Revue de presse des actualités locales - Avril 2020

Recycler les vieux téléphones abandonnés : une solution anti-gaspillage

Il y a en France des dizaines de millions de téléphones portables « en hibernation », selon l’éco-organisme à but non lucratif Ecosystem, qui s’occupe de la collecte, de la dépollution, et du recyclage des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) : téléphones cassés, obsolètes, ou relégués au second plan par un modèle plus récent, et qui dorment dans les tiroirs. Il s’agit donc de les faire sortir des tiroirs pour leur donner une deuxième, voire une troisième vie, ou les recycler. Ecosystem propose une solution gratuite : l’utilisation de la plateforme « jedonnemontelephone.fr ». On crée son compte sur ce site, en renseignant son adresse postale, et on reçoit une enveloppe préaffranchie qui permettra d’expédier le colis contenant le téléphone. En quelques mois, le site a permis de récupérer 1 300 téléphones, dont la moitié de smartphones. Ces instruments partent d’abord pour les Ateliers du Bocage, une structure de réinsertion, membre du mouvement Emmaüs, et actrice de l’économie sociale et solidaire. Il y est mis en place un protocole d’effacement des données personnelles contenues dans les téléphones, pour permettre de leur donner une seconde vie. Ceux qui peuvent être réparés sont reconditionnés et vendus sur la-bootique.com à petit prix. Ceux qui sont irréparables sont pris en charge par Ecosystem, dépollués, et les composants sont recyclés. En tout cas, il ne faut pas jeter son téléphone dans la poubelle, et encore moins dans la nature, car il comprend des produits toxiques : métaux lourds, polluants organiques.

Source : La Nouvelle République – 03/04/2020

Confinement : les fleurs des Rameaux vont finir à la benne

Avec le confinement, beaucoup de commerces sont à l’arrêt, en dehors de ceux qui sont liés à l’alimentation et à la santé. C’est le cas du commerce des fleurs. Or le printemps est pour les horticulteurs la période la plus intensive de l’année, où elles vendent le plus, de mars à juin. Aujourd’hui, les producteurs font pousser les plantes dans les serres sans savoir ce qu’ils pourront en faire. Par exemple l’entreprise Jardin Malin de Montlouis avait prévu pour les fêtes des rameaux un large choix de fleurs, des cinéraires aux giroflées : elles finiront toutes aux déchets verts, faute de pouvoir les écouler. Pour maintenir une production, les responsables de l’entreprise repiquent de nouveaux plants de légumes, qui pourront être écoulés un peu plus tard dans la saison, mais dont la vente ne pourra pas compenser les pertes sèches dues à la période de confinement. Aux Jardins de Nahon, à Amboise, le mois de mai représente normalement 50 % du chiffre d’affaires annuel, mais depuis le confinement plus aucun client ne vient acheter des plants de fleurs ou de légumes. Sur 80 000 plants dans les serres, 80 % seront invendus, et l’incertitude demeure pour les plantes de pépinières (arbres et arbustes) et les plantes de pleine terre (rhododendrons, camélias, hortensias) que l’on plante en avril. Les associés viennent d’avoir l’autorisation d’ouvrir un drive sur leur parking, pour distribuer les plants sur commande par téléphone, en respectant les mesures barrières sanitaires.

Source : La Nouvelle République – 01/04, 03/04, 04/04/2020

GABBTO : solidarité avec les producteurs bio et locaux

Les restrictions liées au coronavirus ont un impact direct sur les ventes des producteurs bio et locaux, souvent éloignés des villes. De surcroit, la fermeture des restaurants et de la restauration collective a mis fin à certains débouchés pour les maraichers. Pour aider certains d’entre eux : la ferme de la Rabinière à Betz-le-Château, et le groupement Val Bio Centre, des associations ont créé une plate-forme d’achat, avec retrait des commandes dans la semaine à Tours. Le Groupement des agriculteurs biologiques et biodynamiques de Touraine (GABBTO) a pris cette initiative, accompagné par l’Association tourangelle pour une alimentation biologique locale (ATABLE) et par InPACT 37 (Initiatives pour une agriculture citoyenne et territoriale). La distribution sera organisée de façon à ce qu’il n’y ait aucun contact physique entre les clients et les personnes qui remettront les colis, sur certains marchés tourangeaux, le paiement s’effectuant le plus possible à distance.

