Revue de presse des actualités locales - Août 2020

Villedomer : un aménagement de base de loisirs, pas celui d’un espace naturel sensible

L’étang de l’Archevêque, à Villedomer, a été acquis avec ses abords par le Département d’Indre-et-Loire, comme espace naturel sensible, en principe pour y préserver l’environnement et y valoriser la biodiversité. Pour l’instant, les 12 hectares du plan d’eau ne sont pas accessibles aux pêcheurs et aux baigneurs. Mais le Département a engagé des aménagements importants pour créer une base de loisirs : création d’une aire de parking, d’éléments de mise en sécurité, création d’une aire de jeux pour enfants, d’une aire de pique-nique avec barbecue, et d’un chemin de promenade pour piétons et vélos. La valorisation de la biodiversité viendra (peut-être) plus tard.

Source : La Nouvelle République – 01/08/2020

Cinq-Mars-la-Pile : pour la protection des colonies de sternes

Les sternes pierregarin et les sternes naines viennes se reproduire en Touraine, sur les bancs de sable de la Loire, où elles installent leurs nids, un simple creux dans le sol. Un millier de ces oiseaux sont présents en Touraine, et certaines sternes sont visibles à hauteur de Cinq-Mars-la-Pile, à la limite de St Etienne-de-Chigny. Les trois ou quatre semaines durant lesquelles la femelle couve ses œufs, puis un durée équivalente pour l’élevage des poussins, constituent une période cruciale pour la survie de l’espèce. Les risques sont en effet très nombreux : d’éventuelles crues soudaines de la Loire, les prédateurs avides d’oeufs, mais aussi les perturbations dues à l’homme : des promeneurs ou des kayakistes, passant trop près des nids, effraient les femelles qui s’enfuient. Les œufs, n’étant plus protégés, sont soumis directement à de fortes chaleurs, et les embryons meurent. En 2019, ce sont des feux d’artifices qui ont provoqué la fuite des sternes femelles et la perte des œufs ; en 2020 c’est le froid de la nuit qui a fait des dégâts. La LPO Touraine travaille à la connaissance des colonies, à l’entretien des îlots, et à l’information des kayakistes et des promeneurs, pour leur demander de respecter la tranquillité de ces espèces sensibles selon la période de couvaison, d’avril à août. Des séances d’observation des sternes sont également organisées, de loin, sans déranger les oiseaux.

Source : La Nouvelle République – 04/08/2020

Nouvel arrêté sécheresse : de moins en moins d’eau dans les rivières d’Indre-et-Loire

Les pluies ont été très rares depuis le début de l’été, et le Département d’Indre-et-Loire subit une sécheresse sévère. En l’absence de précipitations, et avec la canicule ambiante, la baisse du débit des cours d’eau s’amplifie de manière inquiétante, et oblige à prendre des mesures de gestion de l’eau. Comme elle le fait désormais chaque semaine, la Préfecture d’Indre-et-Loire a pris le 5 août un nouvel arrêté de restriction d’eau, pour prescrire la limitation des prélèvements dans de nombreux ruisseaux et rivières du Département. Plusieurs ont en effet franchi le seuil à partir duquel il y a interdiction de pompage, comme la Bresme, la Roumer, la Bourouse, le Vieux Cher. Les prélèvements d’eau directs ou indirects y seront interdits dans un couloir de 200 mètres, incluant leurs affluents. Le seuil d’alerte à partir duquel les prélèvements agricoles sont restreints, l’arrosage des jardins interdits dans la journée, et le lavage des voitures prohibés, a été franchi pour le Cher, la Creuse, l’Indrois, la Cisse, la Claise aval, la Choisille, la Veude du Négron et la Veude de Ponçay, notamment. Les agriculteurs irrigants, doivent afficher l’autorisation de prélèvement sur leurs installations de pompage, et noter les volumes prélevés chaque mois.

