeux : approche sensorielle, jeu de piste, atelier musique verte, découverte du cycle de l’eau, petites bêtes de la terre, le monde des oiseaux, land art. le maire de la commune a en fin de journée inauguré cet espace de l’étang et du parc de loisirs, en tant que refuge de la biodiversité locale.

Source : La Nouvelle république – 07/03/2020

Betz-le-Château : mise en place de l’association Betz-Stioles & Cie

Créée en 2019 à l’initiative de quelques castelbessins amoureux de la nature, conscients de l’urgence climatique et écologique, et voulant à l’échelon local « sauver ce qui peut l’être », a constitué son bureau. Elle compte notamment développer la connaissance des insectes (rappelant que 85 % du volume d’insectes ont disparu ces dernières décennies). Dans ses projets figure el recensement de la flore et de la faune locale, des sorties nature, des interventions en milieu scolaire, des conférences thématiques, poses de nichoirs, bourse aux plants, etc. L’association, qui compte une trentaine d’adhérents, souhaite être un trait d’union entre tous les acteurs du monde rural à Betz-le-Château : habitants, agriculteurs, chasseurs.

Source : La Nouvelle République – 11/03/2020

Vallée de l’Indre : associer l’agriculture à la protection de la faune et de la flore

A Saint-Hippolyte, le Syndicat mixte Pays castelroussin – Val de l’Indre a organisé une rencontre avec des agriculteurs, afin de leur présenter son projet agri-environnemental et climatique, destiné à préserver la biodiversité sur le site Natura 2000 de la Vallée de l’Indre, reconnu au niveau européen pour sa flore et sa faune remarquables. Cet espace débute en amont de Châteauroux, et va jusqu’à Loches, concernant 22 communes dans l’Indre et 7 communes en Indre-et-Loire. L’objectif de al réunion était de permettre à des agriculteurs de bénéficier d’un accompagnement technique et financier, soit pour maintenir des pratiques existantes favorables à la biodiversité, soit pour conduire un changement : l’objectif, ce sont les prairies, qui sont souvent fragilisées du fait de l’abandon des pratiques de fauche. Ces milieux sont favorables à des espèces d’intérêt communautaire : ont été citées deux espèces de papillons, trois de libellules, deux de poissons, des castors, et sept espèces de chauves-souris, grâce à des cavités remarquables, avec plusieurs milliers d’individus recensés. Pour être éligibles, les parcelles doivent être déclarées au titre de la politique agricole commune. Les mesures visent à rémunérer le manque à gagner pour les agriculteurs : soit par des mesures « système » sur l’ensemble de l’exploitation, soit par des mesures « unitaire » ciblées sur certaines parcelles. L’aide obtenue l’est sur 5 ans, avec un maximum de 15 000 € par an. La condition la plus fréquente est le fauchage tardif, devant permettre à la flore d’accomplir tout son cycle de vie. S’y ajoutent d’autres conditions comme l’interdiction d’utiliser des produits phytosanitaires, ou l’interdiction de retourner les surfaces engagées. La diversité floristique et l’intérêt de la réouverture des prairies ont été présentés par les représentants du Pays castelroussin. Les réactions des agriculteurs ont été contrastées : certains ont été séduits, d’autres ont argué qu’ils étaient engagés dans des pratiques allant à l’inverse du fauchage tardif.

Source : La Nouvelle République – 12/03/2020

Mettray : l’association « Bien Vivre au Nord de Tours » en assemblée générale

L’association Bien Vivre au Nord de Tours, née de l’opposition au projet de Tours Métropole de construire une usine de valorisation des ordures ménagères à Mettray, se propose de porter un regard critique sur l’environnement et la qualité de vie des communes situées au nord de la Loire. L’association a abordé le thème du schéma directeur vélo de l’agglomération, dont l’objectif fixé pour 2030 est que chaque habitant soit à moins de 3 minutes d’une piste cyclable. Bien vivre au nord de Tours sera vigilante sur l’aménagement de la RD 2 (route de Rouziers), et demande l’équipement d’aires de stationnement vélo sécurisées, ou encore la mise à disposition dans les entreprises de vélos pour les salariés. En matière d’urbanisme, Bien Vivre au Nord de Tours a émis des suggestions sur les choix d’urbanisation à Mettray. Elle assure le suivi des sites Seveso, et est particulièrement vigilante sur le projet de prolongement du périphérique, regardé avec méfiance, compte tenu des nuisances qui seraient générées.