Source : La Nouvelle République – 07/04/2020

Saint-Pierre-des-Corps : un maraîcher bio s’installe à la Morineri

Sur près de trois hectares, loués par la Ville en lien avec la Métropole dans le cadre du dispositif « production alimentaire territoriale » par un bail de 18 ans, un maraîcher en agriculture biologique se prépare à installer une exploitation, qui sera opérationnelle à partir de septembre prochain. L’espace utilisé a connu déjà plusieurs générations de maraîchers, et est situé à proximité des serres municipales. Le maraîcher, Guillaume G. est ingénieur agronome diplômé, et a déjà géré une exploitation bio. Il disposera de 2 000 m2 de serres, et dans sa production souhaite faire pousser des légumes très diversifiés, afin de faire découvrir des goûts variés, et des variétés diverses de tomates ou de courges. Il compte vendre en liaison avec une AMAP, ou en vente directe au détail sur l’exploitation. Agé de 33 ans, et aidé par sa compagne, il prépare le terrain pour l’agriculture biologique, notamment en épandant du compost.

Source : La Nouvelle république – 10/04/2020

Fondettes : création d’un Arboretum

Le futur Arboretum de Fondettes, sur le site de 2,5 hectares de l’ancien centre technique municipal de La Perrée, doit accueillir 500 arbres et 20 000 arbustes. Les plantations ont commencé avant le confinement, en présence du maire Cédric de Oliveira, du conseil municipal des enfants, et avec la participation de jeunes de la commune. Les fosses de plantation ont été faite en février et mars, ce qui a permis d’accueillir les arbres majeurs. Il restera à assurer la plantation de haies sur le pourtour, et des haies structurantes à l’intérieur du domaine, des massifs d’arbustes vivaces au dernier trimestre de 2020, ainsi que la plantation d’une vigne bio. L’aménagement sera complété par un engazonnement et la création d’un grand bassin rectangulaire. L’ouverture au public est prévue au printemps 2021.

Source : La Nouvelle République – 15/04/2020

Confinement rêvé : celui du jardinier en chef du Parc de Versailles

Pour Alain Baraton, confiné « privilégié » dans le Parc du château de Versailles, le confinement est une bénédiction pour les jardins et pour la nature. Il y a moins de pollution et d’agression sonore, car il n’y a pratiquement plus de voitures et d’avions. On entend donc mieux le chant des oiseaux, et on peut prendre le temps de regarder et d’apprécier la nature. Les animaux se sont complètement réappropriés le Parc : des écureuils galopent sur les pelouses, des oies sauvages nichent un peu partout, par exemple. Si on a la chance d’être confiné dans un des lieux les plus magnifiques de France, on peut prendre le temps de tailler ses haies normalement, sans employer du matériel thermique qui fait un bruit monstre et détruit tous les nids d’oiseaux qui se trouvent à l’intérieur de la haie. Cela permet à toute la famille de travailler la terre et d’apprendre aux enfants à semer des graines. Le temps suspendu est aussi l’occasion de ranger son jardin, de tirer ses graines, d’entretenir le matériel : affûter les lames des tondeuses, nettoyer les pots et les disposer au soleil toute une journée, pour tuer les virus pouvant frapper les plantes. On peut aussi apprendre le bouturage. Le parc continue à être entretenu par une partie des agents, travaillant à bonne distance les uns des autres, pour entretenir les lieux : tondre, arroser tous les arbres plantés cet hiver, tailler les végétaux qui doivent l’être, et profiter de l’absence du public pour couper les branches dangereuses (et il y a 350 000 arbres dans le parc). Alain Baraton a cependant une pensée pour les horticulteurs, qui ont dû jeter toute leur production, et pour lesquels le confinement est une catastrophe, alors qu’il s’agit d’une économie fragile et saisonnière.