Source : La Nouvelle République – 06/08/2020

Rochecorbon : la Rabouilleuse emmène les visiteurs sur l’eau et dans les arbres

La Rabouilleuse est une association de passionnés de la navigation sur la Loire, qui propose tout au long de l’année des ballades fluviales sur des bateaux à voile traditionnels, permettant de savourer la lumière de Loire, le charme des îles alluviales, et d’observer la faune locale. Cet été, la Rabouilleuse propose une nouvelle expérience, s’ajoutant à la navigation à hauteur de Rochecorbon et de Vouvray : jeter l’ancre à une île et y grimper dans des chênes hauts de 22 à 30 mètres, spécialement aménagés pour y grimper en préservant la sécurité des participants. Lors de ces sorties « la Loire au bout des branches », on fait d’abord connaissance avec l’arbre, en l’observant, en touchant son écorce. Les grimpeurs sont équipés d’une sangle, et le guide leur explique le système de coulissement de la corde qui les assure. La tête dans les feuillages, ils peuvent ou non aller jusqu’au sommet de celui-ci, en fonction de leur audace. Ils découvrent ainsi un autre univers, hors du temps, tout en étant près de chez eux.

Source : La Nouvelle république – 10/08/2020

L’énigme des boulettes de sable aggloméré qui tombent du ciel

Dans plusieurs communes du nord-ouest tourangeau : Mazières-de-Touraine, Luynes, Cinq-Mars-la-Pile, et jusqu’à Château-la-Vallière, on observe chaque matin depuis juillet la présence de boulettes de sable agrégé, sur le sol ou sur les toits, les bâches, les voitures. Elles sont de couleur jaune ocre très clair. Certains habitants les stockent dans des boîtes, en attendant que des scientifiques s’y intéressent et viennent étudier ce phénomène, déjà observé en Charente. L’hypothèse qui a été émise est qu’il s’agit de sable venant du Sahara, transporté très loin par les vents jusque dans la haute atmosphère, où le froid extrême agrège le sable en boulettes de 5 millimètres, qui redescendent sur nos contrées. Ou ailleurs : l’année dernière, du sable du Sahara est retombé sur le continent américain.

Source : La Nouvelle République – 13/08/2020

Sublaines : collecte et recyclage des emballages plastiques usagers

Sur la zone d’activité de Sublaines-Bois Gaultier, la Société Embipack, créée en 2008, récupère auprès des industriels leurs déchets d’emballages souillés : containers, fûts, bidons, seaux en plastique, y compris ceux qui ont contenu des produits dangereux. L’entreprise s’est d’abord consacrée au réemploi, de la collecte au tri, au lavage et contrôle qualité avant réutilisation. Ella a maintenant étendu son activité au recyclage matière. Jusqu’au lavage, c’est le même processus, mais ensuite il y a broyage des matériaux, extrusion, en vue de la transformation en fines billes de plastique. Celles-ci seront réincorporées dans la fabrication d’autres produits, similaires ou autres. Les clients d’Embipack sont très divers : chimie, détergence, automobile, pharmacie, cosmétiques, liquides du BTP, industrie agro-alimentaire, collecteurs de déchets. L’entreprise compte développer le recyclage des pots de peinture (qui sont systématiquement incinérés, jusqu’ici), et procède actuellement aux essais. Embipack essaime dans d’autres régions de France, afin de limiter les coûts de transport, lesquels représentent 40 % de la charge du traitement des contenants plastiques. La société a été remarquée pour figurer dans le contrat local de transition écologique (intercommunautaire) du Grand-Est Touraine.