Source : La Nouvelle République – 17/03/2020

Montlouis-sur-Loire : des moutons pour désherber le vignoble

Exploitant sept hectares de vigne en conversion bio depuis 2017, Laura David cherchait une solution pour éliminer les herbes adventices et les plantes invasives dans son vignoble surplombant le Cher. Elle a opté pour l’éco-pâturage, démarche la plus respectueuse de l’environnement, et depuis février une quarantaine de moutons d’Ouessant circulent dans son vignoble, protégés par une clôture électrifiée. L’agricultrice a fait appel à Eco-Ouest-Mouton, un prestataire du Maine-et-Loire. Cette variété rustique et de petite taille respecte parfaitement les pieds et le bois des vignes, et son travail de pâture permet d’éviter plusieurs passages mécaniques pour le travail du sol. Le coût en aurait été équivalent, sans mesurer l’importance de l’impact environnemental du recours aux moutons : la création d’une nouvelle biodiversité, favorable à la vigne. Pour évaluer cette nouvelle piste de progrès, trois années seront nécessaires, avant que les résultats soient patents, selon l’exploitante.

Source : La Nouvelle République – 18/03/2020

Montlouis-sur-Loire : des ombrières photovoltaïques sur un supermarché

Un chantier considérable est en cours, sur le site de Super U à Montlouis : l’installation avec des charpentes métalliques d’un ensemble d’ombrières photovoltaïques sur 2 000 m2, pour capter l’énergie solaire et produire près de 350 KW d’électricité. Celle-ci sera entièrement consommée sur place, et devrait couvrir entre 60 et 100 % des besoins d’électricité du magasin. Elle alimentera notamment les frigorifiques nécessaires à la consommation des produits frais, et qui sont très gourmands en électricité. Environ 250 places de parking seront couvertes par les ombrières : pour le propriétaire de l’entreprise, ce sera un élément de confort pour ls clients, qui seront ainsi protégés de la grêle et de la canicule. L’électricité produite profitera aussi aux véhicules électriques, grâce à l’installation de 4 bornes de rechargement. Les premiers KW seront produits avant la fin de l’année, une fois les travaux achevés.

Source : La Nouvelle République – 23/03/2020

Producteurs locaux : des situations difficiles en période de confinement

La situation des producteurs locaux est très contrastée, en période de confinement strict pour contrer l’épidémie de Covid-19. Ainsi, la fermeture temporaire du marché d’Amboise (et la fermeture plus durable des marchés couverts) impacte directement la fromagerie de Laurence Daguet aux Grands Villepins, à Montreuil-de-Touraine. Les 70 vaches laitières doivent continuer à être traites, alors que le débouché de la vente directe sur les marchés est fermé. Pour s’en sortir, l’exploitante a fait appel à la solidarité de ses clients, sur les réseaux sociaux. Elle leur a proposé de venir chercher leur fromage ou leurs yahourts à la ferme, ou même de se faire livrer chez soi par la fermière ! La situation est d’autant plus étonnante que la laiterie de Verneuil, de son côté, connait des difficultés pour récolter le lait auprès des exploitants. Et elle est dans l’incapacité de prévoir plus de quelques jours à l’avance quels sont les besoins. Des fournisseurs d’emballages et des prestataires ont fermé, ou travaillent en mode dégradé ; des clients n’achètent plus (notamment le secteur de la restauration) ; parallèlement les grandes et moyennes surfaces commandent de grandes quantités de certains produits, le lait UHT, le beurre ou les pots de crème. En revanche pour la poudre de lait, les prix s’effondrent, et même les quantités déjà vendues ne partent pas. L’activité de la laiterie est menacée par les risques de mise en congés de maladie des personnels, et par la rupture des stocks d’emballage. Comme les supermarchés, les magasins de produits locaux ont été assiégés, et ont dû réguler le nombre de clients pouvant entrer dans le magasin. Certains de ces magasins ont organisé des commandes sur internet, afin de préparer les paniers de clients à l’avance et limiter ainsi les contacts, ou bien de livrer à domicile. Certains producteurs ont reçu l’autorisation de la Préfecture pour vendre sur les parkings des supermarchés, lorsqu’ils sont privés de leurs débouchés habituels (marchés, restauration collective, …).

Source : La Nouvelle République – 25/03, 27/03, 28/03/2020

Interdiction de déplacement dans la nature

En période de confinement, il n’est plus possible d’aller dans les bois. La Préfète d’Indre-et-Loire, Corinne Orzechowski, a élargi par arrêté l’interdiction de déplacement aux parcs, jardins, aires de jeu, équipements sportifs en plein-air, aires de pique-nique, promenades, sentiers de randonnées, plans d’eau, berges et plages de la Loire, du Cher, de l’Indre et de la Vienne, qu’ils soient publics, ou privés mais ouverts à la circulation, et aux bois et forêts.

Source : La Nouvelle république – 28/03/2020