Revue de presse des actualités locales - Juin 2020

La SEPANT observe les effets du confinement sur la faune de Touraine

Pendant le confinement, la faune sauvage a pu prendre ses aises, en étendant leur périmètre de circulation dans des secteurs soudain devenus vides d’hommes. Ainsi, le chargé de mission « faune » de la SEPANT, qui était autorisé à poursuivre ses inventaires en solo pendant cette période, a pu faire des observations rapprochées de blaireaux, de renards, de putois, et même de chats forestiers, qui sont très craintifs et quasiment invisibles en temps normal. La baisse du niveau sonore de l’activité humaine, du fait de al forte réduction de la circulation automobile, a permis aux naturalistes de mieux percevoir les chants discrets. Les animaux vivant dans les jardins ont été sans doute moins bien traités, du fait notamment de la frénésie de taille de haies qui a saisi certains habitants en pleine période de nidification, ou de la tonte des gazons plusieurs fois par semaine, empêchant la moindre apparition de fleurs. En revanche la fermeture des jardins publics a été très bénéfique à la flore et à la faune. Les naturalistes confinés en ville ont pu consacrer un temps plus important à l’observation des plantes et des petits animaux autour de chez eux, des oiseaux et des libellules aux escargots et aux insectes. La SEPANT recommande, au moment où s’achève le confinement, de reprendre « en douceur » les contacts avec la nature, de préserver les sous-bois et les bords d’étangs en tenant notamment les chiens en laisse, car on constate que des oiseaux ont nidifié dans des endroits moins discrets que d’habitude.

Source : La Nouvelle République – 02/06/2020

Saint-Ouen-les-Vignes : éco-pâturage sur les terrains communaux

Le temps du confinement a été l’occasion d’innover, dans le village de Saint-Ouen-les-Vignes, pour assurer l’entretien d’espaces verts publics en l’absence des personnels communaux. Le maire a ainsi fermé l’accès à l’île située derrière le foyer rural en y installant une dizaine de brebis pour y tondre l’herbe, de façon discrète et sans instruments polluants. Les brebis ont été empruntées à la Bergerie de la Corbinière, et se sont bien adaptées à ce nouvel environnement. Depuis la réouverture au public de ce parc de promenade et de jeux, les brebis ont été transférées vers le bords des étangs locaux, afin de poursuivre cette expérience d’éco-pâturage, qui a été très bien accueillie par la population.

Source : La Nouvelle République – 02/06/2020

Selon Lig’air, l’air a été pollué même pendant le confinement

Le réseau de surveillance de la qualité de l’air (Lig’air) dans la Région Centre-Val de Loire a examiné avec un vif intérêt pendant la période de confinement les relevés de ses capteurs, comme celui qui est installé près de l’autoroute A 10 à Saint-Pierre-des-Corps. A cet endroit, 10 000 véhicules transitent chaque jour sur l’autoroute en temps normal. Le constat est que, grâce aux deux mois durant lesquels les autoroutes et rocades ont été quasi-désertes, le dioxyde d’azote émis par les voitures a baissé de 54 %, alors que ne circulaient plus que els poids lourds sur l’A 10. On est même en-dessous des niveaux habituels d’un dimanche ! Avec la baisse du dioxyde d’azote la flore s’est mieux développée, ce qui a favorisé les insectes. En revanche, Lig’air constate que les particules fines en suspension n’ont pas décliné, alors qu’elles émanent de l’industrie, de l’agriculture lors des épandages d’engrais (fréquents au printemps), et des particuliers, qui ont souvent augmenté le thermostat durant cette période. Au niveau national, l’augmentation des particules fines en suspension serait de l’ordre de 15 à 20 %, d’autant que se sont ajoutées avec un vent assez fort des particules venant du Sahara, visibles par le dépôt jaune sur les voitures à la fin mars. Pour diminuer les particules fines, il faudrait beaucoup de petits gestes de chacun, notamment pour limiter l’impact des transports en voiture.