Source : La Nouvelle république – 14/08/2020

Vélos électriques : des batteries très peu écologiques

Le conseil municipal de Tours a voté une enveloppe pour aider les particuliers à l’achat de vélos, y compris de vélos à assistance électrique. L’équipe municipale a alors été alerté sur les risques environnementaux et sociaux liés aux batteries des vélos électriques, à base de lithium et de cobalt. En effet, plus des deux tiers des ressources en lithium sont issues des « salars » d’Amérique du Sud (Bolivie, Chili, Argentine). L’extraction et le traitement du minerai provoquent la pollution des sols, l’assèchement des cours d’eau dont l’eau est utilisée pour ce traitement et la surexploitation des eaux profondes, et des risques graves pour la santé des travailleurs concernés. Quant au cobalt, plus de la moitié de la production mondiale vient desmines de la République Démocratique du Congo, dont les conditions de sécurité sont rudimentaires, et qui utilisent souvent le travail d’enfants, selon une enquête de l’ONG Amnesty International. En France, le problème du recyclage des batteries électriques va bientôt se poser, surtout avec la progression des voitures électriques dans le parc automobile. La filière de recyclage concernant ces batteries traite 15 000 tonnes par an, actuellement. Elle devra traiter 50 000 tonnes en 202, et 700 000 tonnes en 2035 : elle risque fort d’être débordée face à cet amoncellement de batteries en fin de vie. IL vaut donc mieux, pour une transition écologique douce et responsable, recourir au vélo traditionnel sans batterie, plutôt qu’au vélo à assistance électrique.

Source : La Nouvelle République – 21/08/2020

Un Camp Climat s’est tenu en Touraine « pour une justice climatique et sociale »

Organisé par les associations Alternatiba Touraine et Action non-violente de Poitiers et Tours, un Camp Climat s’est tenu en Touraine (à Sepmes) du 20 au 23 août, parmi les 19 Camps Climat régionaux qui ont eu lieu un peu partout en France. 130 participants sont passés (ou restés sur les 4 jours, et ont participé à des ateliers destinés à la montée en compétence des militants, en vue d’actions non-violentes « pour la justice climatique et sociale »., mais aussi d’ateliers alternatifs sur le bien-être personnel (yoga, sophrologie, …). Sous les arbres d’un beau domaine, on pouvait passer d’une conférence sur la vie bas carbone à une leçon de fabrication d’armlocks (des tubes de PVC remplis de béton, destinés à ralenti l’avancée des forces de l’ordre en cas de manifestations). Les organisateurs estiment que le Camp climat a été réussi, et prévoient d’organiser une deuxième édition en 2021.

Source : La Nouvelle République – 20/08, 24/08/2020

Amboise : NEVA organise un débat sur la politique agricole commune

L’association Nature et Environnement Val d’Amboise a pris l’initiative de lacer une démarche en vue d’une contribution au débat sur la réforme de la Politique Agricole Commune (PAC), lancé par la Commission Européenne (débat « inPACtons »). En effet, les négociations sont engagées entre les membres de la Communauté Européenne en vue de la mise en place d’une nouvelle PAC, en s’appuyant sur les contributions des citoyens européens. En France, c’est la Commission nationale du débat public qui doit organiser les débats. A Amboise, l’ambition de NEVA est de mettre au point une contribution avec la participation de la profession agricole de la Communauté de communes du Val d’Amboise, mais aussi de faire connaitre le Plan Agricole Alimentaire Territorial, approuvé par le Conseil communautaire. Une première réunion a rassemblé des membres de NEVA, et des agriculteurs du territoire (producteurs laitiers, céréaliers, viticulteurs). Le cercle des spécialités agricoles représentées doit être élargi, lors de la seconde réunion qui doit se tenir à Limeray le 3 septembre, en vue d’élaborer cette contribution locale au débat sur la future PAC.