Source : La Nouvelle République – 20/04/2020

Les chauves-souris : des protectrices, dont il ne faut pas en avoir peur

On dénombre vingt espèces de chauves-souris, toutes insectivores, dans le Centre-Val de Loire et le Poitou, sur les 34 (ou 35) connues en France. Laurent Arthur, naturaliste au Museum de Bourges, est un spécialiste européen des chiroptères, et rassure quant aux risques de transmission du virus par les chauves-souris, alors que celles-ci passent auprès de certains pour constituer un foyer réservoir de coronavirus. Il n’y a pas de crainte à avoir, dès lors qu’on n’en mange pas : c’est un animal habitué à la présence de l’homme, et qui ne s’en approche pas à plus de quatre ou cinq mètres. Il rappelle que les chauves-souris sont toutes protégées en France depuis une loi de 1976. Elles sont pourtant très menacées, notamment par les pesticides, détruisant les insectes et donc les privant de nourriture. Si la population des colonies de chauves-souris s’est améliorée depuis quarante ans, certaines espèces ne vont pas bien. C’est le cas de la pipistrelle commune ou de la sérotine commune, qui sont tuées par les éoliennes car elles pratiquent le haut vol. Le chat est aussi un prédateur redoutable pour elles. Quand on trouve un animal blessé, il faut l’apporter à un refuge spécialisé, précise Laurent Arthur. L’homme a longtemps vécu en cohabitant avec les chauves-souris : au 19ème siècle, les écoliers apprenaient leur bienfait en tant que dévoreuses d’insectes et d’araignées ; c’est au XXème siècle que s’est créée une mauvaise réputation. Le spécialiste invite à retrouver une sagesse ancienne où vivre avec la nature allait de soi, et à pratiquer la science participative, en observant les chauves-souris vivant dans la cave ou dans les combles d’une maison, sans les déranger.

Source : La Nouvelle République – 21/04/2020

Nouzilly : un élevage de volailles « plus que bio »

A la ferme de la Morinière, Frédéric M. après avoir travaillé quatorze ans à l’INRA en tant que technicien animalier, a décidé en 2016 de s’installer à son compte et de développer un élevage de volailles, avec pour philosophie de privilégier la qualité sur le rendement. Loin des élevages en batterie, il élève uniquement en plein air sur environ un hectare des poulets de chair, des pintades, des canards gras, des poules pondeuses : en tout entre 400 et 800 volatiles. En comparaison, les élevages intensifs peuvent cumuler jusqu’à 20 000 têtes sur 1 000 m2 ! Chez le jeune entrepreneur, les volailles ont accès à un parcours libre 24 heures sur 24, permettant des déplacements libres et un accès à une alimentation mixte, entre les céréales rustiques mis à leur disposition, et l’alimentation vivante naturelle de plantes et d’insectes. L’accès des visiteurs est limité par un sas de décontamination. Avec une rotation réduite à 3 000 volailles par an et une durée d’élevage minimal de 14 semaines, le produit fini, vendu à la ferme, est « plus que bio », selon l’exploitant, avec 0 % de produits phytosanitaires. Il a créé son propre abattoir, qui permet de mettre à la disposition de ses clients un produit fini, des volailles au foie gras. Ses efforts lui ont permis d’obtenir quatre agréments sanitaires, pour la ponte, le gavage, l’abattoir et la biosécurité du parcours. Il vend principalement aux particuliers, mais aussi à des bouchers locaux, des restaurateurs, et une AMAP. La crise sanitaire, grâce à la proximité, lui a permis d’augmenter sa clientèle.

Source : La Nouvelle République – 23/04/2020

Tours-nord : un projet immobilier suscite l’inquiétude des riverains

Dans le quartier des Douets-Milletière, un projet immobilier suscite l’inquiétude, alors que la question de la densification urbaine est très sensible à Tours-nord. Le projet immobilier en cause, sur un terrain rétrocédé par l’Institut médico-éducatif (IME) Saint-Marin-des-Douets, porte sur la construction de 127 logements, et toucherait à la partie boisée du Parc de la Cousinerie. Des habitants ont demandé au président du comité de quartier Douets-Milletière d’intervenir pour que le projet soit entièrement repensé, et que des engagements fermes soient pris pour qu’il n’y ait pas de continuité de constructions sur le Parc de la Cousinerie. Or dans l’état actuel du projet plus d’une centaine d’arbres devraient être abattus. En outre ce secteur ne dispose pas des infrastructures nécessaires, ni routières ni scolaires, pour faire face à cette densification urbaine, alors qu’il est prévu par ailleurs de construire 383 logements sur le site des anciens abattoirs. Et de remarquer que c’est encore une fois Tours-nord qui est impacté par les constructions au détriment des espaces verts. Une pétition, confinement oblige, a été lancée sur internet, en attendant de pouvoir la distribuer dans les boîtes aux lettres. Et le dépôt d’un recours contre el promoteur est envisagé.

Source : La Nouvelle République – 28/04/2020