Source : La Nouvelle République – 05/06/2020

Chaumont-sur-Loire : le Festival international des Jardins renoue avec la Terre Mère

La 29ème édition du Festival international des Jardins a été préparée dans des conditions difficiles, avec la crise liée au Covid-19 et les deux mois de confinement. Cette édition 2020 a pour thème « les jardins de la terre, retour à la Terre Mère », qui évoque les relations perturbées entre l’homme et la nature. Certains jardins évoquent la catastrophe : « Souvenir du futur » présente un dôme rouge au milieu de l’eau, à l’entrée du Festival. Une autre sphère, « planète fleurie », posée au milieu d’un jardin, c’est une terre où il n’y a plus rien, sinon une petite résurgence végétale au sommet. « Paysage de feu », c’est un jardin botanique qui a brûlé, avec des branches noircies venues tout droit du Brésil. Un peu plus loin, le « Jardin de Gaïa…aîe aïe » n’évoque pas seulement la mythologie grecque, mais ce que l’homme fait de pire, avec un gazon synthétique, un sol fait de bouchons en plastique multicolores figurant ceux qui échouent trop nombreux sur nos plages : un jardin sans nature. Dans l’ensemble, le Festival vise à délivrer un appel en faveur de la biodiversité, et de la préservation des sols ; en soulignant que la beauté sauvera le monde, et que les jardins symbolisent la beauté.

Source : La Nouvelle république – supplément Festival des Jardins – 05/06/2020

Tramway : incertitudes sur la deuxième ligne à Tours Métropole

Le tramway et les 200 bus ont repris à un rythme normal après le confinement, mais ils sont loin d’être en pleine charge : les étudiants et les lycéens n’ont pas repris, nombre de salariés sont encore en télétravail, il y a moins de mouvement dans les commerces. La flotte n’est pas mobilisée comme elle le devrait, note l’exploitant Kéolis. L’ADTT s’inquiète du déficit de ressources, et note que les règles de distanciation (un siège sur 2 reste vide) pénalise l’exploitant sans qu’il soit indemnisé. Le projet de deuxième ligne de tram continue à faire débat, parmi les élus de la Métropole, alors que les transports en commun connaissent actuellement une fréquentation insuffisante. La décision de réaliser une deuxième ligne est bien actée. Mais cette deuxième ligne pourra-t-elle être financée ? Pour la première, beaucoup de fonds européens avaient pu être mobilisés, mais l’Union Européenne a actuellement des difficultés financières, et surtout d’autres priorités. Faut-il choisir un modèle de tram aussi couteux ? Les élus s’interrogent sur l’hypothèse du tram sur pneus, qui serait moins cher, et permettrait d’aller plus vite sur les lignes suivantes devant desservir Saint-Cyr et Saint-Pierre-des-Corps. Reste à connaitre la faisabilité technologique. Dans les villes où le tram sur pneus a été retenu, il y a beaucoup de ratés techniques (pannes à répétition, maintenance très couteuse). Mais une nouvelle génération de tram sur pneus a été conçu par New TL (Alstom + Lohr). Le tram sur rail conserve de chauds partisans : davantage de place dans les rames, confort des passagers, fiabilité, maintenance moins chère. Et la connexion serait impossible entre tram sur pneus et tram sur rail. Dans ce débat passionné, certains brandissent la solution du trolleybus biarticulé, qui pourrait transporter autant de voyageurs par heure que le tram. Un choix difficile, pour le futur Conseil communautaire de Tours Métropole !

(source : La Nouvelle République – 10/06, 17/06, 20/06, 26/06, 27/06/2020)

Tours : les Jardinières masquées gagnent du terrain

Depuis le mois de mai un mouvement pour la création de jardins partagés sur des espaces publics jugés délaissés : les Jardinières masquées » qui, au nom des besoins en nourriture des populations pauvres, ont créé de petits jardins partagés qui ont été bêchés et ensemencés en plants de tomates, melons ou courges, Place de Strasbourg, sur l’Ile Balzac ou dans le quartier Beaujardin. Ce mouvement revendique plusieurs dizaines de membres. L’initiative n’est du goût de l’adjointe au maire en charge des espaces verts, Myriam Le Souëf, qui s’agace de la méthode employée, étant mise devant le fait accompli, sans concertation ni demande préalable, alors que ce mouvement refuse de se constituer en association avec des responsables, et argue de « l’urgence sociale » pour ne pas respecter le droit. Les Jardiniers masqués ont posté sur leur page Facebook « La pelle du 18 juin », invitant les tourangeaux à entrer en résistance alimentaire, à semer des graines et planter des comestibles partout ou cela sera possible. Ils demandent que soit retenu le principe que 50 % des espaces verts urbains soient réservés à des plantations alimentaires.