Source : La Nouvelle République – 25/08/2020

Tri des déchets de la Métropole : la poubelle jaune en question

Au centre de tri de la Grange David, à La Riche, on a constaté depuis la fin du confinement une nette dégradation du tri par les habitants, concernant la poubelle jaune : 30 % de refus de tri, du fait de la présence de déchets non recyclables, entrainant l’impossibilité de valoriser les lots concernés, et obligeant à leur enfouissement, ce qui représente un surcoût financier et environnemental. Améliorer la qualité du tri par les habitants constitue donc une priorité pour Tours Métropole, ont rappelé son président Wilfried Schwartz, ainsi que le Maire de Tours Emmanuel Denis, à l’occasion d’une visite du centre de tri. 250 salariés se consacrent dans la Métropole à la collecte et au tri des déchets ménagers, traitant 20 000 tonnes de déchets chaque année, soit 6,5 tonnes par jour. Le coût du tri, selon la directrice du centre de tri Coved, est de 225 euros la tonne entrante, coût qui est compensé à 80 % par les recettes de vente des matières (notamment les cartons et les plastiques triés) et par le soutien des éco-organismes. La Métropole va donc par une campagne de mobilisation et par ses ambassadeurs du tri inciter les habitants à mieux trier, et à apporter dans les 7 déchetteries réparties dans la Métropole les matériaux qui ne doivent pas être mis dans la poubelle jaune, tels que les pneus, les produits chimiques dangereux, le polystyrène, que l’on y trouve trop souvent.

Source : La Nouvelle République – 26/08/2020

« Sauve qui plume » : lâcher de chouettes à Chanceaux-sur-Choisille et Mettray

Le centre de sauvetage des animaux sauvages « Sauve qui plume » a été créé en 2005 par Thérèse et Yves Sionneau, à Chanceaux-sur-Choisille. Il recueille chaque année au moins 1 200 oiseaux, et des petits mammifères : écureuils, hérissons, chauve-souris. Parfois des oisillons trouvés au sol, ou des animaux trouvés blessés sur la route. Lors des élagages et des coupes d’arbres, les nids d’écureuils sont découverts, et la maman écureuil abandonne ses petits : il faut alors apporte rapidement les petits à Sauve qui plume, où comme les oisillons ils vont être nourris au biberon, et une fois sevrés seront relâchés dans les bois, sans être habitués à l’humain (ce qui condamnerait leur aptitude à survivre par leurs propres moyens). Des chouettes effraies (dont le nid à été dérangé lors de travaux dans une maison (sont ainsi en train d’être sauvées, et seront prochainement relâchées. De même pour deux chouettes hulottes, qui seront relâchées fin août dans une clairière à Mettray. Sauve qui plume a des besoins importants pour les animaux recueillis, et a besoin d’adhésions, de dons, et de volontaires pour aider au nourrissage.

Source : La Nouvelle République – 26/08, 27/08/2020

Espèces invasives en Touraine : des animations proposées par la Maison de la Loire

Les espèces invasives constituent un thème d’étude notamment pour le Conservatoire des Espaces Naturels du Centre-Val de Loire. Une espèce est considérée comme envahissante lorsque, s’étant établie et se reproduisant dans une aire géographique dont elle n’est pas originelle, elle devient un agent de perturbation de cette aire géographique, et nuit à la biodiversité biologique. Elles peuvent être source de désagrément pour l’agriculture, la pêche, et même la santé publique, comme l’ambroisie qui peut susciter de l’asthme et provoquer des allergies. La Maison de la Loire propose des animations pour découvrir diverses espèces invasives sur l’Ile de la Métairie, à La Ville-aux-Dames : jussie, paspaie, renoué du Japon, ambroisie. Il est recommandé de ne jamais relâcher des animaux exotiques dans la nature, et de toujours implanter des espèces locales dans les jardins et les parterres. L’Indre-et-Loire est un des départements les plus touchés, car une grande partie des espèces invasives sont implantées le long de la Loire, indique un botaniste du CEN, animateur du groupe de travail sur les plantes invasives, qui propose un appui technique aux collectivités et aux particuliers qui cherchent à les éradiquer. On observe, à propos du réchauffement climatique, que ces plantes, qui sont capables de s’adapter à ces conditions très variées, vont mieux supporter que les plantes natives les modifications du climat.

Source : La Nouvelle République – 31/08/2020