Source : La Nouvelle République – 15/06/2020

Pesticides : un succès pour la SEPANT, la Préfète doit revoir son arrêté

Le Tribunal Administratif d’Orléans a, sur requête conjointe de la SEPANT et de FNE Centre Val de Loire, récemment annulé un arrêté préfectoral du 21 juillet 2017 qui redéfinissait la carte des zones de non-traitement (ZNT) autour des points d’eau du Département d’Indre-et-Loire. En effet, l’arrêté attaqué avait retiré de la protection vis-à-vis des épandages de produits « phytosanitaires » 43 % des linéaires de cours d’eau (principalement les ruisseaux et fossés de haut de bassin), et environ 13 000 mares et étangs. Une protection d’au moins 5 mètres de part et d’autre des cours d’eau doit être rétablie, sachant que pour la SEPANT les ruisseaux et fossés dans lesquels l’eau coule de façon intermittente doivent particulièrement être protégés : si les pesticides sont répandus dans ceux-ci, dès les premières pluies ils vont être transportés dans les cours d’eau plus importants qu’ils vont empoisonner. Le Tribunal Administratif a estimé que l’arrêté préfectoral aurait dû se conformer à la définition des points d’eau fixée par le décret interministériel du 4 mai 2017, s’appuyant sur les cartes 1/25 000ème de l’IGN. Les requérants avaient soulevé en outre le principe de non-régression de la protection de l’environnement, tiré de la loi d’août 2016 sur la reconquête de la biodiversité. La FNSEA 37 a vivement regretté ce jugement, et déclare vouloir présenter ses arguments auprès de l’administration en vue de limiter les zones de non-traitement. La Préfète d’Indre-et-Loire a un délai de six mois pour prendre un nouvel arrêté, qui soit conforme aux principes réaffirmés par le jugement du Tribunal Administratif.

Source : La Nouvelle République – 17/06/2020

L’eau, une ressource vitale menacée, selon la Confédération paysanne

A l’occasion de la journée mondiale de la désertification et de la sécheresse, la Confédération paysanne 37 s’est mobilisée pour rappeler que « le problème de l’eau est un problème global, systémique, mondial, imbriqué avec le changement climatique ». Une conférence de presse a été tenue sur le port de la Rabouilleuse, à Rochecorbon, près d’une Loire au très bas niveau, comme pour illustrer les propos sur la sécheresse. La Confédération paysanne participera aux réunions de l’Observatoire Sécheresse, organisées par la DDT 37, en demandant que soient anticipées les crises qui se produisent maintenant à répétition. Elle rappellera que l’eau est un bien commun vital, et qu’il ne faut plus attendre pour protéger cette ressource, et prendre en urgence chaque été des restrictions ou des interdictions de pompage qui arrivent trop tard. Les confédérés sont aussi très critiques vis-à-vis de la politique agricole commune (PAC) actuelle, qui favorise les grosses exploitations céréalières, très gourmandes en eau. Et de rappeler que, l’été 2019, on a manque d’eau potable dans le Vouvrillon : cette ressource doit être gérée de façon plus économe.

Source : La Nouvelle République – 18/06/2020

Abeilles : le confinement les a moins affectées que la météo du printemps

Selon le président du syndicat Les Amis des Abeilles, qui regroupent 350 apiculteurs sur el Département d’Indre-et-Loire, les abeilles ont continué à vivre leur vie pendant le confinement, et elles ont vu autant de tracteurs procéder à des pulvérisations de pesticides que els années précédentes. Sans doute les excès de tonte dans les jardins les ont affectées, les privant souvent des trèfles blancs qui poussent sur les pelouses. Il est vrai qu’une abeille a besoin de rencontrer 700 fleurs par jour, et qu’une ruche compte en moyenne 50 000 têtes : il faut préserver les fleurs, sauvages et cultivées, dans les villes comme dans les campagnes. En avril, sur un sol humide et avec du soleil, les plantes ont bien poussé et fleuri : le début de saison a été satisfaisant, puis des pluies sont venues gâcher le tableau. Mais les apiculteurs sont sensibles surtout aux effets du changement climatique. En effet, le printemps est toujours plus précoce, et il faut que les apiculteurs préparent les ruches plus tôt qu’avant, dès mars, en étant obligé de nourrir un peu les abeilles à ce moment. Et ils s’inquiètent pour l’été à venir : les fleurs de ronces sont déjà finies, alors que d’habitude il en reste en juillet. Et de craindre qu’il ne reste plus assez de fleurs en juillet et août : les communes et les particuliers doivent être encouragés à planter des plantes mellifères.

Source : La Nouvelle République – 27/06/2020